Interview avec Monsieur Amadou Chérif Konté, Coordonnateur du Festival Culturel « Ngijilon Vision »

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Interview avec Monsieur Amadou Chérif Konté, Coordonnateur du Festival Culturel « Ngijilon Vision »

La rubrique Interview reçoit Monsieur Amadou Chérif  Konté, le Coordonnateur du Festival Culturel « Ngijilon Vision ». Dans cette interview, il revient sur les grandes lignes du  grand rendez-vous culturel qui aura lieu les 23, 24 et 25 Décembre 2016 à Nguidjilone. Monsieur Konté nous parle également  des objectifs, des préparatifs, du rôle du comité de pilotage, des activités, des partenariats et du développement de la culture entre autres. Bref, Monsieur Konté nous donne toutes les informations liées à l’organisation du Festival « Ngijilon Vision ».

INTERVIEW…..

1-Monsieur Konté, vous êtes le Coordonnateur du Festival Culturel « Ngijilon Vision » et membre du bureau de l’Association pour le Développement du Village de Nguidjilone (ADVN) Section Dakar, faites-nous une brève présentation de votre personne ?

Amadou Chérif Konté : Je m’appelle Amadou Chérif KONTE, je suis né à Nguidjilone où j’ai fait tout mon enfance et mes études primaires. Je suis Président de la commission de santé, et membre de la commission culturelle de la section de Dakar de l’ADVN; j’ai été aussi membre actif  dans l’association « Fedde Pinal e Coftal Balli Ngijilon ». Je travaille à CERMI SARL une Entreprise privée spécialisée dans le montage industriel en qualité d’Administrateur Général.

2-Vous  êtes donc le Coordonnateur du Festival Culturel dénommée « Ngijilon Vision ». Vous avez également travaillé depuis longtemps sur ce projet,  pouvez-vous revenir sur l’Objectif de ce projet et notamment le choix de « Ngijilon Vision » ?

Amadou Chérif  Konté : permettez-moi d’abord de remercier l’ADVN de Dakar pour cette confiance placée en ma modeste personne. En ce qui concerne les objectifs  « Ngijilon Vision » a pour ambition d’être un cadre de concertation de toutes les sections de l’ADVN pour une synergie d’actions qui concourent vers le développement socioéconomique et culturelle de la commune de Nguidjilone. A travers ce Festival on veut aussi ressourcer les jeunes, les orienter vers le retour à la terre et les sensibiliser sur certains fléaux sociaux ; mais ces 72 heures culturelles nous permettrons surtout de revisiter notre riche patrimoine culturel, d’exposer nos produits artisanaux et de promouvoir l’art culinaire du Fouta.  

Pour le choix de « NGIJILON VISION »,  vous savez que des journées culturelles (72 heures ou festivals) sont organisées partout mais de différentes manières. Avec ce festival Nguidjilone va donner sa version de grande manifestation culturelle, montrer ses expressions culturelles traditionnelles, proposer sa  « VISION ».

En outre, bien qu’on soit à notre première édition, Nguidjilone n’est pas à sa première expérience, car l’association Fedde Pinal était au cœur de plusieurs journées culturelles JAALO WAALI qui regroupaient les villages de Daande Maayo rewo et worgo de Diowol à Koundel, et elle avait aussi organisé  avec les associations Rénovation Ndioum et Kawral Doumga ouro Alpha en 1995 une caravane culturelle intitulé « LAPPOL BINNGU YUMMAAGU » qui a fait un jour à Ndioum, un jour à Wouro Alpha et 3 jours à Nguidjilone. C’est pour dire que nous avons l’expérience de grandes manifestations culturelles ; seulement toutes ces activités Nguidjilone les co-organisait avec d’autres villages mais cette fois ci nous voulons prouver seul avec notre propre expérience, c’est-à-dire par notre  « VISION »

3-Ce Festival Culturel est piloté par la commission culturelle de l’ADVN/Dakar en collaboration avec toutes les sections, où en êtes-vous concernant les préparatifs de ce grand rendez-vous culturel ?

Amadou Chérif Konté : après plusieurs réunions de partage, les Termes de Références (TDR) ont été adopté par l’Assemblée Générale de l’ADVN du 8 Mai 2016. Le comité de pilotage s’est réuni pour finaliser les commissions techniques et préciser leurs missions et attributions pour les permettre de proposer chacune un plan d’action. Nous avons commencé à envoyer des correspondances aux autres sections de l’ADVN pour partager avec elles le projet ; nous préparons des rencontres avec les autorités étatiques et les partenaires potentiels.

4-Selon les informations, le comité de pilotage que vous dirigez compte organiser une grande activité de lancement. Comment va se dérouler cette activité et quel sera son objectif ?

Amadou Chérif Konté : c’est vrai il est prévu une journée de lancement au mois d’Août 2016 avec comme activités un point de presse, une rencontre de partage avec tous les acteurs (partenaires, sponsors, artistes…), et une soirée avec Baaba Maal et le Daande leñol à partir de 21 heures (le lieu sera déterminé dans les jours à venir). Ce lancement s’inscrit dans le cadre des activités préparatoires visant à promouvoir le festival sur le plan national et international.

5-Monsieur Konté, vous comptez également à travers ce Festival « Ngijilon Vision » allier la Culture et le Développement, quelles sont les activités phares que vous prévoyez de faire lors de Festival ?

Amadou Chérif Konté : le comité scientifique qui était chargé d’élaborer les Termes de Références  a beaucoup insisté sur le slogan « culture pour le Développement » (Pinal ngam Bamtaare), c’est pour vous dire que Ngijilon Vision va utiliser la culture comme support de développement. Comme activités il est prévu des forums, des panels, des débats, des podiums traditionnels, des soirées théâtrale et des conférences pour faire passer de grands messages liés au développement local. Et on mettra  en place un comité de suivi des  programmes de développement.

6- Nous constatons également que ce genre d’activités est un moment d’intégration entre les populations locales et les autres entités notamment les acteurs de développement et la Diaspora, qu’est-ce que votre équipe compte faire pour réussir à  intégrer tous les Nguijilonois lors de ce Festival ?

Amadou Chérif  Konté : nous voulons faire de ce festival des journées d’intégration et de communion de tous les fils de Nguidjilone, c’est pourquoi nous voulons que toutes les sections de l’ADVN soient représentées afin d’initier une colonie de vacances qui permettra aux enfants de nos parents de la diaspora de venir à Nguidjilone rencontrer leurs familles restés au Fouta, se ressourcer, nouer de nouvelles relations et découvrir la tradition de leurs ancêtres.    

7- Monsieur Konté, vous êtes un homme de culture et ancien membre mouvement associatif à Nguidjilone avec notamment la célèbre association locale « Fedde Pinal ee Cooftal Balli Ngijilon ». Avec la tenue de ce festival, est-ce qu’on peut parler de la renaissance de la culture à Nguidjilone ?

Amadou Chérif Konté : même si certaines structures telle que l’Amicale des Elèves et Etudiants de Nguidjilone (AMEEN) organisent souvent des activités culturelles le constat général c’est que Nguidjilone a besoin de ce festival pour réveiller des souvenirs chez certains mais surtout permettre à la nouvelle génération de découvrir les chants traditionnels «Gumbalaa, Leele, Pekaan, bojal, Dillere, Fantang, Saawaali, etc » et les danses  « Wango , Yéla ,rippo ,njaas , cerel, naale ect..» dans leurs versions originales. Ce Festival permettra à la population de daande maayo de revivre les vifs moments culturels que Fedde Pinal les avait habitués.

8-Nous sommes également à l’ère de l’émergence et du développement économique et social, qu’est que ce Festival peut apporter à notre jeune commune notamment en matière partenariat et projets de développement ?

Amadou Chérif Konté : dans les activités du festival il est prévu un symposium auquel on va convier des partenaires au  développement qui en collaboration avec les responsables de l’ADVN et de la Mairie  vont identifier  et répertorier les véritables obstacles et les traduire en projets économiques capables de créer des emplois surtout dans le domaine agricole.

9- Monsieur Konté, vous êtes un exemple de réussite et un modèle chez les jeunes, quels conseils donneriez-vous à la jeunesse notamment celle Nguidjilone ?

Amadou Chérif Konté : de nos jours il existe plusieurs dispositifs de financements des jeunes porteurs de projets au Sénégal, donc je dirais à nos jeunes d’oser entreprendre mais au préalable  ils doivent se former, se recycler, avoir un métier auquel ils croient, être constants dans leur choix. 

10-Quel est votre dernier mot ?

Amadou Chérif Konté : unissons-nous et mobilisons-nous autour des projets et programmes de l’ADVN et de la Mairie pour participer activement au Développement de notre cher NGUIDJILONE.

Propos recueillis par :

Yéro Guissé

Blogueur, Rédacteur web, Journaliste-Citoyen

www.yeroguisse.org


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