Ces Législatives qui marqueront le Sénégal !

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Ces Législatives qui marqueront le Sénégal !

Les élections législatives du 30 juillet sont parties pour marquer à jamais l’histoire politique du Sénégal. Le peuple sénégalais aura la lourde responsabilité d’élire sa représentation nationale dans des conditions très particulières. Ainsi beaucoup de faits, de décisions et de controverses montrent à suffisance que ces législatives sont presque inédites dans l’histoire politique de notre pays. Ces faits inédits…Le premier fait marquant reste le nombre pléthorique de listes engagées pour ces législatives. En effet, les sénégalais seront appelés à choisir leurs représentants à l’Assemblée Nationale parmi quarante-sept (47) listes de candidats des partis ou coalitions de partis ou indépendants et de couleurs. Ce qui fait que les sénégalais devront choisir 165 députés parmi 7755 candidats des partis ou coalitions de partis ou indépendants et leurs suppléants respectifs avec un mode de scrutin mixte parallèle dans 53 circonscriptions électorales au total (45 départements du pays et 8 circonscriptions de la diaspora).Les sénégalais seront appelés également à voter avec les nouvelles cartes électeurs biométriques de la CEDEAO. Force est de rappeler que le Sénégal est le premier pays de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest à expérimenter les cartes biométriques et dont le budget général s’élève à près de 15 milliards de franc CFA. C’est ainsi que l’Etat du Sénégal a décidé par la même occasion d’organiser les élections législatives avec les nouvelles cartes. Cette décision a permis de renouveler le fichier électoral en prenant en comptant les sénégalais ayant l’âge de voter.L’autre fait majeur de ces élections législatives reste l’intégration de 15 députés de la diaspora pendant cette 13ème législature. En effet, le projet de loi a été adopté en janvier à l’Assemblée Nationale consacrant ainsi l’adoption de l’un des 15 points votés au dernier référendum. Cette décision est une manière de prendre en considération la diaspora sénégalaise.Le dernier fait non moins important, c’est que ces législatives se dérouleront en hivernage et les risques de pluies peuvent perturber la tenue normale du scrutin. L’Etat a ainsi voulu respecté le calendrier républicain, principe sacrosaint en démocratie.Ces décisions et controverses qui confirment le bricolage…  La problématique des 47 listes et l’inquiétude sur un futur taux de participation ont obligé la Commission Électorale Nationale Autonome (CENA) en concertation avec les acteurs politiques à trouver un consensus pour une possible modification du code électoral. Malgré les cris d’orfraie de l’opposition parlementaire, l’Assemblée Nationale parvient à voter le projet de loi n°22/2017 portant modification de l’article L 78 du Code électoral. Ainsi les électeurs pourront voter avec cinq (5) bulletins, une manière d’économiser le temps tout en gardant le secret de vote. Cet arrangement (qui ne fait pas l’unanimité) règle dans une certaine mesure l’équation des 47 listes.A moins cinq (5) jours du scrutin, beaucoup de sénégalais n’ont pas disposés de leurs cartes d’électeurs à cause des lenteurs notées dans la confection et la distribution des cartes. Ce qui pousse certains sénégalais notamment une partie de l’opposition à émettre l’idée de report des élections et d’autres à mettre en cause la fiabilité du fichier électoral. Les récentes scandales de fausses cartes et de distributions illégales de cartes électeurs à la Mairie de Médina et de Mermoz Sacré-Cœur confirment les nombreuses failles d’organisations. L’opposition accuse même la coalition au pouvoir de vouloir frauder les élections et appellent même à manifester.La dernière décision confirmant le bricolage de ces élections est celle de la saisine du conseil constitutionnel par le Président de la République de pouvoir voter avec  une carte d’identité nationale numérisée et une carte d’électeur numérisée. Notons que la loi est claire en matière de vote. En effet selon l’article 3, alinéa 4 de la Constitution stipule que « tous les nationaux sénégalais des deux sexes, âgés de 18 ans accomplis, jouissant de leurs droits civils et politiques, sont électeurs dans les conditions déterminées par la loi ». Avec les lenteurs notées dans le retrait des cartes, c’est peut être une décision qui permettra au Sénégalais qui ne disposant pas encore reçu leurs cartes de  jouir de leur droit civique. Force est de noter que cette décision écartera sans nul doute les nombreux jeunes qui viennent d’avoir 18 ans et qui n’ont pas retirés leurs cartes.Quoi qu’il en soit, les sénégalais doivent mesurer les enjeux de ces législatives et tout faire pour les sauver au nom de l’intérêt exclusif de la Nation. Les acteurs politiques, du pouvoir comme de l’opposition ont intérêt à réunir leurs forces afin de réussir cette étape cruciale de l’histoire politique de notre pays. Malgré les nombreuses failles notées dans l’organisation de ces élections, le gouvernement doit, pour le reste prendre toutes ces responsabilités et garantir l’organisation des élections libres démocratique et transparentes…Yéro GuisséBlogueur, Activiste, Rédacteur Web www.yeroguisse.org [email protected][email protected] 76 59


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