SENEGAL, UN PETIT PAYS, DE GRANDS HOMMES

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SENEGAL, UN PETIT PAYS, DE GRANDS HOMMES

Évidemment pas de taille mais d’esprit et de valeurs ! Les preuves de cette assertion sont multiples et se situent à tous les niveaux.  Au niveau de l’administration coloniale, des Sénégalais comme Blaise Diagne, Lamine Gueye et Léopold Senghor  se sont distingués aussi bien en France que dans les territoires d’outre-mer.

Sur le plan de la conquête coloniale, la légendaire  bravoure de Lat Dior Diop pourrait symboliser toute  la résistance.

Comment pouvons-nous oublier Aline  Sittoye Diatta ?

Comment pouvons-nous oublier  les tirailleurs sénégalais lâchement exécutés à Thiaroye par des officiers français  avec qui  ils avaient vaincu  leurs ennemis allemands ?

Comment pouvons-nous oublier la bravoure et la dignité des femmes de Nder ?

Sur le plan de la littérature, Léopold Senghor, premier Président du Sénégal, a joué un rôle important particulièrement dans la poésie. Existe-t-il en poésie un prix que le poète Senghor n’a pas reçu ? Il  a été  docteur honoris causa de trente-sept universités, dont Paris-Sorbonne, Strasbourg, Louvain, Bordeaux, Harvard,  Oxford, Vienne, Montréal, Francfort, Yale ...

Dans ce cadre, nous pouvons citer Birago Diop.

Sur le plan scientifique, combien d’Égyptologues blancs, le savant Cheikh Anta  Diop n’a-t-il pas fait rougir ? Ses recherches ont rendu à l’Africain toute sa dignité.

Sur le plan cinématographique, Ousmane Sembène a été un grand cinéaste et écrivain autodidacte.

Sur le plan politique et du panafricanisme, pouvons-nous réellement esquiver Abdoulaye Wade ?

Tous ceux qui ont laissé leurs marques dans les grandes institutions internationales comme Ahmadou Makhtar Mbow et Abdou Diouf peuvent être repertoriés.

C’est, sans conteste, le plan religieux et spirituel qui  a le plus marqué la personnalité du sénégalais ainsi que son rayonnement dans ce monde.

Dans le cadre de la minorité chrétienne, l’archevêque, cardinal Hyacinthe Thiandoum, était une personne humble, généreuse, animée d’un esprit de fraternité. Très apprécié dans le monde, il fut un grand homme qui a marqué l’histoire du Sénégal.

Sur le plan islamique, nous pouvons partir de la source qui est, sans aucun doute, El Hadji Oumar Tall né vers 1796 à Alwaar au Fouta Toro. Après ses études coraniques, il effectue le pèlerinage à la Mecque à l’âge de 23 ans.  À son retour avec le titre de Khalif des Tidianes, El Hadj Oumar édifia un vaste empire s’étendant également en Guinée et au Mali. En position de résistance contre l’occupant français, il disparut le 12 février 1864 dans les falaises de Bandiagara, mais son héritage s’est perpétué à travers les âges par le biais de ses successeurs.

Par rapport à  la Tidianya,  le  relais a été assuré par El Hadj Malick Sy, né en 1855 à Gaya dans le royaume du Walo. À l’âge de 34 ans, il se rendit en pèlerinage à La Mecque et à son retour il s’installa d’abord à Saint-Louis puis à Tivaouane en 1902 où il fit de cette cité la capitale de la confrérie Tidiane. À son décès en juin 1922, son fils Seydi Ababacar Sy devint le Khalif général des Tidianes. Leurs piétés exemplaires et rayonnements spirituels attirèrent de nombreux disciples venus du Sénégal et d’ailleurs.

Né à Taïba Niassène en octobre 1900, El Hadj Ibrahima Niasse ou Baye Niasse étudia les sciences religieuses tout en cultivant un goût prononcé pour le mysticisme. Son érudition et sa piété lui attirent vite de nombreux adeptes. Son aura a très vite dépassé les frontières sénégalaises, car il se retrouve vers la fin des années 60 à la tête d’une communauté transnationale de plusieurs millions de membres répartis entre le Nord du Nigeria, lieu d’excellence de son rayonnement, le Ghana, le Niger, le Togo, la Sierra Léone, le Tchad, la Gambie et la Mauritanie.

Notons l’existence d’autres foyers comme à Thiénaba fondé en 1882 par Amary Ndak Seck, à Louga par Abass Sall et au Sud-est à  Madina Gounass fondé par Mouhamdou Seydou Ba.

Né en 1853,  Cheikh Ahmadou Bamba lui-même s’est attribué le titre de Khadim Rassoul (serviteur du prophète). Après avoir assimilé  le Livre saint et d’autres sciences religieuses, notamment la théologie et  le droit musulman,  Cheikh Ahmadou Bamba fonda la tarikha mouride qui  constitue un ensemble de pratiques cultuelles et de règles basées sur le Prophète ayant pour finalité,  le perfectionnement spirituel et l’ardeur au travail. Cheikh Ahmadou Bamba fit cette ascension en un moment où le colonisateur français étendait son emprise sur le pays. Son opposition à l’ordre colonial lui valut une série de déportations, en Mauritanie pendant cinq ans et plus tard au Gabon. 

 

Fondée vers 1883 par Mame Cheikh Bou Kounta, la confrérie Qadriya de Ndiassene est une branche de la Qadriya au Sénégal. Le processus de pénétration de la Qadriyya au Sénégal s’est fait par la filière maure.  On retrouve d’autres foyers ; au Nord a Ganguel à Sik Mussa avec Cheikh Moussa Camara, au Sud à Sibicouroto (Sédhiou) fondé par Cherif Sidy Ahmadou Aidara.

Notons que la région de Dakar est également une zone de haute spiritualité. En effet, cette zone a abrité les saints hommes Seydina Limamou Laye, l’imam des imams et Seydina Issa Laye. Quand, à la fin des années soixante-dix, Cheikh Ibrahima Gaye est venu à Yoff, il y a vite détecté une place d’une haute spiritualité à Warrar. Une mosquée y a été bâtie par un groupe qui continue à y faire leurs prières. Ce n’est pas pour rien que Seydina Limamou Laye ait laissé ses propres traces aux Almadies. Ce n’est pas un hasard que cette zone ait abrité Sérigne Seyni Gueye qui a marqué son passage avec la construction de la mosquée de la divinité. Ce n’est pas un hasard si Sérigne Cheikh Ahmed Tidiane Sy, Makhtom, avait bâti aux Almadies sa maison de retraite spirituelle pendant qu’il n’y avait aucune structure autour.

La dimension spirituelle de chacune de nos honorables et vénérables références telles que Cheikh Omar Tall, El Hadji Malick Sy, Cheikh Ahmadou Bamba, Seydina Limamou Laye et Baye Niasse aurait pu suffire au sein d’un seul pays. En toute réalité, le  Sénégal est un pays spirituellement béni. En conséquence, faisons notre maximum pour y maintenir la paix et la cohésion.

Que Dieu, le Tout-Puissant, accepte notre jeun et protège notre cher pays

                                              BONNE FETE DE  KORITÉ

                                                           DEWÉNATTI

Dr  Gningue  Youssou,  Chair, Mathematics and Computer Science Dep.,

Laurentian University, Ontario, Canada

 


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