YÉNÉ NÉEK LA, BOROM MO CAY FANAANE

Blogs

YÉNÉ NÉEK LA, BOROM MO CAY FANAANE

Cette pensée, très populaire, possède plusieurs formes d’interprétations dont nous présentons certaines ci-dessous.

    «Ce qu’on souhaite à quelqu’un finit toujours par nous arriver.»

    «Ce que vous souhaitez intimement à vos ennemis finit toujours par vous arriver.»

    «Le malheur souhaité à quelqu’un finit toujours par nous détruire.»

La contraposée de cette dernière est :

    «Le souhait de bonheur aux autres est notre salut.»

 

Cette pensée définit un effet boomerang non pas seulement dans le cadre des faits et actions mais également dans celui des souhaits et intentions. Dans ce sens, elle est plus profonde que la règle d’or :

       «Ne faites pas aux autres ce que vous ne voulez pas qu’on vous fasse.»

L’universalité de cette règle d’or a été excellemment démontrée par  

André Couture, professeur Faculté de théologie et de sciences religieuses Université Laval

https://www.enseigner-ecr.org/wp-content/uploads/2015/08/Regledor_ACouture.pdf

Cette règle d’or est présente dans les éthiques de presque toutes les sociétés humaines. Elle est relatée par les lois religieuses juive, chrétienne et islamique. Elle est également transcrite dans les textes anciens chinois et indiens.  Cette règle d’or peut se formuler négativement ou positivement comme ci-dessous.

      «Ne fais pas à autrui ce que tu ne veux pas que l’on te fasse à toi-même.»

      «Agis à l’endroit d’autrui comme tu désires qu’on agisse à ton égard.»

Un consensus universel lui est reconnu sur ce qui est moralement juste dans le temps et dans l’espace.

Cette règle d’or se situe à un niveau moins profond que la règle du Yéné qui se place dans l’intention plutôt que dans l’action. Elle dépasse le cerveau pour atteindre le cœur. Même pour nos pires ennemis, nous ne devons pas émettre des souhaits morbides. Nous devons extraire toute haine de nos cœurs.

                                Settal hole yi, Yéné Néek la, Borom mo Cay fenaane

Mettons, dans la meilleure du possible, en pratique cette belle et profonde pensée de la culture sénégalaise que nous pouvons retrouver avec certitude traduite dans toutes nos autres langues.

                                          Yéné Néek la, Borom mo Cay fenaane

Professeur  Gningue  Youssou, Mathematics and Computer Science Dep.,

Laurentian University, Ontario, Canada


Cette entrée a été publiée dans Politique. Vous pouvez la mettre en favoris avec ce permalien. Alerter

Vous pouvez lire aussi

Commentez cet article

Pseudo *

Votre commentaire :

Pseudo *

Mon commentaire *