DIALOGUE ELECTORAL, URGENCE ET PREALABLE

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DIALOGUE ELECTORAL, URGENCE ET PREALABLE

Nous sommes à quatre mois du début du processus électoral et notons une absence complète de concertation entre le pouvoir et l’opposition. Le pouvoir impose son point de vue pendant que l’opposition boycotte la table par manque de confiance. Deux camps toujours cramponnés dans leur position vont devoir s’observer et  se surveiller lors des élections présidentielles 2019. Le dialogue social est rompu et les acteurs politiques ne communiquent plus.

Si les élections ont pu se dérouler au Mali,  c’est parce que leurs acteurs politiques ont pu s’entretenir autour d’une table. Et si le Mali a pu le faire dans cette situation d’insécurité, de terreur et de conflit, le Sénégal ne devrait pas être en reste.

             Une solution de concertation est meilleure qu’une de confrontation.

                               Lou wakh tann manoul, dole manou ci dara

Nous sommes donc dans une situation où nos acteurs politiques devraient se mettre autour de la table. Cependant, à mon avis, il y a un préalable minimal.

La détermination d’une personne, plus ou moins neutre, chargée  de l’organisation et supervision  de l’élection présidentielle 2019.

Le ministre de l’intérieur s’est juridiquement disqualifié. En affirmant publiquement son objectif premier de faire élire coûte que coûte le président Macky Sall, Monsieur Ndiaye s’est mis en position de conflit d’intérêt. C’est du bon sens. C’est comme si la FIFA avait imposé Malang Diédhiou pour arbitrer le match Sénégal Colombie. Entre nous, Malang aurait mieux fait dans ce rôle que Ali Ngouille en tant que superviseur des élections. Pendant que Malang réclame son impartialité en regrettant de n’avoir jamais arbitré un match de Casas Sport-Douane, Ali a été honnête en déclarant publiquement sa position partisane qui le disqualifie. Cependant il a été  injuste en ne reconnaissant pas  son conflit d’intérêt et en voulant assumer coûte que coûte ce rôle de superviseur.

Une société doit être juste dans son ensemble. Ce que nous exigeons aujourd’hui, nous, avec les membres de BBY, l’avions imposé à Wade. Et pourtant Ousmane Ngom n’a jamais été aussi loin que monsieur Ndiaye dans l’affirmation de  sa position de partisan.

                       Nous aspirons à  faire partie des sentinelles de la Vérité !

En 2011 et 2012, Macky Sall donnait l’air de faire partie de cette catégorie. Il parlait de gouvernance vertueuse. C’est une raison pour laquelle, nous l’avions élu.

                                Ce que Macky refuse, il l’a exigé de Wade.

Dérouler SVP les cassettes d’enregistrement!  Ceux qui, aujourd’hui, font partie des sentinelles de la Vérité ont le devoir de parler. Ce préalable de justice doit au moins être respecté afin d’assurer le début d’un dialogue.

Si son excellence Macky Sall est certaine de sa future victoire, alors qu’il l’embellisse en assurant la transparence de ces présidentielles 2019.

         Mettons nous autour de la table avant qu’elle soit complètement dégarnie !

Professeur  Gningue  Youssou, Mathematics and Computer Science Dep.,

Laurentian University, Ontario, Canada


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Youssou - #1

Quelle Est La Position Actuelle Sur Cette Question De Niasse, Tannor, … ? On La Connaissait En 2011 !

le Lundi 13 Août, 2018 à 11:47:20RépondreAlerter

Youssou - #2

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le Lundi 13 Août, 2018 à 11:49:53RépondreAlerter

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