Cop22: l’effet du changement climatique sur les migrations en Afrique !!!

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Cop22: l’effet du changement climatique sur les migrations en Afrique !!!

La 22eme conférence internationale sur le climat (Cop 22) s’est ouverte ce lundi 7 novembre à Marrakech, au Maroc. Les pays doivent s’engager à aller plus loin et à trouver de nouvelles sources de financement.  Près de 20 000 participants de 197 pays sont sur place pour négocier la mise en œuvre de l’Accord de Paris, signé en décembre 2015 et ratifié le 4 novembre.

Les discussions vont également porter sur la lancinante question du changement climatique en Afrique et surtout ses conséquences sur la migration.

En dépit d’un désaccord terminologique – certains emploient des termes à connotation politique comme « réfugiés climatiques » – le concept de migration climatique se définit de manière générale comme le déplacement forcé d’individus ou de groupes en raison de changements subits ou graduels dans leur environnement qui aaffectent négativement leurs conditions de vie.

Les facteurs déclencheurs des migrations climatiques sont nombreux et variés : parmi ces « changements subits ou graduels » peuvent ­figurer l’élévation du niveau de la mer, qui érode les terres occupées par les populations des zones côtières, la désertisation des terres agricoles ou les graves dommages et les inondations que peut infliger un cyclone tropical. La pénurie d’eau représente également une menace majeure pour le développement et la sécurité de l’humanité, qui ne peut que s’exacerber avec la hausse des températures. Près de 40 % des Africains vivent dans des environnements où les ressources en eau sont insuffisantes ; d’ici à 2030, les projections indiquent que la pénurie d’eau fera migrer jusqu’à 24 millions de personnes.

Les recherches montrent que la plupart des migrants qui se déplacent pour échapper à des problèmes environnementaux le font sur des distances et pour des durées relativement courtes, et que les personnes les plus pauvres et les plus vulnérables sont celles dont la probabilité de migrer est la plus faible. Si certains gouvernements perçoivent les migrations comme un problème, comme un phénomène qu’il convient de décourager, pour les migrants eux-mêmes le fait de se déplacer est une forme d’adaptation au changement climatique. Les migrations climatiques peuvent être à court ou à long terme ; il peut s’agir d’un déplacement annuel en réaction à une crue saisonnière, ou d’une réaction subite à une catastrophe naturelle qui a balayé une ville entière.

 Compte tenu de cette diversité de motivations, il est impossible d’imputer l’intégralité des migrations de populations au changement climatique ; il y a toujours beaucoup d’autres facteurs sociaux, politiques et culturels en jeu.

Dans la plus grande partie de l’Afrique, les migrations climatiques entraînent un mouvement d’urbanisation : c’est l’un des signes distinctifs de l’évolution démographique africaine. Selon les Nations Unies, d’ici à 2050, la population urbaine de l’Afrique sera passée de 414 millions à 1,2 milliard d’habitants. Si l’urbanisation peut être un moteur de croissance économique, un développement explosif des populations urbaines peut peser sur les ressources limitées des villes et aggraver encore plus les tensions existantes.

On s’attend en particulier à ce que le changement climatique fasse encore augmenter le nombre d’Africains qui vivent dans des bidonvilles: en 2010, 61,7 % de la population urbaine de l’Afrique subsaharienne habitait dans des bidonvilles, soit davantage que partout ailleurs dans le monde. L’engorgement des bidonvilles africains, dont beaucoup se situent à basse altitude et sont, de ce fait, sujets aux inondations, risque en retour d’aggraver les vulnérabilités à la malnutrition, aux mauvaises conditions sanitaires, à la pollution de l’air et aux maladies.

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