Mouvements sociaux et grogne syndicale: la Belgique à l'arrêt

Le 24 mai dernier les Belges sont descendus par milliers dans la rue pour protester contre les restrictions budgétaires et les agents de la fonction publique sont appelés à se mettre en grève ce mardi 31 mai.

Les tensions sociales sont vives également en Belgique. Un appel à la grève dans les services publics a été lancé pour ce mardi 31 mai, une semaine à peine après une manifestation nationale qui a réuni quelque 60 000 personnes contre la politique économique et sociale du gouvernement de centre-droit conduit par Charles Michel.

Les transports publics, les écoles, les aéroports, les hôpitaux, les administrations risquent de connaître de fortes perturbations ce mardi, rapporte notre correspondante à Bruxelles, Joana Hostein. Les grévistes dénoncent les restrictions budgétaires dans les services publics. Recul de l'âge de départ à la retraite, non remplacement du personnel retraité, économies sur les moyens de fonctionnement, les raisons sont nombreuses, assure-t-on du côté des syndicalistes du CGSP, le syndicat de la fonction publique, qui a appelé ses adhérents à une grève de 24h.

Une nouvelle journée de mobilisation qui intervient alors que les cheminots sont en grève depuis jeudi dernier, que les gardiens de prison ont entamé un mouvement de protestation, il y a plus de cinq semaines, pour dénoncer le manque de moyens humains et financiers, que les policiers et les magistrats menacent eux aussi de descendre dans la rue.

Rarement le pays n'aura été confronté à une telle grogne sociale. Mais le gouvernement du Premier ministre, Charles Michel, à la tête d'une coalition de quatre partis de droite, ne paraît pas céder aux revendications des syndicats