Y en a marre des politiciens illusionnistes

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  • Article ajouté le : 03 Samedi, 2021 à 20h07
  • Author: Birame Ndiaye

Y en a marre des politiciens illusionnistes

De l’amour de soi à la détestation de l’autre, voilà où mène la désordonnée mêlée panafricaniste, encore appelée nationalisme, bidon comme tout. Du flou, rien que du tintamarre, sans queue ni tête, ce déhanchement aventureux et allumeur, telle une pétasse, ravit la vedette à la circonspection féconde, brillance subtile. Tony Blair a dit, Sarkozy a fait. Rien à faire de ces guignols! Le monde actuel interconnecté est fait de sorte que tout se joue, plus rien ne se fige. Voilà pourquoi François Fillon a été nommé au conseil d’administration de Zaroubejneft, un groupe pétrolier public russe.

Il y a lieu de se demander : c’est quoi l’objectif du panafricanisme? Est-ce la réalisation de l’unité africaine? Si oui, par quel bout faut-il prendre les morceaux de préférence raciale émiettés et éparpillés à vue d’œil, micro-nationaliste, ethnicité et religiosité? D’abord, faudra échapper à l’emprise de la haine et de la connerie. Mettre de l’ordre dans la pensée et l’action citoyennes. En lieu et place, brasseurs de merdes et autres opportunistes malavisés saisissent la balle des susceptibilités au rebond de la mal gouvernance des maitres de céans pour faire passer la pilule de leurs aspirations propres. « Combattre le mal par le bien est honorable, lui résister par le mal est funeste ».

Entre les récusations systématiques et l’inféodation sans appel, il y a une troisième voie, celle du fonctionnalisme. Il s’agit de se faufiler méthodiquement sans tambour ni trompette entre les pattes des géants économiques du monde en guerre. Les idéalistes africains continueront de psalmodier leurs rhétoriques fétichistes : nationalisme, solidarité, fierté, panafricanisme, etc. Tout ça est bien beau, mais l’intérêt et l’engouement portés sur une chose publique, fût-elle une équipe de football, tiennent surtout de son allure, de sa force et de son génie. Autrement dit, un centre d’intérêt digne de ce nom ne peut pas être constitué que sur la base du seul rapport de proximité. Sans une certaine attractivité d’offres de qualité, d’incidence rentable et d’avantages comparatifs, les simplets arguments de peuple opprimé et aliéné resteront contreproductifs.

Les débonnaires de la « panafricanité » continueront de reproduire et de propager les vertus vaines et passéistes du  militantisme contre l’impérialisme. Ils ne réaliseront jamais que ce ne sont que des impérialismes qui font et continueront de faire le monde. La rémunération à trois bols de riz, offerte à des Chinois, des Indiens et Mauriciens par des multinationales en délocalisation, tire le salaire des Belges, Américains et Français par le bas. Et ça, c’est de l’impérialisme qui s’exerce aussi bien sur les uns que sur les autres.

Birame Waltako Ndiaye
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