Ce chiffre traduit une "révision à la
baisse" des prévisions faites en 2013 concernant 2014, une réduction qui
se justifie par "les résultats moins satisfaisants de la campagne
agricole 2013-2014", a expliqué le président en exercice du conseil des
ministres de l’UEMOA, Gilles Baillet.
M. Baillet, ministre nigérien de l’Economie et des Finances,
s’exprimait à l’ouverture de la deuxième session ordinaire 2014 du
conseil, au siège de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de
l’Ouest (BCEAO), à Dakar.
"Pour consolider les acquis et maintenir les conditions favorables à la
réalisation des perspectives de croissance, il est important pour nos
Etats de poursuivre les actions déjà engagées dans le cadre de
l’approfondissement du processus d’intégration", a recommandé
l’officiel nigérien à ses collègues du conseil dont il assure
actuellement la présidence.
Selon lui, le conseil va examiner un rapport sur la situation économique et monétaire de l’Union, au 31 mars 2014.
Le "rapport semestriel d’exécution de la surveillance multilatérale du
mois de juin 2014" sera également étudié. A Dakar, il sera aussi
question "des recommandations d’orientations de politique économique
pour l’année 2015".
Le conseil des ministres de l’UEMOA va se pencher également sur "les états financiers de l’exercice 2013".
"La situation des opérations effectuées sur les comptes du Fonds de
développement de l’énergie (FDE), dont les principales dotations
proviennent des organes et institutions de l’UEMOA, nous est soumise", a
indiqué Gilles Baillet.
Le FDE a été mis en place par le conseil des ministres de l’UEMOA en
septembre 2009, dans le but de "contribuer à l’amélioration de l’accès à
l’énergie, dans le cadre de l’Initiative régionale pour le
développement de l’énergie (IRED)", a-t-il rappelé.
Concernant l’intégration économique, les points à examiner par le
conseil des ministres sont relatifs aux "réformes des marchés publics", à
la "surveillance des pêches" et à la "révision des critères de
convergence".
La convergence (dette, inflation, etc.) préoccupe les ministres des
Finances de l’Union, qui "ont recommandé une analyse approfondie sur la
pertinence des critères et les conditions de poursuite de la
surveillance multilatérale", a souligné M. Baillet.
Le conseil a fait cette recommandation en tenant compte de "l’évolution
de l’environnement économique" de l’UEMOA et du "non-respect du Pacte de
convergence, de stabilité, de croissance et de solidarité adopté en
1999", a-t-il indiqué.
"Force est de constater que les performances enregistrées sont en deçà
des attentes, et que les conditions d’accès à la phase de stabilité à
partir du 1er janvier 2014 n’ont pas été remplies", a signalé le
président du conseil des ministres de l’Union.
Le président de la Commission de l’UEMOA, Cheikh Hadjibou Soumaré, et le
gouverneur de la BCEAO, Tiémoko Meyliet Koné, étaient présents à la
cérémonie d'ouverture de la session.
Economie
UEMOA : un taux de croissance économique de 5,5% attendu fin 2014
L'Union économique et monétaire
ouest-africaine (UEMOA) devrait connaître une croissance de 5,5% à la
fin de 2014, a-t-on appris samedi auprès de l'organisation
sous-régionale.
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