Serigne Massamba Mbacké : Le gardien des Xassida et fidèle disciple de Cheikh Ahmadou Bamba
Surnommé Borom Xassida yi (« le maître des Xassida »), Serigne Massamba Mbacké demeure une figure emblématique de l’héritage spirituel et intellectuel de Cheikh Ahmadou Bamba. Reconnu pour sa ressemblance physique et morale avec Serigne Touba, il incarne l’humilité, la rigueur et la dévotion. Son rôle central dans la préservation et la transmission des Xassida, les poèmes sacrés du mouridisme, en fait une icône de la communauté.
Né vers 1882 à Patar, dans le Cayor, Serigne Massamba Mbacké grandit dans un environnement profondément spirituel. Nommé par Cheikh Ahmadou Bamba lui-même, il bénéficie d’une éducation religieuse directe de son père, qui veille personnellement à son instruction. Dès l’âge de 10 ans, sous la tutelle de l’érudit Serigne Dame Abdourahmane Lô, il maîtrise le Saint Coran, révélant une piété et une soif de savoir exceptionnelles.
Un fidèle compagnon en exil
Son attachement à Serigne Touba est absolu. Il accompagne le Cheikh dans les moments marquants de sa vie, y compris lors de son exil en Mauritanie, faisant preuve d’une loyauté indéfectible. Ce compagnonnage lui permet d’approfondir sa connaissance des Xassida, ces poèmes qui portent la pensée et la spiritualité mourides.
Serigne Massamba devient l’artisan de la sauvegarde et de la diffusion des Xassida, tant par la récitation orale que par leur transcription écrite. Sa maîtrise et son amour pour ces textes sacrés lui valent le titre de Borom Xassida yi. Par son travail, il assure la pérennité de l’œuvre littéraire et spirituelle de Cheikh Ahmadou Bamba.
Par sa vie exemplaire, marquée par une foi inébranlable et une discipline rigoureuse, Serigne Massamba incarne l’idéal mouride. Sa proximité spirituelle avec Serigne Touba et son engagement font de lui un symbole de dévotion. À travers son héritage, les enseignements du fondateur du mouridisme continuent de rayonner.
Commentaires (1)
Au lieu de produire un travail biographique sérieux, Seneweb relaie des récits et légendes manifestement fabriqués de toutes pièces par certains talibés zélés. Cet homme pieux mérite infiniment mieux qu’un article qui respire la paresse intellectuelle.
La véritable menace qui pèse sur le mouridisme — comme sur toutes les confréries religieuses du Sénégal — réside dans la dérive intellectuelle de certains disciples, prompts à affirmer tout et n’importe quoi, souvent en se livrant à une surenchère de récits sans fondement, parfois nourris seulement de souvenirs enjolivés des premiers mourides.
Il est urgent de mettre un terme à ces pratiques : le jour où l’opinion se lassera de cette superficialité, c’est toute la doctrine qui risque d’en pâtir. Plus de rigueur et de sérieux intellectuel dans les confréries serait un gage de respect et de pérennité de leur héritage spirituel, loin de la surenchère verbale qui ne sert ni la foi, ni la mémoire des figures qu’elle prétend honorer.
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