Le chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall, a invité, lundi à Dakar, les opérateurs économiques occidentaux à s’adapter à la mondialisation en cours, en acceptant de venir en Afrique pour y investir et gagner des marchés avec les entreprises de certains pays émergents dont la Chine et la Turquie.
‘'Je sais que la présence de la Chine en Afrique dérange beaucoup, mais il faut voir cela de façon positive'', a dit le président Macky Sall, à l'ouverture du premier Forum économique de la Francophonie qui se tient au Centre international de Conférences Abdou Diouf (CICAD) de Diamniadio (27 km de Dakar), au lendemain du 15-ème sommet de l'OIF.
Il a, à ce propos donné en exemple la construction du CICAD dans des délais courts et grâce à la coopération turque.
D'une durée de deux jours le forum est organisé par l'Agence nationale pour la promotion des investissements et des grands travaux (APIX), en collaboration avec la société événementielle Richard Attias & Associates.
Le programme s'articule autour de deux principaux thèmes principaux : comment dynamiser le prodigieux potentiel de la communauté économique francophone, et comment mettre l'Afrique au cœur du rendez-vous de l'émergence.
‘'Il faut relativiser les risques politiques en Afrique qui demeure une terre d'opportunités'', à indiqué Macky Sall, se félicitant des immenses potentialités économiques du continent.
L'espace francophone produit prés de 10 pour cent de la richesse mondiale , représente 16 pour cent du produit intérieur brut mondial, et réalise plus ou moins 20 pour cent du commerce des marchandises mondiales avec des volumes d'investissement de plus de 190 milliards de dollars, soit quelque 20 pour cent du total des investissements mondiaux en 2012, selon un document remis à la presse.
Le chef de l'Etat sénégalais a toutefois souligné que l'avenir de la Francophonie ne pouvait simplement pas se résumer au problème de la langue française, mais doit gagner sur le terrain de l'économie.
‘'La francophonie économique ne peut prospérer que par le commerce les échanges et les investissements'', a affirmé Macky Sall
Reconnaissant que des efforts colossaux ont été faits pour attirer les investisseurs, le chef de l'Etat sénégalais a néanmoins invité ses pairs du continent à lutter contre la bureaucratie et à militer pour la bonne gouvernance et l'Etat de droit.
Le secrétaire général de l'OIF, Abdou Diouf, qui vient de passer le témoin a la Canadienne Michaelle Jean, a lui aussi affirmé que la Francophonie avait des atouts réels pour devenir un espace économique ‘'viable et prospère ‘'.
Il a estimé que la francophonie pouvait dans ce cadre s'appuyer sur le dynamisme des réseaux francophones dont celui des chambres de commerce et des groupements économiques dont l'UEMOA.
5 Commentaires
Karda
En Décembre, 2014 (19:12 PM)L'époque où on faisait des faveurs à la France dans l'octroi de nos marchés est révolue. Désormais, il va falloir jouer par les règles du jeu de la concurrence. La France est un pays incapable de faire la compétition avec les autres pays riches de ce monde. Regardez les ! Les seuls endroits où ils dominent, ce sont leurs anciennes colonnies qui ont bien voulu leur faire la place.
Dans l'automobile, ils se font battre à plat de couture par les allemands, japonais et américains. Côté militaire, ils ont voulu jouer dans la cour des américains en fanfaronant sur les mers avec leur porte-avions CDG, mais hélas celui-ci tombe tout le temps en panne. Dans l'aviation civile, Air France se fait maintenant damer le pion par Fly Emirates et reste derrière Delta, United airlines, Lufthansa.
Tous les secteurs dans lesquels ils semblent plus ou moins bons, c'est grâce aux monopoles que leurs anciennes colonies les ont accordé.
Pour être le meilleur, il faut battre les meilleurs. On ne fanfaronne pas sa grandeur quand on refuse les concurrents.
Gaz
En Décembre, 2014 (19:59 PM)Mounos
En Décembre, 2014 (20:08 PM)Titen
En Décembre, 2014 (23:05 PM)Mm Mbacke
En Décembre, 2014 (07:25 AM)Participer à la Discussion