Le président de la Chambre de commerce, d'industrie et d'agriculture de Kaolack (CCIAK), Serigne Mboup, a déploré l'interdiction de fait frappant selon lui l'exportation de l'arachide, en dépit de l'existence d'un présidentiel libéralisant la gestion de cette filière correspondante.
"Il est inadmissible qu'un décret présidentiel autorise la libéralisation de la filière arachidière et qu'un beau jour des opérateurs se voient interdire la sortie de leurs productions", a souligné le président de la CCIAK, dimanche à Kaolack (centre), où il rencontrait le collectif pour la défense des intérêts des producteurs d'arachide.
"C'est seulement au Sénégal et nulle part ailleurs dans le monde qu'on interdit l'exportation" d'un produit, a soutenu M. Mboup, avant de souhaiter plus de protection pour les paysans qui sont, selon lui, les premiers industriels.
"Il y va de notre développement de laisser les paysans vendre leurs productions au plus offrant et de permettre à l'arachide d'aller conquérir le marché mondial comme les Asiatiques le font avec le riz", a relevé M. Mboup. Il a conseillé aux huiliers d'anticiper "en proposant d'acheter les productions avant la récolte" et en encadrant les paysans.
M. Mboup a promis de faire parvenir au président de la République le mémorandum fait par le collectif sur la campagne de commercialisation en cours. Il l'a également suggéré de rencontrer le président de l'Assemblée nationale, non sans appeler les autorités à ne pas démotiver les paysans.
"Depuis quelques temps, des déclarations non concordantes venant d'autorités du pays ont instauré un climat de méfiance et de réticence dont la conséquence est le repli progressif de nos partenaires-investisseurs étrangers, car l'exportation des produits qu'ils achètent est de plus en plus difficile voire impossible", écrit ce collectif dans son mémorandum.
"Même si le seul décret pris jusqu'à présent dans ce cadre annonce clairement la libéralisation de la filière arachidière, plusieurs voix se sont élevées pour inciter l'Etat à fermer les frontières, ce qui annihile toutes les belles initiatives impulsées pour la relance et le développement de la filière, au grand bénéfice des paysans", a rapporté le porte-parole du collectif, Mamadou Thioune.
Les producteurs d'arachide demandent "l'intervention rapide et efficace (des pouvoirs publics) pour éclaircir cette situation préjudiciable à l'économie et à l'image du Sénégal". Ils ont souligné que la libéralisation du secteur de l'arachide a permis de créer plus de quatre unités de transformation de graines employant chacune entre 300 et 350 femmes par jour et 10 à 15 permanents dans le Saloum.
PON/BK
3 Commentaires
Serigne-mboup
En Janvier, 2013 (17:15 PM)Felixx
En Janvier, 2013 (01:09 AM)Kaolack Kom
En Janvier, 2013 (07:15 AM)UN PAYS QUI N'EXPORTE PAS, N'ÉMERGE PAS. VIVE LE DÉVELOPPEMENT DE L'AGRICULTURE ET LA PROMOTION DES AGRICULTEURS!
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