Des représentants de tabliers et marchands ambulants récemment déguerpis de la gare routière Petersen, au centre-ville de Dakar, annoncent un plan d’action dans ‘’les jours à venir’’, s’ils ne sont pas recasés, entre temps.
Ces marchands attendent de l’Etat ‘’un site inoccupé, non loin de Petersen’’, a dit à l’APS Sambaye Diouf, premier adjoint délégué des marchands tabliers, trouvé devant un magasin.
Ils étaient plusieurs dizaines à se trouver, mercredi matin, devant les magasins, pestant contre les opérations de déguerpissement entamées par la mairie de Dakar-Plateau, le 13 juin dernier.
Celles-ci se poursuivent encore, contrairement aux engagements des autorités municipales de Dakar-Plateau, affirme Sambaye Diouf, la trentaine bien sonnée.
Selon lui, promesse leur avait été faite de ne les faire partir qu’après la fête de la Tabaski, soit dans trois mois. Mais de retour de la Korité, la fête marquant la fin du jeûne musulman, célébrée samedi, ils ont été surpris de se voir sommés de quitter les lieux.
A ce jour, 378 étals ou boutiques de fortune ont été démantelés, au grand désarroi de centaines de jeunes ainsi réduits au chômage. ’’Tous, sont des responsables ou soutiens de famille’’, dit-il, l’air désolé.
Rien ne semble pourtant entamer leur détermination. Même sans leurs tables ou marchandises, ils continuent de venir ‘’tous les matins et ne rentrent que vers 16 heures, dans l’après-midi’’, si l’on en croit Sambaye Diouf.
‘’La banque me somme de rembourser le prêt que j’ai contracté, mais sans mon commerce, je ne peux pas rembourser’’, explique par exemple Marème Diène, qui reste devoir 300.000 francs CFA.
L’air abattu, les yeux hagards, elle reste adossée au mur d’un magasin parti en feu dans un incendie provoqué lors des échauffourées entre ambulants et forces de l’ordre, au cours d’une opération de déguerpissement.
Les boutiques situées aux alentours semblent plus visibles sans les étals des ambulants. Mais contrairement à ce que l’on peut croire, les boutiquiers ne sont pas tous en phase avec les déguerpissements.
‘’Ce sont nos frères, ces marchands tabliers’’, déclare par exemple Khadim Cissé, derrière son comptoir. Son de cloche différend du côté de Chung Xio Xiang, un commerçant chinois trouvé dans son boutique. ‘’La porte de la boutique est plus dégagée et les clients viennent plus nombreux’’, dit-il.
Les ambulants, pour leur part, n’en démordent pas. Ils continuent d’occuper symboliquement cette place nichée au cœur de Dakar-Plateau, d’habitude si grouillante. Ils étaient quasiment maîtres des trottoirs, il y a peu. Une situation qui entravait fortement la circulation.
C’est dire que ce déguerpissement est du pain béni pour les conducteurs. Chauffeurs et receveurs sont tous d’avis que la voie pour accéder ou sortir de Petersen est devenue plus fluide sans les ambulants, une situation qui induit un gain de temps important.
‘’Avant, nous mettions 30 minutes pour sortir ou entrer à Petersen. Actuellement, c’est vite fait’’, témoigne Fall, chauffeur de la ligne 56 des bus Tata, sur le point de partir pour une autre tournée, au volant de son bus.
Au total, voitures et passants peuvent vaquer tranquillement à leurs occupations, la voie se dégageant grandement devant eux, faisant de l’épineuse question des embouteillages, un mauvais souvenir.
Temporairement puisque à y regarder de près, les choses ne sont pas si simples, tant ambulants et forces de l’ordre se regardent en chiens de faïence.
Les agents préposés à l’ordre paraissent tout autant déterminés à ne plus laisser s’installer aucun tablier ou marchand ambulant. Une preuve au moins que la volonté de la mairie de Dakar-Plateau de conduire ces opérations de déguerpissement demeure intacte.
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Anonyme
En Juillet, 2015 (20:36 PM)‘’Avant, nous mettions 30 minutes pour sortir ou entrer à Petersen. Actuellement, c’est vite fait’’, témoigne Fall, chauffeur de la ligne 56 des bus Tata, sur le point de partir pour une autre tournée, au volant de son bus.
Au total, voitures et passants peuvent vaquer tranquillement à leurs occupations, la voie se dégageant grandement devant eux, faisant de l’épineuse question des embouteillages, un mauvais souvenir.
Temporairement puisque à y regarder de près, les choses ne sont pas si simples, tant ambulants et forces de l’ordre se regardent en chiens de faïence.
Les agents préposés à l’ordre paraissent tout autant déterminés à ne plus laisser s’installer aucun tablier ou marchand ambulant. Une preuve au moins que la volonté de la mairie de Dakar-Plateau de conduire ces opérations de déguerpissement demeure intacte.
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