Le littoral constituant la partie du territoire la plus vulnérable face au changement climatique, fait l’objet de multiples agressions. C’est dans ce contexte que Ramatoulaye Dieng Ndiaye, secrétaire général du ministère de l’Environnement et du Développement durable (Medd), inscrit les récents dégâts causés par la mer, dans différents localités.
Dans les colonnes du quotidien national ‘’Le Soleil’’, elle a relevé la nécessité pour les populations des zones côtières de se préparer au déplacement. Consciente de l’effet des changements climatiques, elle a confié que le meilleur des remèdes serait de déplacer les populations vivant dans les côtes les plus vulnérables et penser à leur reconversion dans une activité autre que la pêche.
«Les populations des zones côtières sont au cœur de cette solution car elles doivent prendre conscience du danger permanent qui les guette et accepter de se déplacer en mettant en avant la nécessité de leur survie. Toutefois cette solution se trouve heurtée à un obstacle de taille : l’inexistence dans certaines localités de zones de recasement proches. Car, il sera difficile pour ces populations aussi de renoncer définitivement à une partie de leur histoire. Ce qui montre tout simplement la complexité de la problématique de l’érosion côtière», a-t-elle dit dans l’Astre de Hann.
Dans un dossier consacré à l’environnement, ce week-end, elle revient sur les facteurs aggravants de l’érosion côtière qui marquée par l’avancée du trait de côte dans le continent, est «en train d’engloutir des surfaces importantes du littoral, phénomène qui est aggravé par l’urbanisation galopante et l’occupation anarchique du littoral, l’extraction du sable marin, la dégradation avancée des écosystèmes marins et côtiers, l’impact des mauvaises techniques de pêche, ainsi que la pollution marine et côtière», a confié Mme Ndiaye.
Environnementaliste de formation, la Secrétaire générale pense que «l’Etat a quelque part du mal à éradiquer ce phénomène. Il ne pourra jamais arrêter la mer. Et il n’est même pas envisageable de mettre des ouvrages de protection sur 700 kms de côte sénégalaise. Ce qu’il faut plutôt, c’est de changer notre rapport avec la mer et l’environnement de façon générale». D’ailleurs, poursuit-elle, «tous ces projets mis en œuvre et qui ont engloutis des fonds importants, n’ont contribué que légèrement à endiguer le phénomène si l’on s’en réfère à la complexité et à l’ampleur de l’érosion côtière. La solution n’est pas forcément d’ériger des ouvrages de protection. Il faut asseoir une meilleure connaissance de l’érosion côtière et penser une stratégie efficace et globale pour faire face à ce phénomène qui transcende nos frontières».
5 Commentaires
Vrai
En Septembre, 2015 (06:31 AM)Anonyme
En Septembre, 2015 (07:29 AM)Passant
En Septembre, 2015 (08:21 AM)Anonyme
En Septembre, 2015 (09:55 AM)Rien, bien sûr !
Anonyme
En Septembre, 2015 (10:49 AM)Participer à la Discussion