Le Parlement européen considère que Marine Le Pen a, en tant qu'eurodéputée, détourné des fonds européens pour rémunérer une assistante fantôme. L'Obs s'est procuré l'interrogatoire qui accable la présidente du Front national... L'Obs sort ce 2 février un numéro spécial consacré à Marine Le Pen et expose en détail son embarrassante affaire d'emploi fictif au Parlement européen. L'institution réclame en effet plus d'un million d'euros à six députés FN dont 300.000 euros rien qu'à leur présidente.
Elle est accusée d'avoir utilisé son enveloppe européenne pour rémunérer pendant cinq ans une fausse assistante, en réalité chef de cabinet au siège du parti, non pas à Bruxelles ou Strasbourg donc mais bien à Nanterre, en banlieue parisienne. Défense et éléments à charge Marine Le Pen a dénoncé une cabale à son égard et rejeté la plupart des éléments mentionnés par l'Olaf, l'Office européen de lutte anti-fraude. Or, selon l'interrogatoire de Catherine Griset, l'assistance en question, tout semble confirmer les accusations. Le témoignage de cette amie de longue date de Marine Le Pen présente en effet de nombreuses incohérences.
Pas de traces en Belgique Ainsi, alors que son contrat l'oblige à vivre et travailler à Bruxelles, Catherine Griset n'a pu fournir aucun contrat de bail ni aucune facture d'eau ou d'électricté. Elle explique avoir été logée chez des amis et même avoir dormi sur un canapé-lit. Autre élément troublant: sa fille est restée scolarisée près de Nanterre pendant toute cette période. Présence au PE Rigoureusement contrôlées, les allées et venues au Parlement européen donnent une indication objective des présences effectives au sein de l'hémicyle bruxellois.
Or, l'assistance de Marine Le Pen n'y serait passée que 3 heures, fin 2014. Là aussi, ses justifications semblent hasardeuses: elle prétend avoir emprunté un portique réservé aux députés uniquement, ce qui est strictement interdit. "Manipulation politique" Marcel Ceccaldi, avocat de Marine Le Pen, dénonce quant à lui une manipulation politique et évoque une confusion entre le statut d'assistant "accrédité", basé à Bruxelles, et celui d'assistant "local", basé dans le pays d'élection du député, précise L'Obs. L'Olaf tranchera.
3 Commentaires
Anonyme
En Février, 2017 (13:01 PM)Anonyme
En Février, 2017 (16:26 PM)Diomina
En Février, 2017 (16:34 PM)Participer à la Discussion