Le mystère, qui entourait le meurtre à la gare de Dakar de la commerçante de basins «Cuub», depuis 5 ans, a été levé hier. Mohamed Kamara, coupable de ce crime ayant coûté la vie à Alima Diarra, a été condamné aux travaux forcés à perpétuité. Sancoumba Sylla et Babacar Fall, tous deux impliqués dans cette affaire ont été acquittés. Du fond de sa tombe où elle gît peu après la soirée macabre du 9 mai 2006, Alima Diarra pourra certainement dormir du sommeil du juste. Son bourreau Mohamed Kamara, qui est Malien comme elle, âgé à l’époque des faits de 26 ans, a été condamné, hier, aux travaux forcés à perpétuité.
La victime, mère de 3 enfants et commerçante de tissus teints à l’indigo ou «Cuub» à la gare ferroviaire a été mortellement agressée à la nuque avec une tête de biche. Propriétaire d’un des magasins où sont gardés les tissus, elle avait chez elle quelques échantillons dans des sacs, que ses agresseurs ont dérobé, après leur forfait, avec plusieurs millions de francs ainsi que son téléphone portable.
Informés, les policiers ont découvert la victime gisant sur le matelas. L’enquête ouverte a permis d’interpeller la nommée Madeleine Ciss. Laquelle interrogée a révélé que c’est M. Kamara alias «Malien» qui l’avait appelé sur le téléphone volé. Appréhendé à son tour, il a cité, entre autres, Sancoumba Sylla et Babacar Fall, comme étant ses complices. Une perquisition chez S. Sylla a permis aux policiers de découvrir 2,5kg de chanvre indien. Arrêtés et jetés en prison, c’est à la faveur de la troisième session de la Cour d’assises de Dakar, que le trio a été jugé, hier.
Des versions sont servies à la pelle, l’accusé principal a avoué, les autres ont nié. Mais la vérité est sortie de la bouche d’une des filles de la victime qui a déclaré avoir entendu sa mère dire dans le feu de son agression : «c’est vous qui me faites ça». Le parquet, convaincu que M. Kamara est le seul meurtrier de sa compatriote, a requis contre lui les travaux forcés à perpétuité, 3 ans ferme pour détention de drogue contre S. Sylla et la relaxe pour B. Fall. Ce que la défense de M. Kamara a trouvé très dur, avant de solliciter des circonstances atténuantes pour son client. Les avocats de B. Fall et S. Sylla ont demandé une application extrêmement bienveillante de la loi pénale. Et c’est sans difficulté que le tribunal a suivi le réquisitoire de l’avocat général.
6 Commentaires
Boy London
En Décembre, 2011 (01:18 AM)Bird Of Paris
En Décembre, 2011 (01:32 AM)Delondres
En Décembre, 2011 (01:38 AM)Boy London
En Décembre, 2011 (01:54 AM)@boy London
En Décembre, 2011 (04:53 AM)Clefducoeur
En Décembre, 2011 (14:25 PM)Participer à la Discussion