« Pour faire émerger une culture scientifique qui mène vers une société de savoir, d’invention et d’innovation, il y a nécessité de réformer tout le système éducatif au Sénégal et dans quelques pays africains ». C’est ce que propose le Professeur Abdoulaye Bathily qui participait à un panel sur « Industrialisation et transformation structurelle de l’Afrique ». C’est à l’occasion de la 6ème réunion conjointe de la conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique de la Commission économique pour l’Afrique et de la Conférence des ministres de l’économie et des finances de l’Union Africaine, qui se tient présentement à Abidjan (Côte d’Ivoire). Le thème de cette rencontre continentale est axé sur l’industrialisation au service de l’émergence de l’Afrique. Le professeur Bathily, invité spécial à cette réunion estime qu’au lieu que le système éducatif soit basé sur l’enseignement général, les gouvernements de certains pays africains ont intérêt à initier une politique de formation orientée sur l’enseignement technique professionnel scientifique.
Le Ministre d’Etat a également touché du doigt le phénomène des fuites de cerveaux. Selon lui, c’est un problème très complexe. Car dira-t-il, « si des cadres, des techniciens, des scientifiques et des savants africains qui sont formés n’ont pas les possibilités de faire valoir leurs compétences sur le plan national, il est évident, dans un monde compétitif où l’emploi est rare, ils sont attirés par d’autres marchés de l’emploi. Il faut donc une politique de recherche scientifique plus attractive dans nos pays pour ces savants, chercheurs et autres ». Le professeur Bathily de se désoler que les chercheurs africains produisent beaucoup dans les laboratoires aux Etats-Unis et en Europe, mais quand ils sont en Afrique, ils ne peuvent pas le faire. Pourquoi ? S’interroge t-il. Simplement parce qu’il n’ya pas de politique de recherche pour appuyer la recherche scientifique, le financement de cette recherche mais aussi, de mettre les savants dans de bonnes conditions.
Tous les experts réunis à cette conférence sont unanimes que l’émergence économique de l’Afrique nécessite la transformation économique et l’industrialisation comme cela a été le cas dans les nouveaux pays industriels. Aussi l’émergence économique du continent devrait-elle s’accompagner d’une transformation de ses économies africaines pour les faire passer du stade essentiellement agricole au stade industriel. La transformation structurelle en Afrique sera un processus continu qui devrait comporter à la fois une période de rattrapage industriel et une période de mise à niveau industrielle. Compte tenu de ses abondantes ressources, l’Afrique peut réaliser une transformation structurelle rapide par le biais de l’apport de valeur ajoutée et l’établissement de relations en aval et en amont pour le secteur des produits primaires.
9 Commentaires
Fans
En Mars, 2013 (16:48 PM)Bathilly est mal placé pour parler de Sciences , lui qui a préféré répété que réfléchir.
Sam
En Mars, 2013 (17:34 PM)Pauvre Afrique
En Mars, 2013 (17:45 PM)Kane
En Mars, 2013 (18:33 PM)Des pays comme l'Inde y sont parvenus. Avec une détermination et un engagement de tous, nous pourront y parvenir.
Ce qu'il faut c'est inculqué la passion des sciences et techniques dès le plus jeune âge à nos enfants.
Certes, il est vrai qu'au Sénégal, nous payons toujours l'orientation aberrante de Senghor qui misait davantage sur les lettres modernes sans doute pour assouvir sa passion de poète que davantage sur les filières scientifiques.
Force est de constater qu'aujourd'hui, nous en payons un lourd tribu car ne savant pas quoi faire des 70% de bacheliers littéraires qui chaque année sortent des lycées.
De toute évidence, ce système va craquer. Et il est entrain de le faire.
L'éducation a un coût exorbitant. Aussi, pèse-t-elle énormément sur notre budget national. Ce qui, est en soi une bonne chose. Mais il est également de la responsabilité des politiques de redéfinir la cartographie de notre système éducatif pour le rendre adapté.
Abubaakr
En Mars, 2013 (19:41 PM)Abubaakr
En Mars, 2013 (19:55 PM)God Bless Senegal
Abubaakr
En Mars, 2013 (00:39 AM)L'histoire est qu'à l'indépendance, la France a estimé devoir aider l'Afrique dans ses premiers pas. Elle s'est donc chargée d'un certain nombre de domaines de souveraineté parmi lesquels la monnaie.
C'est ainsi que le Franc CFA est géré par le trésor français depuis plus de 50 ans. Il est en parité fixe de 1Euro=env;655FCFA. Cette situation sans limite dans le temps apparait aujourd'hui comme une main mise illégale sur les indépendances africaines; cette main mise qui constitue aujourd'hui un pillier de la Françafrique, secte criminelle s'il en est, s'accompagne des bases militaires permanentes, donc illégales (non autorisées par l'ONU).
Des Africains qui ont levé la voix pour une indépendance monétaire de l'Afrique ont été assassinés par la Françafrique; le dernier en date est Kadhafi. Je note que certains qristes français font ici diversion en faignant de ne rien comprendre; car la vérité est que la France vit sur le dos des Africains, par des prélèvements exorbitants qu'elle opère sur les comptes d'opérations auprès du trésor français et que les Africains sont obligés d'ouvrir. Les recettes d'exportations africaines passent par les comptes d'opérations.
Les banques centrales FCFA sont de fausses banques centrales; c'est la France qui décide de tout concernant le FRanc CFA et aucune réunion des fausses banques centrales africaines (BEAC et BEAO) ne se fait sans la présence de la France. La France encore coloniale et qui vit sur le dos des pauvres Africains!
700
En Mars, 2013 (01:42 AM)Mme
En Mars, 2013 (03:37 AM)Participer à la Discussion