Sept blessés dont un grave. Agent de piste à Air France et délégué syndical CGT, Abdel, la trentaine, se trouvait au cœur des heurts qui ont émaillé ludni le comité central d entreprise. C est lui et d autres syndicalistes qui ont permis d exfiltrer les cadres encerclés, Xavier Broseta, DRH de la compagnie, et Pierre Plissonnier, DRH du long-courrier.
Le salarié raconte que tout a basculé quand les cris, les invectives ont redoublé: C est à ce moment-là qu on se dit, ça y est, ça dérape . Et là, il faut intervenir .
Selon lui, les agents de sécurité n avaient pas le réflexe de fuir . Avec d autres syndicalistes, Abdel explique avoir tiré et poussé , pour permettre aux deux cadres de s échapper. Sur les images tournées ce jour-là, on peut le voir effectivement pousser et faire écran de sa personne pour protéger le DRH. Jusqu à la délivrance, quand les deux agressés ont pu passer au-dessus du grillage.
Des fauteurs de troubles non identifiés?
Abdel exprime aussi son empathie vis-à-vis du DRH.
Personnellement, je trouve que c est très humiliant de se retrouver torse nu, dans la rue, filmé par des centaines de caméras, passé dans le monde entier. C est clair que je n aurais pas aimé être à leur place.
Tout en condamnant les violences, Abdel affirme ne pas avoir reconnu les fauteurs de troubles.
Deux enquêtes devaient permettre d en avoir le coeur net. Celle, interne d Air France dont la direction visionne les vidéos capturées par les caméras de surveillance. Des procédures disciplinaires pourraient s ensuivre. Celle, judiciaire, ouverte par le parquet de Bobigny. Au-delà de la portée symbolique des images des DRH en guenilles, les heurts avaient fait sept blessés, dont un grave. Manuel Valls a rappelé mercredi matin sur RTL que ces faits relevaient du pénal .
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