La Cour d’assises de Dakar a condamné lundi Mour Diop aux travaux forcés à perpétuité pour avoir tué une déficiente mentale après avoir entretenu plusieurs rapports sexuels avec elle dans sa chambre.
Le 19 novembre 2007, suite à un coup de fil anonyme, les éléments du poste de police de Yeumbeul ont été informés qu’un corps sans vie était en état de décomposition avancé à Yeumbeul-Bène Baraque, quartier Aînoumady 2.
Le corps sans vie d’une personne de sexe féminin était enveloppé dans un matelas éponge posé à même le sol, totalement nue, pieds et mains liés. La victime était une déficiente mentale qui répondait du nom de "Nianga".
‘’Je ne connaissais même pas son nom. Je l’ai trouvée devant un vendeur de café au croisement 52 de Yeumbeul. Il m’a proposé une passe sans fixer de prix’’, a dit l’accusé, marié à deux reprises et père d'un enfant. ‘’A première vue, a-t-il affirmé, on ne peut pas savoir qu’elle était folle.’’
‘’Elle m’a demandé de lui acheter un sandwich à 750 francs. On a eu un rapport sexuel, je lui ai remis 1000 francs. La deuxième fois, après le rapport sexuel, je lui ai remis 1500 francs. Elle m’a dit que j’étais pingre et j’ai augmenté 1000 francs’’, a-t-il ajouté.
Très en verve durant son procès, Mour Diop alias Mamour a forcé les détails. Sa personnalité a les attentions. Il est né le 2 décembre 1968, est un marchand ambulant de fripes. Il a fréquenté l’école française jusqu’en 4ème secondaire.
L'accusé a soutenu que la victime le tenait par le collet. ‘’J'ai riposté et je l’ai terrassée en l’étranglant. Elle a fini par rendre l’âme. Cela m’a dépassé. Je ne savais pas quoi faire du cadavre. J’avais perdu toutes mes facultés mentales’’, a-t-il confessé.
Dans ses réquisitions, l’avocat général, Djibril Bâ, a souligné que l'accusé ‘’a voulu se débarrasser à jamais du corps de sa victime. Quand ses voisins lui ont fait la remarque qu’une odeur nauséabonde se dégageait de sa chambre, il a déclaré que +c’étaient trois rats morts+’’.
‘’Il a couché avec une femme que tout le monde savait comme une déficiente mentale. Il n’a pas pu sortir la dame de sa chambre. C’est une affaire difficile à supporter. C’est indigne. Je ne peux pas comprendre cette attitude indigne d’une personne humaine’’, a-t-il dit avant de requérir 20 ans de travaux forcés contre l'accusé.
Pour l’avocat de la défense, Me Clément Diatta, son client ‘’a certes tué, mais il n’avait pas l’intention de donner la mort’’. Me Diatta a ainsi plaidé les circonstances atténuantes pour son client.
Après en avoir délibéré, la Cour d'assises de Dakar a reconnu coupable de meurtre Mour Diop. Il a été condamné aux travaux forcés à perpétuité.
3 Commentaires
Ecole8
En Décembre, 2012 (10:28 AM)Boose
En Décembre, 2012 (12:09 PM)Bg
En Mars, 2013 (11:06 AM)Participer à la Discussion