Selon un expert du ministère de l’Economie et des Finances, pour que le Sénégal soit émergent, il lui faut stabiliser son taux de croissance à 7%, pendant 19 ans. Cela lui permettra de quitter les pays à revenus intermédiaires de la tranche inférieure à celui des pays à revenus intermédiaires de la tranche supérieure.
La question de la croissance revient en Afrique de l’Ouest. Lors du dernier conseil des ministres de l'Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) tenu à Dakar le 24 mars dernier, les experts ont prévu un taux de croissance de 7,2% en 2016 au sein de l’Union ou espace Uemoa. Amadou Ba, ministre sénégalais de l’Economie et des Finances, avait fait état de la bonne tenue de l’activité économique de l’Union marquée par une dynamique de croissance estimée à 6,6% en 2015. A l’origine de cette performance, une contribution accrue du secteur primaire du fait de la bonne santé du secteur agricole, marqué par une campagne qui a affiché une hausse de la production vivrière et un taux d’inflation stabilisé autour de 1,3% au dernier trimestre de 2015.
Aujourd’hui, il est question de savoir si le Sénégal pourra s’aligner dans le pelotons de tête des pays porteurs de cette dynamique haussière au sein de l’Uemoa.
Ainsi, selon l’expert des finances, le Sénégal qui vise les rampes de l’émergence à l’horizon 2035 devrait stabiliser son taux de croissance à 7% pendant 19 ans. Classé dans la section des pays à revenus intermédiaires de la tranche inférieure, le Sénégal pourra ainsi rejoindre les pays à revenus intermédiaires de la tranche supérieure. En 2016, le taux de croissance se situerait autour de 6,6%
«La croissance doit être construite dans la durée. Elle ne doit pas être le fait du hasard ou bien tributaire à une pluviométrie comme c’est le cas présentement», explique-t-il. Prenant le cas de l’Ethiopie, il a noté qu’elle a pu stabiliser son taux de croissance à 12% pendant 10 ans. «La croissance dans ce pays est essentiellement portée par le secteur agricole et les services avec beaucoup d’investissement publics», relève-t-il, arguant qu’il est possible de réussir cela au Sénégal.
L’Etat doit veiller sur la qualité de la dépense publique
Pour ce faire, l’expert économiste pose deux conditions. Selon lui, l’Etat doit d’abord s’appuyer sur un levier important qui concerne la qualité de la dépense publique. Il s’agira de voir comment les ressources sont utilisées, les projets auxquels elles sont destinées et leur utilité pour le développement du pays. «Le suivi et l’évaluation doivent être inscrits dans les politiques publiques et faire l’objet d’une exécution. Il y a un nécessaire retour à l’orthodoxie. Cela ne sera pas aisé dans un premier temps parce que les gens sont habitués à épuiser les crédits pour les renouveler en faisant fi de l’efficacité et de l’efficience de la dépense», analyse-t-il. Il a aussi indiqué qu’il n’est pas rare de voir un projet épuiser les ressources sans être exécuté conformément aux termes de référence ou réceptionné dans les délais. «On doit rompre avec toutes ces mauvaises habitudes», souhaite-t-il.
Le second aspect sur lequel l’Etat doit agir est l’amélioration de la productivité du travail. A son avis, cela passe par la libéralisation de certains secteurs comme l’agroalimentaire et l’économie numérique pour favoriser la concurrence. «Cela permet de libérer les énergies, favoriser la créativité, permettre aux talents de s’exprimer et entraîner la flexibilité qui réduit le coût de la main d’œuvre », informe-t-il. L’expert financier estime que des réformes s’imposent sur le marché du travail car, le coût de la main d’œuvre est élevé au Sénégal. «Pour le même travail fourni, un ouvrier coûte plus cher au Sénégal que dans beaucoup de pays de la sous-région et même dans des pays émergents. Ce qui peut constituer un frein pour l’investissement», indique-t-il.
De l’énergie disponible et à bas prix
Un autre secteur qui pourrait favoriser l’émergence en attirant les investisseurs est la fourniture d’énergie en qualité et en quantité et à bon marché. «L’énergie coûte cher au Sénégal par rapport au voisin de la région», dit-il, prévoyant que les investissements entamés dans le secteur pourront à terme favoriser la baisse de son coût. D’autre part, le spécialiste de la finance publique a souligné la nécessité d’assainir l’environnement des affaires. A ce propos, il a signalé que les réformes entreprises dans le secteur devraient être poursuivies pour améliorer le climat des affaires. «Il faudra éliminer la corruption et les retards dans le traitement des dossiers», recommande-t-il.
Faisant allusion au parc industriel de Diamnadio en construction, il a indiqué que les entrepôts pourraient attirer plus d’investisseurs dans la durée, si les conditions citées plus haut sont satisfaites par le gouvernement. A en croire le haut fonctionnaire, l’environnement international marqué par la baisse du prix du pétrole est un atout majeur pour accélérer les réformes et en tirer plus de profit. S’y ajoutent les nouvelles découvertes de pétrole et de gaz qui feront bientôt du Sénégal un pays producteur. Peut-être qu’avec l’exploitation de ses nouveaux gisements, le Sénégal pourra inscrire sa croissance dans la durée et atteindre l’émergence ?
27 Commentaires
Avis
En Avril, 2016 (17:00 PM)Anonyme
En Avril, 2016 (17:03 PM)LE MOYEN LE PLUS RAPIDE POUR S'ENRICHIR DANS CE PAYS DE NAFEEKH,C'EST DE FAIRE DE LA POLITIQUE.
Anonyme
En Avril, 2016 (17:04 PM)Loiny
En Avril, 2016 (17:26 PM)touche comme ça au black maxi 2500 la journée ca fait un salaire qui
tourne autour de 50 a disons en exagérant 80 par mois et le boulot je
te dis pas rien à voir avec ces fonctionnaires corrompus fainéants sont
ils plus productifs que les autres et es deputes et autres politiciens ne
pourrait on pas leur acheter des bagnoles docases j'en sais fichtre rien
mais au contraire il faut aspirer a mieux payer les ouvriers employes et
cadres
Anonyme
En Avril, 2016 (17:39 PM)Pour attirer des investissements, il faut développer sa production par soi-même.
Il ne faut faire des investissements bling-bling et il faut travailler pour le pays et non pour se remplir les poches et continuer la tradition de s'accrocher au pouvoir par tous les moyens comme la classe de politiciens parasites du Sénégal
Boukou
En Avril, 2016 (17:53 PM)Mais, c'est dommage parce que nous sommes une population malade, aveuglée par le titre, le prestige, l’ivraie et le mépris de l'autre qui ne partage pas ces contre valeurs. Comme nous sommes en démocratie, la grande partie l'emporte. Une population qui court derrière le faux, le mensonge, la torsion, la médiocrité, la calomnie ; voulant toujours plaire au chef quelque soient les conséquences immédiates et futures qui adviendront, ce peuple ne peut mériter que cette situation de vie scolaire, sanitaire, sécuritaire, alimentaire, universitaire, etc.
Pourquoi respecter des accords alors que les peuples lui - même n'est pas en accord avec lui -même. Le langage du peuple est tortueux, irrationnel, impertinent par rapport aux choix des hommes, aux orientations des investissements pour les différents rendez -vous.
A un certain moment, l’État n'est pas responsable car il est l'image du peuple. Et un peuple n'a que le dirigent qu'il mérite. Sinon, comment dans un pays ou aucun Directeur Général, aucun Ministre, aucun député n'a son ENFANT dans une école publique alors qu'ils gère le bien publique. C'est contradictoire - On ne peut pas détester un MALADE et vouloir Guérir sa MALADIE. De la même manière, ces politiques s'en fichent des vraies questions du peuple. Ils gèrent le R.V électoraliste, électorales.
Connaissant son peuple, qui se plait dans ces faux jeux. Connaissant son peuple, qui se plait dans ces faux jeux, les dirigent et responsables politiques agissent.
Anonyme
En Avril, 2016 (18:03 PM)Anonyme
En Avril, 2016 (18:42 PM)Sénégal
En Avril, 2016 (18:52 PM)LE VRAI PROBLEME DES SENEGALAIS C'EST LE COMPORTEMENT: 00 ETHIQUE :
Anonyme
En Avril, 2016 (19:02 PM)Anonyme
En Avril, 2016 (19:07 PM)Anonymerat
En Avril, 2016 (19:35 PM)LA PHOTO DES ETUDIANTS SOUS LE LAMPADAIRE ME DONNE LA CHAIR DE POULE..
LA PHOTO DES ETUDIANTS SOUS LE LAMPADAIRE ME DONNE LA CHAIR DE POULE..
LA PHOTO DES ETUDIANTS SOUS LE LAMPADAIRE ME DONNE LA CHAIR DE POULE..
LA PHOTO DES ETUDIANTS SOUS LE LAMPADAIRE ME DONNE LA CHAIR DE POULE..
Quand a l'article, jai meme pas lu.
pas la peine de lire, ca sera que des conneries.
changez d'abord les mentalite's et on a un debut.
Anonyme
En Avril, 2016 (20:48 PM)Un Desesprado De Ce Peuple...
En Avril, 2016 (20:57 PM)Anonyme
En Avril, 2016 (20:59 PM)Nous
En Avril, 2016 (21:20 PM)Anonyme
En Avril, 2016 (21:20 PM)Malheureusement dans ce pays on parle plus qu on agit et pourtant l'inverse n est pas difficile
Un exemple tout bête pourquoi ne pas former les bonnes pour bien tenir une maison elles seront plus efficaces,mieux payées et pourront mêmes travailler dans des pays demandeurs
Pourquoi ne pas former massivement des aides soignantes qui sont demandées partout dans le monde avec une population vieillissante
Pourquoi ne pas former nos maçons qui passent leur temps à faire de mauvaises constructions
Pourquoi pas de lycées agricoles partout dans le pays
.............etc.........
Anonyme
En Avril, 2016 (22:26 PM)Or que constate-t'on? Plus de 500 milliards de F CFA de salaires par an: dont plus de 75% versés dans des emplois non productifs: peu d'ingénieurs, peu de docteurs..... mais de petits et nombreux fonctionnaires casés par des politiciens et qui ne servent qu'à sucer tout ce qui passe ! Last but not least: une caisse noire de plusieurs dizaines de milliards distribués n'importe comment et aux politiciens du Parti et des coalisés. Utilisés pour acheter des consciences, corrompre des corrompus pour gonfler son Parti...... Pendant que les grèves perlent de partout faute d'argent pour respecter les enagements ! Voilà notre Sénégal devenu pourri par la faute des Libéraux qui ont tout râflé pour eux et pour leurs familles !POUAAAHHHHHH !
Anonyme
En Avril, 2016 (22:42 PM)Anonyme
En Avril, 2016 (22:52 PM)Manu Chao
En Avril, 2016 (23:50 PM)La deuxième raison, cette photo participe à la construction d un mythe que je deteste qui tend à nous faire croire que pour reussir, il faut inconditionnellement "galerer", ce qui n est pas vrai. Autant le parcours de ces grand-pères qui revisaient sous les lampadaires est digne de toutes les reconnaissances, autant ca me fait l effet d un show de mauvais goût de determination et de courage que de voir de nos jours, des jeunes reviser sous un lampadaire en pleine rue à Dakar. Un show de jeunes qui veulent faire fonder de l espoir sur leur personne en nous faisant penser aux vieux qui ont reussi en revisant sous les réverbères.
Abdou
En Avril, 2016 (00:51 AM)Je vis aux Etats-Unis ou les petites et moyennes entreprises sont les plus grandes sources de creations d'emplois et versent beaucoup d'argent au tresor. La SBA(small business administration) travaille de tres pres avec les petites entreprises et leur facilitent l'acces au financement. La SBA met aussi a la dispositons des entrprises des gens expirimentes pour donne le conseil.
La creation d'emploi n'est possible qu'avec un environement d'affaire competitif.
Ce Que Je Crois
En Avril, 2016 (02:11 AM)Vous, les journalistes, vous devriez vous évertuer à bien informer économiquement les citoyens à mieux les faire comprendre les questions économiques que nos gouvernements proposent pour sortir notre pays de son état de sous-développement permanent.
Mais, je constate que, la plupart du temps, vous nous servez que des questions politiques et merci, au passage, d'avoir participer à l’éveil citoyen de la plupart des sénégalais.
Et ceci, me permet de penser, que la presse peut bien aider le citoyen à mieux apprécier la marche du pays et je crois que le moment est venu de trouver une stratégie renverser la tendance actuelle.
A mon avis, les débats devraient porter plus sur notre fameux plan Sénégal émergent ,que sur Ousmane ngom ,cissé lo ,pédophilie etc, et cela ne peux, véritablement pas,nous avancer.
j'ai lu quelque part que, l'analyste Ciré dia est pour cette nouvelle tendance et je crois qu'il urge de le faire avec des analyses pertinentes qui pourrons éclairer les citoyens sur la pertinence ou non de ceux que nos gouvernants nous propose.
Et si on n'y prend pas garde ça sera la porte ouverte à toute sortes de contrevérités d'amalgames de la part de notre élite politique capable de nous tromper pour accéder au pouvoir ou pour y maintenir.
J'ai vu dans le net un document sur le PSE, et j'ai remarqué que dans sa première phase de réalisation il y a un plan d'action prioritaire 2014-2018 avec l'intention de réaliser ses composantes en cinq ans, pour un montant total évalué à 9 685,6 milliards CFA et réparti en 03 axes stratégiques
1-Transformation structurelle et croissance estimé à 6439,266 milliard CFA
2-Capital humain,Protection sociale et Développement durable estimé à 2520,487 milliards
3-Gouvernance,Institutions Paix et sécurités estimés à 725,972 milliards.
J'invite les journalistes à disséquer le contenu de ce plan d'actions prioritaires et faire des débats sur l’état d’exécutions techniques et financières du contenu des différentes composantes de ce PAP .
je crois que, c'est un bon moyen pour faire comprendre aux citoyens Sénégal ce que font nos gouvernants concrètement au lieu de nous appesantir sur la politique politicienne .
Arissoi
En Avril, 2016 (02:19 AM)Faut reduire le Pouvoir du PHARAON MACKY SALL. ......COMMENT UN SEUL HOMME PEUT TOUT DECIDER.
FOUTAISES PAYS DE CORROMPUS
Il Faut la separation des pouvoirs Simon rien que des discours jusqu'en l'AN 3000.
Pour L'emergence
En Avril, 2016 (03:40 AM)Pour l'emergence, il au peu atendre de l'etat, sinon rien.
il ne faut des selfs maid hand qui on envie de devenir patron, capable de mettre en place un systeme pertinent de formation professionnel adequate a la demande des entreprise en amont, et en aval des entreprises d'autres self maid pret a employer, et le tour est joué' la loi de l'offre et de la demande.
et l'etat de les assurer un environnement propîce pour les affaires rien que ca au moin je pense qu'il en seront capable!!
Anonyme
En Avril, 2016 (08:27 AM)plan Sénégal Énervant ???
Bouba
En Avril, 2016 (09:59 AM)Participer à la Discussion