Apple au volant de McLaren pour rattraper Tesla ?

La firme à la pomme serait en négociations avancées pour racheter le constructeur britannique, spécialisé dans les supercars et la F1. L'acquisition lui permettrait de combler son retard sur la société d'Elon Musk dans la course à la voiture du futur.

Voilà qui va faire parler au Mondial de l'automobile (du 1er au 16 octobre à Paris): Apple serait sur le point de se lancer à la poursuite de Tesla au volant de McLaren ! C’est le Financial Times qui l’affirme sur son site : la firme à la pomme serait en discussions avancées pour racheter le constructeur automobile britannique, connu pour son écurie de Formule 1 mais aussi pour ses «supercars» et autres voitures de luxe. La marque serait valorisée entre 1 milliard et 1, 5 milliard de livres (1,2 et 1,7 milliard d’euros). Et Apple hésiterait encore entre deux options : un rachat pur et simple ou un «investissement stratégique»... De quoi relancer en tous cas les spéculations sur la volonté d’Apple de s’inviter dans la course à la voiture du futur, toujours plus intelligente, connectée et autonome. 

Il y a quelques mois, la rumeur d’un rachat par Apple de Tesla, la firme d’Elon Musk spécialisée dans les voitures électriques haut de gamme, avait agité la Silicon Valley et le monde de l’automobile. Et le fabricant de l’iPhone a lancé un projet top secret baptisé «Titan» visant à développer ses propres «iCar». Mais selon le New York Times, le PDG d’Apple Tim Cook aurait finalement renoncé à lancer sa propre voiture autonome car on ne s’improvise pas constructeur automobile, même quand on s’appelle Apple.

F1 et moteurs électriques

Le rachat de McLaren permettrait au géant californien de mettre la main sur un grand nom de l'automobile dont les véhicules sont associés au luxe et à la technologie et dont l'image lui permettrait de rivaliser avec Tesla, le plus branché des constructeurs du moment. Mais Apple trouverait aussi chez McLaren la crème des ingénieurs automobile et un savoir-faire hérité de cinquante ans de Formule 1. L'écurie britannique développe par ailleurs des moteurs électriques de course destinés à la Formule E. Autant d'indices qui peuvent laisser penser que la firme de Cupertino est bien décidée à se lancer à la poursuite de Tesla, pionnier des bolides électriques et aujourd'hui en tête dans la course à la voiture autonome, malgré quelques obstacles récents sur sa route.

Ce qui est sûr, c'est que l'entreprise McLaren n'est pas au mieux de sa forme financièrement : ses comptes sont dans le rouge – 22,6 millions de livres de pertes pour un chiffre d'affaires de 265 millions de livres – et chercherait un repreneur depuis des mois. Fondée en 1963 par le pilote automobile néo-zélandais Bruce McLaren, la marque appartient au groupe McLaren Technology dirigé par l'homme d'affaires britannique Ron Dennis.

Jean-Christophe Féraud