Le palais de la présidence de la République du Sénégal à Dakar a servi de cadre, lundi 25 mai 2015, à la mise en place du Groupe d’impulsion économique entre le Sénégal et le Maroc. Une quinzaine d’accords accompagnent son effectivité.
Pour donner plus de punch aux échanges économiques entre le Sénégal et le Maroc et les formaliser davantage, une nouvelle structure entre en lice. Il s’agit du Groupe d’impulsion économique sénégalo-marocain (Giesm), désormais effectif, à l’occasion de l’étape sénégalaise du nouveau périple du roi du Maroc en Afrique au sud du Sahara. L’installation de cette nouvelle instance dans la coopération entre les deux pays a été ponctuée de la signature de 15 accords de coopération économique, de protocoles d’accord et autres conventions entre le public et le privé d’une part, et d’autre part, entre les secteurs privés des deux pays. Le Giesm, qui touche plusieurs secteurs, envisage deux rencontres annuelles pour le suivi des réalisations.
Consolider la coopération
Sous la supervision du président Macky Sall du Sénégal et son hôte le roi Mohammed VI du Maroc, des ministres et des opérateurs économiques des deux bords ont défilé pour parapher les différents engagements.
Outre un mémorandum d’entente pour le développement de la Cité des Affaires de l’Afrique de l’Ouest à Dakar, plusieurs conventions et protocoles d’accords ont été signés. Dans le domaine de la pêche maritime et de l’aquaculture, un accord de coopération lie désormais les deux pays. Première concrétisation de cette entente : la réalisation d’un quai de débarquement et une halle aux poissons sur la Baie de Soumbédioune à Dakar (une fois dépolluée). Aussi, des conventions de financement, de partenariat ou d’investissement viennent lier plusieurs groupes bancaires marocains et l’Etat du Sénégal ou des institutions sénégalaises ou internationales. Ainsi, une convention existe entre le groupe Banque centrale populaire et l’Etat du Sénégal, tandis que le groupe Attijariwafa bank s’engage auprès de l’Etat sénégalais pour le financement de la réhabilitation du Ranch de Doly.
A cela s’ajoutent les protocoles d’accords entre l’Etat du Sénégal et BOA Capital Holding (filiale du groupe BMCE Bank) et Marylis BTP (entreprise sénégalaise), d’une part, et d’autre part, entre le Sénégal, BOA Capital Holding et Fonsis (Fonds souverains d’investissements stratégiques).
Divers secteurs
Aussi, parmi les conventions d’investissements et de financements signées, le logement social n’a pas été occulté. En effet, le Sénégal et le groupe marocain Douja Promotion Addoha ont conclu une convention d’investissement, tandis que la convention de financement a été signée entre les ministères sénégalais de l’Economie et des Finances et du plan, le groupe Banque populaire et le groupe immobilier marocain Addoha.
Entre autres conventions de financement, les responsables marocains et sénégalais ont paraphé une convention de financement entre l’Etat du Sénégal, la Coopérative nationale d’entreprises de transport de marchandises du Sénégal (Cnetm) et Bank of Africa (BOA). Toujours au chapitre de l’impulsion des investissements, l’Apix (Agence pour la promotion des investissements et des grands travaux du Sénégal) et le groupe Attijariwafa bank ont finalisé une convention de partenariat et de coopération.
Partenariat win-win
Des conventions de partenariat sont venues donner plus de corps à la nouvelle dynamique. Il s’agit de conventions de partenariat entre le ministère sénégalais de l’Economie et des finances et Atlantic Micro-Finance for Africa du Maroc. Celle qui a été signée sur le développement de l’énergie solaire rentre dans ce cadre.
Enfin, des protocoles d’accords, relatifs aux échanges de bourses d’études et de stages de formation, destinées aux étudiants et cadres des deux bords (Sénégal-Maroc), entre l’Apix et Casablanca Finance City Authority, ont été signés. Last but not least, afin de profiter du Programme de la Grande Muraille Verte, Fonsis et Green of Africa ont approuvé un protocole d’accord de coopération stratégique pour le développement de projets intégrés d’énergies renouvelables.
Les observateurs constatent un nouvel élan dans une coopération Sud-Sud, qui doit bénéficier, de façon équilibrée, aux populations des deux Etats.
1 Commentaires
Anonyme
En Juin, 2015 (15:39 PM)Participer à la Discussion