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Vendredi 01 Juin, 2018 +33
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Forum de Dakar : Un champ glissant et rocailleux

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Forum de Dakar : Un champ glissant et rocailleux

Quel glissant et rocailleux champ situé sur une pente que celui de la paix et de la sécurité ? Tout nous oblige à le cultiver et de quelque sens qu’on débute, c’est une descente en cascade ou une pente à remonter vaille que vaille. Il y a inéluctablement la question fondamentale du risque encouru et celle de l’effort couteux consentis sans compter la difficulté des conditions à créer pour revenir à la normale et se donner les moyens d’assurer une sécurité pérenne

Faut il se lasser de marteler que la paix est le premier et principal pilier à partir duquel doivent germer, se développer et se consolider les autres secteurs de l’activité ? Il faut aussi penser que c’est à partir d’une sécurité bien administrée que la paix peut rester sauve derrière ses remparts pour laisser entrevoir les conditions de  stabilité et de développement durable.

Les valeurs humaines comme socle

La réponse est que des droits et des devoirs s’imposent à nous et que la marche de l’économie en est tributaire. Une logique nous incombe, celle de commercer avec son voisin, d’aimer son prochain, de prendre soin d’une famille, de diriger un groupe, de gouverner une cité. En conclusion, nous restons liés aux profondes valeurs humaines par les règles de vie en commun, celle de la morale, celle du respect de l’autre, en tête de toutes nos préoccupations.   

Le plus souvent, on a vu faute de réaction appropriée, la sécurité être de jour en jour mise à mal et la paix pan par pan s’effriter sous le regard de gouvernants peu soucieux du bien être, avec la bénédiction de commanditaires sans foi et en présence de spectateurs amorphes. S’agissant surtout de vies humaines et aussi de biens, il y a lieu d’intercéder à temps pour éviter la rupture du lien social et du cordon de communication, éléments essentiels de soutien et de renforcement des rapports entre individus, groupes et entités.

Ne jamais se lasser de faire la paix

Quand il s’agit de cultiver la paix et de créer les conditions optimales de sécurité, il y à mon sens deux aspects fondamentaux et incontournables qu’il vaille et comprendre et prendre en compte. Il s’agit de la préservation de la tranquillité déjà existante et de sa consolidation par un processus de suivi en vue de sa pérennisation.

C’est là que réside la difficulté majeure de mener une conciliation équilibrée et un choix en toute équité et justice entre intérêts et ambitions, forces et faiblesses, vrai et ivraie, bien et mal. Ce faisant, le déni de justice, le règne de l’inéquité, l’ambition, l’ignorance, la haine, l’intolérance, la force aveugle parce qu’ils vont en sens contraire à la morale et aux droits humains, ne peuvent prospérer.                                                                

Mais si nous n’effaçons pas ces frustrations et restons dans la compromission, nous ferons toujours face à des menaces lourdes dont les conséquences laissent des traces profondes et durables. A ne pas faire régner le droit et donner la voix à la justice, nous exposons nos vies et annihilons nos chances de développement. Les impacts directs sont des pertes en vies humaines et la disparition des biens créant la panique et jetant dans le désarroi d’innocentes victimes, civils, enfants, femmes et couches vulnérables.                                                                                            

Pour étayer mon propos au risque de paraitre long, je souhaite partager avec la permission des lecteurs des anecdotes. Je les salue au passage et les en remercie.

Protéger la vie humaine, un droit élémentaire

Il m’est difficile de ne pas parler pour les avoir vécues en 1992-1993 des affres du Rwanda. Expert militaire de l’OUA et travaillant à consolider la paix entre les Forces Gouvernementales (RGF) et celles du Front Patriotique (RPF), j’ai encore péniblement en mémoire les images frappantes de hordes de déplacés à pieds et même en brouettes, hommes, femmes, enfants et handicapés avec ce qui peut leur rester  comme bagages jetés sur les routes du nord entre Gatuna, ville frontalière de l’Ouganda et les gorges de Kyniamy au sud de Byumba. Il y a les scènes saisissantes de rescapés survivant sous de petites tentes blanches dans leurs précaires zones d’établissement sur les versants des collines de Rukomo ou la foret de Ntaruka et les immenses camps de réfugiés de Bussogo sur les hauteurs de l’Ouest à Ruhengeri. A l’Est dans le Mutara une large plaine bordée par le Lac Kivu pas d’âmes qui vivent, il n’y a aucun moyen de se cacher, heureusement que la nature du terrain a facilité la fuite. La terreur a vidé villages et hameaux de ce pays des Grands Lacs.   

Ce 21ième siècle comme ceux qui le précédent continu d’être le théâtre de conflits armés interminables qui évoluent de jour en jour tant dans leur fond que dans leur forme, nous donnant de fortes leçons de sagesse, d’entente et d’humilité donc de morale. Mais l’homme semble têtu et souvent de mémoire courte. Le carnage continue de plus belle car les valeurs humaines sont encore une fois mises en désuétude par l’intolérance. La force aveugle et la terreur rythment notre quotidien.

L’asservissement des hommes et l’accaparement de biens créent d’abord la soumission dans le silence, ensuite l’acceptation dans des grincements de dents et pour se terminer par le rejet dans les crépitements des armes.

Avec le réveil des consciences, des frondes sans limite et des rebellions acharnées prennent forme et s’organisent à l’échelle du globe. Al Khaida, Groupes Djihadistes et leurs alliées prétendent être partout et des fois frappent à tout moment. Tenant compte du ‘’ rideau de fer ‘’ qui protège leurs objectifs, ils font appel à des techniques flexibles toujours renouvelées et à une ingéniosité éprouvée du genre dissémination, dilution, incrustation renforcée par un maillage volatile. Aussi, leurs actions se sont révélées toujours meurtrières. La riposte bien préparée et la réponse prête à l’emploi même conduites de main de maitre ne produisent pas toujours les effets escomptés. Les analyses couteuses, les investigations approfondies des fois mortes nées menées tambour battant finissent par accoucher d’une souris.

Cette violence aveugle ne connaît pas frontières

Des raisons de mission et un hasard de calendrier m’ont offert la chance de voir grandeur nature les dégâts du terrorisme et découvrir les décombres des ‘’ Twin Towers ’’ de New York le 14 septembre 2001. Une autre opportunité était de vivre trois jours durant dans un milieu de stress avec des personnes prises dans l’etau des terroristes et ne voulant pas céder à la panique.                                                                                                                

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Devant me rendre à New York, j’avais pris mon vol à Sarajevo le 10 Septembre 2001 avec transit à Zagreb le lendemain 11 afin de continuer sur Roissy – Charles De Gaulle. Minuit passé, j’étais dans le hall de l’hôtel à proximité de l’aéroport et commençait à être gagné par le sommeil lorsque mon voisin me tape sur l’épaule avec des cris répétés me demandant de regarder la télévision. Alors, j’entends la voix étreinte d’émotion de la présentatrice s’exprimant en croate et vis les images effarantes dans un fracas de tonnerre avec des tours en feu. Je croyais rêver puis pensant aux films et aux effets spéciaux, j’ai juste écarquillé les yeux mais la bande passante indiquait des attentats à New York et Washington. Tout le monde affluait vers le hall en criant à tue tète ‘’Amerika bomb’’. C’était le brouhaha et la panique avec du chacun pour soi et mes questions posaient ca et là restaient sans réponse. Mon anglais était bon mais mes connaissances approximatives en croate clouaient mon verbe. Ma pensée noyée, instinctivement, j’ouvrais mon mémento de poche des Nations Unies écrit en anglais et traduit en langues locales (serbe, croate et bosniaque) pour mieux comprendre la situation grâce à quelques phrases clés.              

En fait, la télévision avec de fortes images et des commentaires appropriés diffusait le film des attentats du 11 Septembre. A la surprise générale, les tours jumelles de New York, cœur de l’économie mondiale et le Pentagone, centre névralgique d’une superpuissance sont atteints de plein fouet par des attaques. Quelques heures après lors de l’embarquement, j’ai été fermement mis en demeure par les responsables de la Croatian Airlines de retourner sur Sarajevo ou de signer une lettre d’acceptation d’être une fois à Paris ou retenu ou refoulé pour raisons de sécurité en plus de la perte de mon billet. Avide d’expériences et excité par ce voyage, j’ai osé apposer ma signature et pris ce risque. Seulement pendant le vol, j’ai un moment douté du bien fondé de mon choix au regard de la situation invivable et du haut niveau de sécurité.

Aussi une fois à Roissy, nous sommes restés bloqués trente six heures sans bagages à Villepinte dans un hotel de transit à la charge des compagnies aériennes. L’émoi et la panique se sont installés et le traumatisme s’agrandissait brisant la solide machine des transports par air et les activités vitales entre ces deux continents. Comme à la reprise des vols, très peu de voyageurs s’étaient manifestés jugeant le retour à la normale prématurée, j’ai insisté et réussi à embarquer pour les Etats - Unis en prenant le premier vol partant de Roissy à destination de New York – J. F. Kennedy.

Je puis témoigner que tout au long de ce périple des esprits forts et tenaces ont du vite céder à la panique et subir un tant soit peu la loi de la terreur parce que harponnés net par des groupuscules organisés, outillés et souvent hors d’atteinte. On mesure toujours un peu tard les effets pervers et les impacts négatifs de ces actions insidieusement préparées et mises en œuvre en occulte intelligence dans une froideur inhumaine. Ce genre d’actions nocives a tendance à déconstruire et le terrorisme y réussit souvent.    

Citoyen d’un pays de paix, militaire de carrière appelé à intervenir et expert déployé  par les Nations Unies en Bosnie-Herzégovine en 1996 puis en 2001, je me devais d’en tirer avantage. J’avais une nette idée des dégâts et conséquences néfastes. Devant les effets négatifs des crises majeures et la rudesse des épreuves post- conflits se construit souvent et se consolide la résistance avec un mental de fer. La reprise des vols sur le Canada un peu plus de quarante huit heures après avait ouvert la voie à ceux à destination des Etats Unis. C’était un défi à relever.  

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C’était le lieu de retenir que la mue de l’incompréhension en irrédentisme est fatale à tous les secteurs d’activités et que ces actions violentes mettent à plat la bonne entente, ruinent l’économie et freinent le développement durable

Ayant comme terreau, le désespoir et la haine, les actions terroristes visent en premier les hommes en uniforme et les représentants de l’autorité. Piétinant les droits humains, elles s’étendent à présent à toutes les couches de la société affectant les civils, les femmes, les enfants, les couches vulnérables, défavorisées et démunies.

Le désastre est là à nos portes, il faut porter le combat. Les attaques ciblées et attentats à large spectre font légions, armes et grenades crépitent mieux les lanceurs silencieux sont de la partie avec une forte culture de tactique et de stratégie : planification, dilution des hommes, équipements sophistiqués, engins miniaturisés. Les actions terroristes sont de plusieurs ordres et vont de l’extrémisme violent aux trafics illicites en passant par la drogue, la criminalité organisée, la cybercriminalité, la criminalité transfrontalière organisée sur terre, en mer, dans les airs, la piraterie.   

A présent, toutes les armées à travers le monde se dotent d’unités efficaces pour se prémunir contre l’insécurité. De volume réduit, elles sont  dédiées à la prévention, à l’action, à la réaction. Instruites en vue de missions spéciales limitées dans le temps et dans l’espace, elles s’adaptent aux situations et conservent leur efficacité. Multifonctionnelles et autonomes, elles évoluent avec aisance. Elles peuvent avoir plusieurs postures : surveillance, intervention, éveil, attente, alerte. La formulation de la riposte à hauteur de la menace est dans l’ordre des choses, la formation et la prévention reste une priorité.  

De nos jours, le besoin de tranchées et de boyaux s’est mué en nécessité de disposer de canaux de renseignements facilitant l’indispensable travail d’approche, de contact, d’engagement des forces et de conduite des opérations.

En face, les groupes terroristes définissent leurs objectifs, affinent leur stratégie et confirment leur engagement par des actions d’éclats semant la peur, la panique et installant l’instabilité. Il faut noter que le désordre est générateur d’insécurité.

Sans paix pas de développement

L’absence d’ordre est corrosive pour la paix, elle a tendance à ébranler le dispositif sécuritaire laborieusement mis en place, à déstabiliser l’ordre social et bafouer les droits humains. Comme l’ordre et la loi incommodent, l’état de droit exige d’avoir un  veilleur, une autorité légale et légitime doit en être le gardien attitré.

On peut se rapporter à l’exemple d’Haïti dans les Caraïbes ou un terrible tremblement de terre s’est ajouté à la déstructuration de l’administration suite à une succession de régimes autocratiques faisant fi des droits humains et de la liberté. Face à une police démunie, des forces supplétives s’organisent en gangs et règnent tenant leur pouvoir de l’objection de conscience et de l’absence d’autorité. Ces terroristes ont installé la terreur et fait essaimer la grande criminalité dans le pays surtout dans la partie nord de Port - Au - Prince et à Cité Soleil.

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Au nom du droit et pour préserver la paix et la sécurité, la riposte était inévitable. Les forces des Nations Unies et des pays de l’Amérique appuyées par la Communauté Internationale ont apporté le soutien nécessaire à la stabilisation des iles du Caraïbes, évitant l’endiguement de la Police Nationale Haïtienne.

Engagement et ouverture

La réflexion menée sur ces sujets d’actualité, ennemis du développement durable n’est pas nouvelle encore moins les actions entreprises. Le mode d’administration des questions de paix, de sécurité et développement prôné par le Forum de Dakar intéresse l’ensemble du continent africain et n’existait pas affirment des voix autorisées, alors même que l’Afrique faisait face à des défis sécuritaires majeurs.

Le Forum de Dakar continue d’intéresser parce qu’il est arrivé à son heure et parce qu’étant une réponse appropriée à cette lancinante question des enjeux de la sécurité. De plus, il défriche un espace qui s’agrandit de jour en jour avec toute l’expertise et le professionnalisme requis pour aider à consolider la marche du monde.

Prenant appui sur une volonté politique affichée et ferme des pays amis comme la France, le Sénégal contributeur apprécié de forces et rompu aux taches de maintien de la paix a fait au mieux pour porter le forum de Dakar et en faire un des grands rendez-vous qui a pris bonne date dans l’agenda diplomatique et stratégique international. De par sa forme et son fond, le forum a réussi à capter les attentions et à créer un engouement sans égal en faveur de la construction de la paix et de la consolidation de la stabilité à travers les continents.

On peut aussi noter et se réjouir des atouts indéniables du forum qui sont son originalité, le premier du genre et sa force du fait de sa pertinence. Il est reconnu que les gages de succès au crédit du Forum de Dakar sont palpables du fait de la composition de la tribune, de la diversité et de la technicité des chercheurs et analystes, de la qualité des participants, de sa dimension informelle et de la liberté d’expression qu’il offre.

Comme le présageaient ses pères fondateurs, le forum a su hâter le pas et ayant grandi d’année en année, il a été pérennisé. Il a fait des percées sur des thèmes aussi sensibles que le terrorisme, la radicalisation, l’extrémisme violent. Le forum a réussi dans la prise en compte et la gestion des complexes problèmes sécuritaires liés au contrôle des espaces et des ressources en Afrique.  Il est permis de penser que les échanges lors des travaux permettront d’appréhender ces différents enjeux sous un éclairage nouveau d’autant qu'un engagement affiché est noté du coté des partenaires, des chercheurs, des ONG, des organisations internationales et de tous les acteurs institutionnels et privés. La ferveur et l’application rythment cette activité.

Basée sur une méthode intégrée et globale, cette rencontre en terre africaine repose sur des piliers essentiels que sont l’engagement d’Etats, de gouvernements et de  partenaires crédibles et à fort potentiel avec le soutien d’experts et techniciens de grande renommée. Elle permettra de faire des pas décisifs pour créer les conditions optimales d’une stabilité durable. La réalité est de croire que la réussite pointe à l’horizon du fait de l’articulation, des moyens, du dispositif conçu et de l’échéancier mis en place. Les indicateurs de performance réalistes et concrets renforcent l’ossature des éléments de planification.

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Ce sont toujours des engagements à risques qui pavent les chemins qui mènent vers l’état de paix. Que d’initiatives prises aux résultats souvent mitigés pour ne pas dire nuls ! Les initiatives relatives à la paix exigent partage dans l’information, clairvoyance dans la prise en compte, perspicacité dans la préparation, méthode dans la planification, robustesse dans les opérations et efficience dans les moyens.

Performance et qualité

Le Forum de Dakar fort des conditions de sa création a en cinq ans subi avec succès l’épreuve du temps et le contrôle de qualité qui lui garantissent performance et crédibilité. Loin d’être un substitut, il confirme un intérêt multilatéral en réunissant pour une grande partie l’Afrique, des pays de l’Ouest, du Centre et des Grands Lacs, attire des pays du sud africain, de l’Europe, de l’Amérique et a ouvert  ses portes à l’Asie.

De plus, il marque une rupture dans le système de pensée et le mode d’action par des analyses globales et intégrées abandonnant du coup les pratiques désuètes de l’événementiel. Un plénipotentiaire du continent asiatique a eu raison de confirmer tout le bien que les pays du Soleil Levant en pensent. Il ajoute que les domaines pris en charge concernent le monde entier.

A preuve, Monsieur Jean Yves Le Drian, Ministre Français de la Défense rappelait avec force lors des rencontres en 2014 ‘’ Nous savions aussi qu’une réflexion collective sur ces thématiques, capable de s’inscrire dans la durée et à un rythme régulier, ne pouvait que favoriser le développement d’une attention renouvelée aux questions de sécurité et de défense en Afrique’’. Et le haut responsable conclut ‘’ Il était donc urgent de mettre en place une telle enceinte’’.        

Mis sur orbite et bénéficiant des attentions des gouvernants, le forum a pris corps et s’est positionné au moment opportun. L’appel à coopération a été inclusif. Ont été mis à contribution des partenaires nationaux et internationaux stratégiques, les ONG, les représentants du secteur privé et de la société civile. Le Forum a pour vocation de maintenir une vigilance et une forte mobilisation par une réflexion partagée afin de trouver des réponses communes pouvant aller dans le sens des préoccupations des pays africains.  

Ce signal fort indique bien que le processus mis en place est attractif, il témoigne d’un engagement sans faille et d’une volonté affichée d’élargir et de renforcer la construction de la paix et de la sécurité en Afrique et dans le monde. La tache que le forum s’est assignée est lourde mais supportable parce que faisant référence aux bonnes pratiques dans tous les domaines. 

Les questions qu’elle traite sont actuelles et se posent avec acuité. Il est remarquable qu’à des degrés divers la totalité des pays de la planète a reçu la visite impromptue du terrorisme, de l’extrémisme violent, de l’intégrisme avec l’attaque du World Trade Center, les récents attentats de Bamako au Mali, de Grand Bassam en Cote d’Ivoire, de Ouagadougou au Burkina Faso, de Lemghaty en Mauritanie, les barbaries de Nice, de Charlie Hebdo et du Bataclan en France, la répétition de quatre attaques en une semaine en Allemagne.
 
Le terrorisme, l’extrémisme violent et l’intégrisme n’ont pas baissé les bras malgré les outils déployés et les résultats obtenus. Ils restent encore des menaces persistantes contre lesquelles le combat doit continuer avec détermination.

Colonel de Gendarmerie (Cr) Ousseynou POUYE

Criminologue, Diplômé de l'Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne  

Ancien Attaché Militaire Naval et de l'Air



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