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Vendredi 01 Juin, 2018 +33
Afrique

Centrafrique : la violence continue

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Centrafrique : la violence continue

L’arrivée au pouvoir de la nouvelle présidente de transition, Catherine Samba-Panza, ne suffit pas à apaiser les tensions en République centrafricaine. Les violences se poursuivent dans le pays. Les milices anti-balaka ciblent et massacrent la communauté musulmane.

 

Hier, c’était la Séléka composée majoritairement de musulmans d’origine tchadienne qui semait les troubles en RCA. Aujourd’hui, ce sont les miliciens chrétiens «anti-balaka» qui traquent et lynchent les musulmans dans le pays. Malgré la présence des forces internationales, les anti-balaka armés de machettes et de fusils se livrent à des actes de barbarie contre les musulmans dans le pays.

 

Les forces de maintien de la paix présentes dans le pays ont clairement désigné les membres de cette milice comme étant les «ennemis de la paix» en RCA. 

 

La France qui a déjà mobilisé sur place quelque 1 200 soldats dans le cadre de l’opération Sangaris vient d’annoncer l’envoi de 400 hommes supplémentaires. Les soldats de la Misca et les français de l’opération Sangaris sont visiblement débordés. La situation se dégrade de jour en jour. Des centaines de civils sont massacrés. Le pays est au bord du génocide. 

 

Le pays coupé en deux

 

Ces derniers temps, la recrudescence de la violence, avec des tueries et des pillages dans ces affrontements interconfessionnels, fait planer le risque de partition du pays.

 

Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a estimé que les risques de partition du pays sont bien réels. «La brutalité sectaire est en train de changer la démographie du pays, la partition de facto de la RCA est un risque avéré», a-t-il déclaré à un groupe de journalistes.

 

La Séléka, ce groupe rebelle à majorité musulmane qui avait pris le pouvoir en mars 2013, avait suscité la colère des populations locales essentiellement composée de Bantous chrétiens, persécutés. Depuis la démission de Michel Djotodia et le départ de la Séléka, les anciennes victimes se sont transformées en bourreaux à travers la milice anti-balaka, leur bras armé. 

 

L’élan de vengeance dirigé au début contre la communauté tchadienne s’est progressivement élargi pour cibler tous les musulmans présents dans le pays : tchadiens, centrafricains, sénégalais, nigérians, sans distinction. Aujourd’hui, les populations musulmanes du sud sont obligées de migrer vers le nord-ouest, sous contrôle de la Séléka pour échapper à la mort. Progressivement, la RCA est en train d’être coupée en deux.



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