Le Blogs de : Herr zack

sur la 2stv débarque un homme totalement inconnu. Un gus un peu rustre dans l'indolent  havre glamour et douillet de afterwork. L'émission phare de la 2stv. Le mec très à l'aise dans ses manières, revendique fièrement son statut de poseur d'ongles, de faux cils et tatouages, pour la seule beauté des femmes sénégalaises. Il travaille à domicile et uniquement sur rendez-vous.

Moi, qui tombe presque toujours en syncope, en présence de nos très belles sènégalaises, voila que débarque Babacar le poseur d'ongles, tel un bourreau avec tenaille, lime, rifloir, dissolvant, colle, coton et autres peintures. J'étais effrayé. Babacar malmène rudement l'écosystème accommodant et cordial d'afterwork. Les instruments et outils de babacar ne faisant pas bon ménage avec les peaux lustrées et luisantes comme des loutres, de Adja-Astou et de Nancy-Eva.

La belle Adja-Astou,se porte volontaire pour se faire triturer  par le bourreau. Lime, tenaille, coupe-coupe et colle manoeuvre vigoureusement autour de la douce main de Adja-Astou. La vigueur de Babacar et la robustesse de ses outils qui n'auraient pas déparé pour un dépannage de plomberie ou de mécanique, n'affole en rien nos deux demoiselles. La perspective de se faire belle anesthésiant leur peur.

Nancy-Eva explique qu'une fois, qu'elle avait posé des faux cils, sentant les poils artificiels la piquant, elle arracha la pose et se retrouva avec des yeux boursouflés. Aussi dit-elle, qu'après un tatouage, elle s'est retrouvée avec plein de petits bougeons sur le corps.

Babacar, maitre poseur d'ongles, d'expliquer doctement qu'il était possible qu'elle se soit tout simplement faite tatouer avec de la peinture. Que lui utilise le henné.

Adja-Astou revient elle sur le fait que plein de femme à force de poser des faux-ongles, se retrouve avec les vrais ongles éclatés et verdatres.  Maitre Babacar qui oeuvre jusqu'en Gambie d'expliquer le bon choix de la colle sous peine de se retrouver avec des doigts de lépreuses.

Moi, qui plaignais deja les femmes de s'attifer d'énormes tignasses de cheveux artificielles, d'avoir les paupières qui croulaient sous d'épais couches de maskara, de passer un temps interminable à se luire le corps, me retrouva hilare et abruti en suivant cette émission. 

Je venais de comprendre que la beauté des femmes sénégalaises qui nous captive tant est le fruit de supplices et de stoicisme digne d'Epictéte.