La Cour d’assises de Dakar a condamné mardi l’accusé Mamadou Kamara à trois ans de travaux forcés pour le meurtre d’une commerçante malienne en 2006.
Le condamné retrouve la liberté après avoir passé six ans en détention. Ces deux autres co-accusés Sancoumba Sylla et Babacar Fall ont été acquittés des faits qui leur sont reprochés.
L’avocat général, Amadou Seydi a estimé que de l’enquête primaire à la barre du tribunal, Mohamad Kamara n’a fait que ‘’mentir’’.
‘’Il n’y a aucune ligne directrice qui nous permet de conclure qu’il y avait une association de malfaiteurs. Il est également l’auteur du meurtre dans la mesure où les objets ont été trouvés chez lui’’, a-t-il dit.
L’avocat général a soutenu que les explications de Mohamed Kamara ‘’ne suffisent pas à leurs sens pour entrer en voie de faite, car les faits sont extrêmement graves’’.
Son avocat, Me Abdou Aziz Ndiaye, a souhaité l’application des dispositifs de l’article 432 du code pénal pour demander que son client bénéficie des circonstances atténuantes.
Ces trois personnes étaient accusées d’association de malfaiteurs, de vol en réunion commis la nuit avec violences, de meurtre, de détention et trafic de chanvre indien.
Elles avaient été arrêtées et mises sous mandat de dépôt le 24 mai 2006. Une quatrième personne répondant au nom de I. F avait été arrêtée avant d’être relâchée. Selon le procès verbal de la police, aucun élément objectif de la procédure n’a pu établir son implication aux faits de l’espèce.
Les faits remontent le 9 mai 2006. Les éléments de la Sûreté Urbaine du Commissariat Central de Dakar ont reçu une information faisant état d’une découverte macabre dans une chambre sise à la gare ferroviaire.
Aussitôt après, ils se rendent sur les lieux et constatent le corps sans vie d’un individu de sexe féminin couché sur un matelas, du sang dégoulinant sur ses narines. Les enquêteurs constatent, outre le désordre total régnant dans la chambre, qu’une tête de biche y était également abandonnée.
Les premières informations recueillies sur place révèlent que la victime s’appelait Alima Diarra. Une commerçante malienne qui vivait dans l’enceinte de la gare ferroviaire avec sa famille.
L’un des enfants de la victime, témoin des faits, a laissé entendre qu’à une heure tardive, alors qu’il dormait avec sa maman, sous la pénombre, deux individus y ont fait irruption et ont aussitôt assommé sa mère.
Ils les ont empêchés de crier avant de s’emparer de l’argent, du téléphone ainsi que des sacs de tissus qui y étaient entreposés.
L’exploitation de la ligne téléphonique de la victime avait abouti à l’interpellation des ces trois personnes.
MF/BHC/AD
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