L’économiste en chef de la Banque mondiale pour le Sénégal, Philip English, a invité les dirigeants sénégalais à promouvoir une meilleure concurrence dans certains secteurs porteurs de croissance pour stimuler l’innovation et améliorer la qualité de service.
‘’Les filières classiques qui poussent la croissance au Sénégal sont fatiguées ou négligées (…). Il doit promouvoir une meilleure concurrence au sein de ces secteurs pour stimuler l’innovation, baisser les prix et améliorer la qualité de service’’, a-t-il dit.
M. English intervenait au cours d’une visioconférence sur le nouveau rapport Africa’s Pulse - une publication semestrielle - qui analyse les perspectives économiques du continent africain.
‘’Il y a un problème de surpêche. Sur une période à court terme, il va être difficile de compter sur la pêche pour vivre. Il est aussi nécessaire de redynamiser l’arachide qui ne va pas aussi être une source de croissance pour quelques années au moins’’, a-t-il estimé.
Le tourisme sénégalais est également négligé depuis près de 12 ans alors ‘’qu’il est une source de croissance inclusive qui crée de l’emploi’’, selon M. English rappelant que le Sénégal n’a pas connu un taux de croissance économique très élevé depuis 2005.
‘’Entre 2005 et 2011, le taux de croissance est resté à 3,5%. Le taux de pauvreté ne s’est pas amélioré avec 46,7% en 2011 contre 68% en 1995. Il faut trouver un moyen d’augmenter cette croissance et faire participer les plus pauvres’’, a souligné l’économiste en chef de la Banque mondiale.
Cependant, a-t-il poursuivi, les télécoms constituent l’un des seuls facteurs qui aient connu une croissance. ‘’C’est un secteur dynamique, mais pas inclusive. Du moins, a-t-il noté, il l’est pour les personnes qui ont reçu une formation professionnelle.’’
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