Thierno Alassane Sall, député et leader du parti de la République des valeurs (RDV), a été reçu respectivement par le khalife général des mourides, Serigne Mountakha Mbacké, et son porte-parole Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadr. Il a profité de l'audience pour lancer un appel à la classe politique et évoqué la pénurie d'eau et les inondations à Touba.

"Comme tout musulman, je suis venu au Magal pour célébrer l'appel de Cheikoul Khadim et remercier Allah, d'abord d'être présent cette année encore et de pouvoir espérer être là l'année prochaine", a déclaré le leader de la RDV.

"Je suis très content de rencontrer d'abord le khalife général, Serigne Mountakha Mbacké, avec qui j'ai eu des échanges très courtois, qui a prié pour moi et qui sait que je suis un ami et un neveu de Serigne Issakha, diplomate de haut vol. Et puis je suis venu rendre visite à Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadr pour lui présenter aussi mes félicitations à l'occasion du Magal", a-t-il ajouté.

Le député a précisé être à la tête d'"une forte délégation qui vient d'un peu partout du Sénégal et certains même de la diaspora".

Appel au respect mutuel en politique

Thierno Alassane Sall a rapporté que Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadr "a rappelé la nécessité pour tous les politiques, s'ils croient véritablement au Sénégal, de tout entreprendre pour rendre le pays meilleur et non pas pour le rendre pire".

"C'est, je pense, un sacerdoce que tous devraient entendre. Si les politiques défilent ici à Touba et en d'autres circonstances dans les capitales religieuses en faisant œuvre de pénitence et en parlant de Dieu, des messages des guides religieux, il est aussi temps qu'on puisse le pratiquer d'abord dans le respect mutuel", a-t-il souligné.

Les enseignements religieux appliqués à la politique

Le leader politique a insisté sur les valeurs à respecter : "Il ne faut pas proférer des paroles qui blessent, comme l'enseignent toutes les religions. Il ne faut pas blesser l'autre par la parole. Il faut être juste. Il ne faut pas toucher à l'argent public, encore moins à l'argent d'autrui. Il faut œuvrer chaque jour comme si c'était le dernier jour qu'on devrait passer sur terre pour le bien de l'humanité."

Un constat alarmant sur l'état de la politique

"Malheureusement, au Sénégal, qui est un pays de vertus, où il y a eu des hommes de vertus, force est de constater que nous sommes dans une séquence extrêmement nocive pour les rapports entre politiques et même au-delà, entre politiques et peut-être religieux. Et ça, il est grand temps qu'on le corrige", a conclu Thierno Alassane Sall.