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Burkina Faso : la RADDHO milite pour ''une transition civile inclusive''

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Burkina Faso : la RADDHO milite pour ''une transition civile inclusive''
La Rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme (RADDHO) appelle les "forces vives" du Burkina Faso à "convenir d'une transition civile et inclusive" pouvant déboucher sur des élections "au rapidement que possible". Dans un communiqué transmis dimanche à l’APS, la RADDHO demande "aux Forces vives de la nation de convenir d'une transition civile et inclusive devant déboucher sur la tenue, aussi rapidement que possible, d'élections libres et justes permettant la mise en place d’un gouvernement représentatif et légitime". L’organisation de défense des droits de l’Homme a fait part de "sa vive inquiétude face à la tentative de récupération de la souveraineté du peuple burkinabé, suite à l'insurrection populaire qui a contraint Blaise Compaoré à démissionner de la Présidence du Faso".

 "La RADDHO considère qu’à la suite de la victoire exemplaire du Peuple burkinabé, qui a coûté la vie à de nombreux citoyens considérés aujourd’hui comme des martyrs, il n’est pas admissible que celle-ci soit confisquée par des éléments de l’armée, de surcroît, très proches de l’ancien Président déchu'', est-il écrit. "La RADDHO soutient l’élan de solidarité du peuple burkinabé, incarné par les Forces vives de la nation qui aspirent à plus de liberté, de démocratie, de respect de la bonne gouvernance et des droits humains, qui contestent le nouvel homme fort de la transition, le lieutenant-colonel Isaac Zida, imposé par l'armée pour assurer la phase de transition", lit-on encore. Le lieutenant-colonel Isaac Zida, commandant adjoint du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), a été désigné ce samedi par l'armée pour conduire le régime de transition au Burkina Faso dont l'ancien président Blaise Compaoré a trouvé refuge en Côte d'Ivoire.

 Zida a été retenu "à l'unanimité pour conduire la période de transition ouverte après le départ du président Compaoré par la haute hiérarchie (militaire) et après concertation à l'état-major des armées", apprend-on. Des manifestants réclamant une transition civile ont été dispersés dimanche matin dans les rues de Ouagadougou par des militaires. Ces derniers ont par la suite tenu une réunion avec l'opposition politique burkinabè, ce qui laisse penser que l’armée pourrait être amenée à associer la société civile et la sphère politique au processus de transition démocratique, selon des médias. La RADDHO, en ce qui la concerne, affirme dans son communiqué dénoncer "avec vigueur toute tentative de confiscation du pouvoir par l'armée et appelle à un nouveau sursaut du peuple burkinabé pour mettre un terme à une dictature qui n’a que trop duré". Elle a exigé "la démission des militaires à la tête de l’organe de transition pour le respect du caractère démocratique et civil que doit avoir celui-ci", non sans inviter la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CDEAO), l’Union africaine (UA) et la communauté internationale "à entreprendre des actions concrètes et (à) prendre toutes les mesures idoines pour le retour sans délai du Burkina Faso à l’ordre constitutionnel normal". La RADDHO invite toutefois "les citoyens et les citoyennes burkinabé à s’abstenir de toutes formes de violence pour préserver la paix, la sécurité et la stabilité sur l’ensemble du territoire national".


2 Commentaires

  1. Auteur

    Diop

    En Novembre, 2014 (21:26 PM)
    Franchement je plains les burkinabés. MAIS en vertu de quoi un militaire s'autoproclame t-il chef de l'état ?

    Et doit il diriger la "transition" ?

    Je sais que c'est facile à dire derriere un écran d'ordinateur mais la communauté internationale et les burkinabés doivent continuer impérativement la lutte et la pression pour qu'un civil assure la transition max de 3 mois, avant des élections sans (ex)militaires .



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  2. Auteur

    Bjk

    En Novembre, 2014 (23:05 PM)
    Le peuple courageux du Burkina vit sa deuxième insurrection populaire de son histoire. Le 03/01/1966, le président Maurice Yaméogo, réélu à 99,99% en octobre 1965 dans le contexte du parti-État, se croyait au dessus des institutions en decrétant un abattement des salaires sans en reférer au parlement qui néanmoins, acquiestat. La suite on l´a connait: parlement et présidence envahis et dévastés. Et le président démissionnat en évitant toute effusion de sang, geste de grand patriote. Le peuple fit appel à l´armée, seule force organisée à l´époque.

    Ironie de l´histoire, comme par un inversement des zéros, le 30/10/2014, l´histoire se repete sous la houlette des patriotes de tout bord qui refusent l´humiliation du peuple burkinabé à travers des revisions à repetition du meme article de la constitution à chaque échéance du 2ème mandat du président. Porté par le Gouvernement et la majorité parlementaire forte de ses 99 députés sur 127, on s´appretait une fois encore à tordre le cou sans avoir expérirenté une seule fois l´alternance après deus mandats afin d´en tirer les enseignements objectifs. Et cette fois encore les patriotes de tout bord envahissent le parlement avec un bilan macabre de dizaines de morts et plus d´une centaine de blessés; L´édifice du parlement n´est plus que ruine calcinée. des dizaines de biens publics et privés saccagés ou pillés. Le président résiste, puis finit par démissionner; des palementaires et autres dignitaires prennent la fuite. Dans ces conditions, quelque soit la personne ou la structure civile qui conduira la transition, le Burkina aura besoin de son armée, de sa gendarmerie, de sa police et de sa douane pour garantir la survie meme de l´État. L´exemple de la RCA est là pour que nous ne sousestimons pas la contribution de chaque composante de la nation devant les vides résultant des crises profondes comme que vit le Burkina. Cependant, en ce qui concerne l´organe chargé de piloter la transition vers des élections crédibles et transparentes, il semble à la recherche de formule de mise en place de cette structure. Faute de quoi, la «Communauté internationale» imposera la solution qu´elle estimira etre le moindre mal.
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