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Diplomatie

L'Irak appelle les États-Unis à revoir leur interdiction de voyage

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Fuad Sharef Suleman montre le visa américain qu'il a reçu à Arbil, la capitale de la région autonome du Kurdistan, le 30 ajnvier 2017 (AFP/SAFIN HAMED)

L'Irak, un allié clé des États-Unis dans la guerre antijihadistes, a appelé lundi l'administration Trump à revoir sa décision d'interdire aux Irakiens l'entrée sur le sol américain, les députés irakiens menaçant de restrictions réciproques. 

La vague de critiques s'est étendue dans le monde après la signature vendredi par le nouveau président Donald Trump d'un décret interdisant l'entrée pendant 90 jours du territoire américain aux ressortissants de sept pays majoritairement musulmans -Iran, Irak, Libye, Somalie, Soudan, Syrie et Yémen- afin de stopper selon lui d?éventuels "terroristes islamiques radicaux"

"Nous rejetons la décision interdisant l'accueil d'Irakiens aux Etats-Unis et nous demandons à ce qu'elle soit révisée", a déclaré le ministre irakien des Affaires étrangères Ibrahim al-Jaafari à l'ambassadeur américain Douglas Silliman.
Mais, dans le même temps, "nous confirmons notre engagement pour de meilleures relations entre Bagdad et Washington", a-t-il ajouté dans un communiqué.
Avant lui, son ministère a estimé dans un communiqué "nécessaire que la nouvelle administration américaine reconsidère sa décision erronée. Il est malheureux que cette décision ait été prise à l'encontre d'un pays allié, lié aux Etats-Unis par un partenariat stratégique".

Avec ces mesures, les Etats-Unis pourraient s'aliéner le soutien des citoyens et responsables d'Irak, d'autant que ces derniers avaient très peu apprécié les déclarations de M. Trump affirmant en 2015 que les Etats-Unis auraient dû "prendre le pétrole" irakien avant de retirer leurs troupes en 2011 de ce pays.
Les Etats-Unis comptent plus de 4.800 soldats en Irak et sont les principaux acteurs de la coalition internationale qui soutient les forces irakiennes depuis septembre 2014 face au groupe jihadiste Etat islamique (EI).

L'aviation américaine ainsi que des conseillers militaires américains au sol aident actuellement le pouvoir irakien à reconquérir Mossoul, la deuxième ville d'Irak occupée par l'EI.
Le décret américain "coïncide avec des victoires accomplies par les courageux combattants (irakiens) et avec le soutien de la coalition internationale" à Mossoul, a encore souligné le ministère irakien.
Pour leur part, les députés irakiens ont voté une motion appelant le gouvernement à appliquer la réciprocité avec les Etats-Unis si Washington ne revenait pas sur son décret controversé.

"Le Parlement a voté à la majorité pour demander au gouvernement et au ministère des Affaires étrangères d'appliquer la réciprocité", a affirmé à l'AFP le député Hakem al-Zamili.
Mais "nous espérons que l'administration américaine reconsidérera sa décision", a indiqué un autre député, Sadeq al-Laban.

- "Arrogance" -

Le Premier ministre irakien Haider al-Abadi n'avait pas officiellement réagi lundi au décret de M. Trump qui interdit également l'entrée du territoire américain à tous les réfugiés, quelle que soit leur origine, pendant 120 jours (et de façon indéfinie pour les réfugiés syriens).
L'Iran est pour l'instant le seul pays à avoir annoncé le principe de réciprocité aux voyageurs américains.
Dimanche, l'importante coalition paramilitaire du Hach al-Chaabi, dominée par des milices chiites et qui combat les jihadistes auprès des forces irakiennes à Mossoul, a appelé elle aussi à interdire d'entrée les Américains en réaction au décret de M. Trump et "au départ de ceux qui sont déjà présent" en Irak.


Quant à l'influent chef chiite irakien Moqtada Sadr, il a appelé Washington à "retirer ses citoyens" vivant à l'étranger avant de rejeter ceux des autres pays.
"Vous entrez en Irak et dans les autres pays en toute liberté mais vous empêchez (les ressortissants de ces pays) de se rendre dans le vôtre", a-t-il lancé dimanche, en condamnant l'"arrogance" des Etats-Unis.
De nombreux ressortissants des sept pays concernés par le décret ont été retenus dans les aéroports américains à leur arrivée ou empêchés d'embarquer au départ d'autres pays, suscitant de vives protestations internationales et la condamnation des organisations de défense des droits de l'Homme.



2 Commentaires

  1. Auteur

    Zee

    En Janvier, 2017 (00:07 AM)
    Je ne comprend pas Trump. Et Arabie saoudia ?
  2. Auteur

    Reply Author

    En Janvier, 2017 (00:55 AM)
    si l'arabie saoudite retire ses milliards des banques americaines,les usa vont couler!!!!

    deuxiemement,les deux fils de trump qui dirigent la trump organisation doivent continuer a faire des affaires avec les petrodollards des pays du golfe!!!!

    Je pense que trump fera un faux pas qui aboutira a sa destitution car il gouverne en pensant a ses interets (conflits d'interets)... :brawoo: 
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