Ouvert le 14 décembre dernier, le procès de Khalifa Sall et Cie a baissé ses rideaux ce vendredi 23 février 2018. Ce, donc, au bout de 11 semaines, 22 journées d’audience. De chaudes empoignades entre parties civiles et défense et quelques fois entre la défense et le juge, Malick Lamotte. Ce dernier a fixe la date du délibéré au 30 mars prochain.

Sont concernés : Khalifa Ababacar Sall (maire de Dakar), Yaya Bodian (chef de bureau à la division comptable), Fatou Traoré (trésorière du Gie Tabbar et assistante de Mbaye Touré), Ibrahima dit Yatma Diaw (chef de la division financière et comptable), Amadou Mactar Diop (coordonnateur de l’Inspection des services municipaux), Mbaye Touré (directeur administratif et financier), Ibrahima Touré et Mamadou Oumar Bocoum (les deux percepteurs au moment des faits).

Les mis en cause sont poursuivis pour détournement de deniers publics d’un montant de 1,8 milliard de francs Cfa, escroquerie portant sur des deniers publics, association de malfaiteurs, faux et usage de faux en écriture publique, faux et usage de faux en écrite de commerce et complicité de ces chefs d’accusation.

En dehors des deux percepteurs pour qui le procureur a requis la relaxe, les prévenus risquent entre 1 an et 7 ans de prison ferme.

L’État, qui s’est constitué partie civile, réclame 1 milliard 830 millions de francs Cfa pour la réparation du préjudice matériel qu’il aurait subi et 5 milliards de francs Cfa pour le préjudice moral.

Pour sa part, le procureur de la République, Serigne Bassirou Guèye, demande au tribunal de condamner Khalifa Ababacar Sall et Mbaye Touré à 7 ans de prison ferme en sus d’une amende de 5 milliards de francs Cfa.

Le chef du parquet a aussi recommandé au juge Lamotte de condamner Fatou Traoré à 2 ans de prison dont 1 an avec sursis et Yaya Bodian, Amadou Mactar Diop et Ibrahima Yatma Diaw à 5 ans ferme.

Concernant les deux percepteurs, Mamadou Oumar Bocoum et Ibrahima Touré, Serigne Bassirou Guèye a requis la relaxe.

La défense, pour sa part, a demandé l’acquittement des prévenus. Cette requête a été réitérée par Me Ousseynou Fall, qui a clôturé les plaidoiries de ce procès qu’il a trouvé «douloureux».