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Le régime syrien se prépare à un assaut contre un fief rebelle

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Une vue d'une rue aux bâtiments détruits de la localité d'Arbine dans l'enclave rebelle de la Ghouta orientale près de Damas, le 17 février 2018 ABDULMONAM EASSA / AFP

L'armée syrienne a renforcé ses positions autour de la Ghouta orientale en prévision d'une offensive terrestre contre cette enclave rebelle aux portes de Damas, dans laquelle 14 civils ont été tués dimanche dans des bombardements, a indiqué une ONG.

De leur côté, certains habitants de l'est de Damas, craignant des tirs de représailles des rebelles, cherchent à quitter les secteurs proches de l'enclave assiégée par le régime depuis 2013 et soumise régulièrement à des pilonnages.

Ces derniers jours, le régime de Bachar al-Assad a envoyé des renforts aux limites de la Ghouta, où quelque 400.000 habitants sont pris au piège dans des conditions très difficiles.

"Les renforts sont en place, l'offensive attend juste le feu vert", a dit à l'AFP le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane, alors que l'assaut semble imminent.

Dimanche soir, les forces du régime ont tiré plus de 260 roquettes et l'aviation a mené des raids intensifs sur plusieurs localités de la Ghouta orientale, a ajouté l'ONG, qui s'appuie sur un vaste réseau de sources dans le pays en guerre depuis près de sept ans.

Au moins 14 civils dont quatre enfants ont été tués dans les bombardements et des dizaines blessés, selon l'OSDH.

Les groupes rebelles Jaich al-Islam et Faylaq al-Rahmane contrôlent la Ghouta, le dernier bastion rebelle près de la capitale Damas, fief du régime. Ce dernier veut reprendre cette enclave pour mettre un terme aux tirs, parfois meurtriers, d'obus et de roquettes des rebelles sur la capitale.

Selon un correspondant de l'AFP sur place, six obus se sont abattus sur la capitale dimanche.

Des habitants de l'est de Damas ont commencé à faire leurs valises et à chercher des endroits où aller, avant le début de l'assaut.

L'un d'eux, Karim, 29 ans, prévoit d'évacuer ses parents de l'est de la capitale, une région régulièrement touchée par les tirs rebelles. "Je préfère les emmener dans notre village de Wadi al-Qalaa", dans la province de Lattaquié, contrôlée par le régime, a-t-il dit à l'AFP. "C'est plus sûr là-bas".

Selon M. Abdel Rahmane, le régime a dépêché des renforts vers la Ghouta le 5 février, date à laquelle il a lancé une campagne aérienne dévastatrice de cinq jours sur l'enclave. Quelque 250 civils ont péri dans les raids et les tirs rebelles de représailles sur Damas ont fait environ 20 morts, a précisé l'OSDH.

Négociations sur une évacuation

En outre, des négociations impliquant la Russie, qui aide militairement le régime Assad, sont en cours en vue d'une évacuation des combattants du groupe jihadiste Hayat Tahrir al-Cham de la Ghouta, a indiqué M. Abdel Rahmane.

La présence de ce groupe dominé par l'ex-branche syrienne d'Al-Qaïda est limitée dans l'enclave mais les jihadistes contrôlent certains secteurs adjacents à la capitale.

Dimanche, le quotidien syrien Al-Watan, proche du régime, a fait état de pourparlers. Mais les rebelles ont démenti de telles négociations.

"Nous sommes attachés à notre droit légitime à l'autodéfense. Nous avions ouvert la porte à une solution politique et avions participé à des négociations pour stopper le bain de sang en Syrie, mais l'autre partie a violé tous les accords et tous les cessez-le-feu", a affirmé à l'AFP Mohamad Allouche, un haut dirigeant de Jaich al-Islam.

Le régime a réussi à reprendre la grande majorité des zones proches de Damas, en concluant notamment des accords qui prévoient l'évacuation des rebelles en échange de la levée des sièges des localités.

Quoiqu'il en soit, les chances d'un compromis semblent minces. "Un effondrement des négociations marquerait le début d'un assaut", selon M. Abdel Rahmane.

"Nous sommes déterminés à repousser toutes les tentatives d'agression ou d'invasion de la Ghouta", a dit, de son côté, Waël Alwane, un porte-parole de Faylaq al-Rahmane, en mettant "le monde entier et l'ONU devant leurs responsabilités" en cas d'assaut du régime.



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