La lutte contre le Franc Cfa est loin de connaitre son épilogue. En effet, dans un communiqué parvenu à Seneweb, l’Organisation non gouvernementale dénommée Urgences panafricanistes (Urpanaf) invite les militants et mouvements citoyens panafricains à la mobiliser le 11 février prochain, dans 25 pays et une trentaine de villes du monde (Amérique et Europe). Ce, pour dire «Stop au Franc Cfa et à la présence militaire étrangère en Afrique».

«Après celle du 7 janvier dernier, l’Ong appelle ces mouvements citoyens panafricains à se mobiliser à nouveau, pour dénoncer les effets pervers de cette monnaie postcoloniale, réclamer la fin de la servitude monétaire et une vraie indépendance des pays africains», note le texte. Le document ajoute qu’il s’agit surtout d’un événement citoyen et militant, cogéré localement par les représentants de l’Ong Urpanaf, dans une logique horizontale de convergence, afin d’assurer la participation du plus grand nombre.

Le texte précise que le Front Anti-Cfa a été initié en 2016 et n’a pas vocation à se limiter à une simple conférence, ni à un seul jour de mobilisation. Basée à Dakar, l’Ong Urpanaf est chargée de coordonner le processus d'internationalisation du Front Anti-Cfa. Elle assure le lien entre les différentes associations ou actions et appuie la réalisation de celles-ci. L’organisation identifie aussi les sources de financement des activités liées à la campagne Anti-Cfa.

Le document rappelle que le Franc Cfa, créé par décret le 26 décembre 1945, est le fruit du système monétaire obsolète hérité de la colonisation. Il est en cours aux Comores et dans 14 Etats en Afrique, à savoir : Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Gabon, Guinée-Bissau, Guinée équatoriale, Mali, Niger, République Centrafricaine, République du Congo, Sénégal, Tchad, Togo.