La Revanche Par La Revocation....
Vendredi 14 Septembre, 2018
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Similitudes des Expériences de Karim Wade et Moise Katumbi
La similitude des expériences entre Moïse Katumbi et Karim Meïssa Wade est, à bien des égards, étonnante. Tous les deux ont été contraints à l’exil depuis deux ans.
Karim Wade a été gracié par le Président Macky Sall le 24 juin 2016 et vit depuis au Qatar. Sa candidature aux élections a été implicitement déclarée depuis le Qatar. Katumbi Moïse, par contre, a déclaré sa candidature à partir de l’Afrique du Sud le 12 mars 2018. Katumbi a en effet été condamné à trois ans de prison dans une affaire immobilière. Karim, par contre, a été condamné à six ans mais n’a purgé que trois ans.
Une seconde affaire pour une raison d’atteinte à la sureté de l’Etat vient d’être relancée par le Procureur général de la RDC qui souhaite entendre l’opposant.
Une troisième menace par rapport à la candidature de Katumbi Moïse est sa nationalité. Sa pseudo double nationalité congolaise et italienne rendrait ainsi impossible sa candidature à la présidentielle. Moïse a déjà renoncé à sa nationalité italienne le 13 janvier 2017. Karim Wade a-t-il déjà renoncé à sa nationalité française ? L’avantage de Karim est qu’il soit gracié dans sa première affaire et sa seconde semble plus politique.
Tous les deux comptent bientôt rentrer dans leurs pays pour préparer leurs futures élections présidentielles. Moise Katumbi avait annoncé son retour dans son ex-fief de Lubumbashi, le vendredi, 3 Aout, par jet privé, en provenance de Johannesburg. D’après le camp de Katumbi, le plan de vol n’a pas été accepté par les autorités de la RDC.
L'opposant congolais a décidé de regagner son pays par voie terrestre via la Zambie. Il a, jusque-là, été bloqué à la frontière. Toutes les tentatives de Katumbi pour rentrer au RDC ont ainsi échoué. Par air et par terre. Du jamais vu ! Un fugitif qui se jette dans les bras de son poursuivant. Pour quelles raisons pourrait-on empêcher un fugitif, comme le présentent les autorités de la RDC, à regagner son pays ?
Les conseillers de Katumbi devraient changer de stratégies. Pour son propre intérêt, la solution serait de se faire représenter pour le dépôt de sa candidature. Ceci devrait leur permettre de gagner du temps sur le plan juridique car l’échéance de soumission de candidature à l’élection présidentielle est le 8 Aout 2018.
Sur le plan politique, les partisans de Katumbi ont également appelé à des manifestations populaires afin de contraindre les autorités à accepter son retour et sa participation aux élections de Décembre.
Cette expérience doit être suivie par certains proches du futur candidat, Karim, qui souhaiterait venir au Sénégal à partir de la Guinée
A la différence de la RDC, le Sénégal ne le bloquerait pas à la frontière de la Guinée. Karim, en tant que sénégalais, a le droit de rentrer sans demander la permission. Sur ce point, les autorités du Sénégal sont plus clairvoyantes. Quand on veut poursuivre juridiquement quelqu’un on cherche à mettre la main sur lui et non pas à l’empêcher d’accéder à son territoire. En effet, certains membres de l’APR brandissent de manière inconsistante la menace de remboursement de 138 milliards sous peine d’emprisonnement. Si c’est le cas, les autorités du Sénégal devraient être contentes de le voir revenir. N’est-ce pas ? A moins que ce recouvrement ne les intéresse moins que sa présence.
Professeur Gningue Youssou, Mathematics and Computer Science Dep.,
Laurentian University, Ontario, Canada
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