Le gouvernement ayant officiellement donné autorisation aux navires étrangers de pêcher dans nos eaux, le chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade, interpellé par le Groupement des armateurs et industriels de la pêche du Sénégal (Gaipes), n’a pu qu’orienter ces derniers vers son chef de gouvernement.
Face à la détermination des armateurs, réuni au sein du Groupement des armateurs et industriels de la pêche du Sénégal (Gaipes), qui n’entendent pas laisser le gouvernement cautionner «le pillage de nos ressources halieutiques», en autorisant des navires étrangers à pêcher dans nos eaux, Me Abdoulaye Wade se trouve aujourd’hui bloqué dans une parfaite impasse. En effet, le communiqué du ministère de l’Economie maritime laisse entrevoir que le chef de l’Etat a donné son accord pour que les bateaux étrangers, russes pour la plupart, soient autorisés à pêcher les ressources pélagiques. Et au même moment, Me Wade écrit au Gaipes pour le réorienter vers le Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye pour que «les ressources halieutiques de notre pays soient préservées et judicieusement exploitées pour le bénéfice de l’économie nationale».
Le Gaipes marche le mercredi 30
«J’ai demandé au Premier ministre, que vous avez déjà saisi de ce dossier, de veiller à ce que les ressources halieutiques de notre pays soient préservées et judicieusement exploitées pour le bénéfice de l’économie nationale», lit-on dans la correspondance adressée par le chef de l’Etat au président du Groupement des armateurs et industriels de la pêche au Sénégal (Gaipes), Saër Dièye Seck.
Au ministère de l’Economie maritime, l’on assure que si les autorisations sont données à des navires étrangers, c’est sur la base d’une notification écrite du président de la République au ministre Khoureychi Thiam. Et cette autorisation, dit-on, Wade l’a donnée en pesant le pour et contre des arguments des uns et des autres.
Mais qu’à cela ne tienne, le Gaipes continue de dérouler son plan d’action en vue de s’opposer à ces bateaux qui «pillent nos mers». Hier, par exemple, au Mole 1 du Port autonome de Dakar, certains travailleurs avaient arboré des brassards rouges pour, disent-ils, «alerter sur (leurs) emplois menacés par les bateaux étrangers». Toujours dans le déroulement de son plan d’action, le Gaipes compte battre le macadam le mercredi 30 mars et déposer un mémorandum auprès du directeur de la Pêche pour l’informer du danger d’autoriser ces navires.
Pas d’application de la nouvelle taxe sur l’énergie
Par ailleurs, le Gaipes, comme les Maliens, a obtenu gain de cause à propos du décret 2011-170 du 3 février 2011 instituant une taxe parafiscale dénommée Prélèvement de soutien au secteur de l’énergie (Pse). Une mesure qui rajoute une taxe de 50 000 francs Cfa sur chaque m3 de pétrole entré au Sénégal et qui induit une augmentation de 15 F par litre sur le prix du gasoil utilisé par les pêcheurs. En effet, un rencontre entre le Gaipes et le ministre délégué à l’Energie, Ibrahima Sar, s’est tenue lundi dernier. Après la présentation de d’arguments, le ministre a décidé de prendre un circulaire pour informer les pétroliers que les entreprises franches d’exportation (c'est-à-dire près des 90% des membres du Gaipes) ne sont pas concernées par cette taxe.
7 Commentaires
Azertyuiop^qsdfghjkl
En Mars, 2011 (18:50 PM)Gentil
En Novembre, 2021 (12:45 PM)Mbay Pékh
En Mars, 2011 (19:02 PM)Kl?jh
En Mars, 2011 (19:09 PM)Senerusse
En Mars, 2011 (19:15 PM)Undefined
En Mars, 2011 (19:21 PM)Undefined
En Mars, 2011 (20:25 PM)Penseur
En Mars, 2011 (11:18 AM)Participer à la Discussion