Le gouvernement devrait ‘’mettre
l’accent sur la consommation de riz local’’, dans l’optique d’une
meilleure organisation de la filière locale, plutôt que de continuer à
subventionner le riz importé, soutient Moustapha Tall, l’un des grands
importateurs sénégalais de cette denrée.
Dans
une interview publiée dans le dernier numéro du mensuel "Agri Infos",
Moustapha Tall ‘’conseille au nouveau gouvernement de mettre l’accent
sur la consommation du riz local qui est moins cher, en disant aux
autres négociants : +si vous avez les moyens d’acheter le riz très cher,
allez-y+’’.
’’Nos dirigeants devraient appeler au consommer local
sous forme d’éducation. Mais cela devrait s’accompagner d’une stratégie
de communication en expliquant les raisons. La population pourrait alors
mieux comprendre’’, a-t-il dit.
‘’Je ne suis pas d’accord pour qu’on subventionne le riz
importé ou qu’on suspende les droits de douane de cette céréale parce
que ce sera au détriment du riz local. Si on le fait, on favorise la
consommation du riz importé’’, a ajouté M. Tall dont les importations
sont évalués à 700.000 tonnes annuelles.
‘’L’Etat peut subventionner un produit local pour
encourager la consommation de ce produit local. Mais subventionner un
produit importé, je ne le lui conseille pas, parce que ce n’est pas
viable. Les Etats-Unis, les pays de l’UE (Union européenne, NDLR) ne le
font pas’’, a-t-il souligné.
‘’Pour qu’on puisse sortir de cette situation, il faut
absolument qu’on fasse la promotion du riz local et que cette production
soit prise en charge, après la récolte, par la nouvelle Société de
promotion et de commercialisation du riz du Sénégal (SPCRS)’’, a-t-il
par ailleurs suggéré.
Selon lui, la libéralisation totale de la filière riz,
en œuvre depuis 1995, est ‘’extrêmement dangereuse’’ pour le Sénégal,
dans la mesure où elle ‘’met en péril tout le système économique du
pays, ses ressources financières, alors qu’il n’en a pas beaucoup’’.
‘’On crée une ouverture qui risque de déstabiliser
l’économie nationale. Or, l’économie est un tissu industriel qu’on doit
entretenir. On ne doit pas libéraliser de cette manière le commerce d’un
pays qui veut se développer’’, a-t-il analysé.
‘’Il doit y avoir une organisation et une planification
pour que l’Etat, le consommateur, l’agriculteur, l’industriel, bref,
tout le monde puisse s’y retrouver. Mais, si on libéralise au détriment
de tout ce monde, c’est le pays qui en pâtit’’, a estimé l’importateur.
BK/ASG
6 Commentaires
Melastikou
En Mai, 2012 (18:05 PM)Prenez l'exemple sur l'oignon
Boy Serere
En Mai, 2012 (18:12 PM)- casser le monopole du riz dont se goinfrent ces parasites car c'est une question de suffisance alimentaire
- mettre les bouchées doubles en donnant les moyens de production aux paysans ( financement des machines outils, tracteurs, outils de décorticage) pour augmenter la production de riz dans la vallée et en casamance
- taxer tout importation de riz de façon à ce que les sénégalais se tournent vers le riz local qui est plus sain et de meilleure qualité
- fixer les prix afin que ces vermines ne puissent pas spéculer sur le riz
cela doit être fait pour le riz, le mil, le blé, le maîs, l'huile
seule une volonté politique peut nous sortir de cette insuffisance alimentaire.
Xeme
En Mai, 2012 (18:35 PM)Just4
En Mai, 2012 (22:41 PM)Mais je ne pense en ancun cas que tu parle pour l'interet du peuple?????????????????????????????
Vallée
En Mai, 2012 (00:34 AM)Saldu Futa 10
En Mai, 2012 (01:17 AM)Participer à la Discussion