[ Video] Un journaliste français menacé par la Chine suite à un reportage au Tibet

Le correspondant de France 24 à Bangkok (Thaïlande), Cyril Payen, est recherché par les autorités chinoises rapporte Ozap. Il est l'auteur d'un reportage intitulé "Sept jours au Tibet" pour lequel il s'est rendu dans la province "autonome" de Chine avec un visa touristique et a tourné des images, en dépit de l'interdiction faite aux journalistes d'y pénétrer.Ce reportage, diffusé le 30 mai dernier sur France 24 rapporte les pressions exercées par la Chine sur une population dominée, réduite au silence et à l'allégeance malgré les tentatives avortées d'accéder à l'indépendance. Parmi les images rapportées figure la destruction du lieu Saint Tibétain, sur lequel la Chine souhaite construire un complexe commercial de 150.000 mètres carrés. À son retour à Bangkok le 4 juin dernier, Cyril Payen a été contacté par l'ambassade de Chine à Bangkok. "Une diplomate chinoise m'a laissé un message sur mon téléphone et a clairement joué la carte de l'intimidation. Elle m'a dit:"Je vais vous dire pourquoi nous voulons vous voir. Nous voulons vos explications sur comment et pourquoi vous nous avez trompés afin d'obtenir un visa chinois. Si j'avais des complices. Ensuite, nous voulons que vous nous expliquiez pour quel motif vous diffusez de fausses informations sur le Tibet. Enfin, puisque vous repoussez encore notre rendez-vous, j'ai bien peur que si vous n'acceptez pas de nous rencontrer mardi dernier délai, vous aurez a en assumer l'entière responsabilité..."", explique-t-il dans une interview accordée à Citizen K. GarantieUn appel qui fait suite à la visite de haut responsables de l'ambassade de Chine à Paris au siège de France 24 qui ont demandé à la chaîne de ne pas diffuser le film, sous prétexte qu'il était "truffé d'erreurs". Cyril Payen, qui avait accepté de rencontrer les autorités chinoises en dehors de l'ambassade, a reçu le soutien du ministère français des Affaires étrangères et la chaîne. Le grand reporter a décidé de rendre l'affaire publique, estimant que "c'est une sorte de garantie" pour lui.