Rapport Dcmp sur l'organisation des Législatives : Le ministère de l’Intérieur épinglé pour 3,2 milliards de gré à gré

Le ministère de l’Intérieur a dépensé 3,2 milliards de francs cfa de gré à gré pour « l’impression de documents électoraux dans le cadre de la préparation des élections législatives sur un total de 8,2milliards de francs cfa de marchés de gré à gré passés durant le second trimestre de l’année 2012 (sur un total annuel de 79,4 milliards) ". 

D’après nos confrères d’Enquête, « la situation des marchés passés durant le 2e trimestre 2012, rendue publique par la Direction centrale des Marchés publics (Dcmp), signale « l’impression de bulletins de vote et de documents électoraux dans le cadre de la préparation des élections législatives. Un marché qui a coûté 3,207 milliards de francs cfa aux contribuables sans appels d’offres. 

Le journal Enquête souligne que dans le document consulté, les 3,207 623 100 Fcfa ont été dépensés dans 11 marchés dans le cadre des législatives. L’imprimerie Sen Roto de Baba Tandian s’est taillée les 1 123 800 000 francs Cfa (un milliard cent vingt trois millions huit cent mille) du budget du ministère de l’Intérieur, « pour l’impression de bulletins de vote et documents électoraux ». L’Imprimerie Papeterie et Services (Ips) se taille trois marchés par ententedirecte pour les montants respectifs de 629 250 000 Fcfa (six cent vingt neuf millions...), 29 250 000Fcfa (vingt neuf millions...), 11 010 000 Fcfa (onze millions...). D’autres imprimeries ont également reçu leur part du marché d’impression de bulletins de votes et documents électoraux, poursuit le rapport de la Dcmp. Nos confrères renseignent que le nouveau pouvoir a voulu faire dans la continuité en gardant le schéma retenu par le défunt régime. D’après le directeur général des Élections (Dge), Thiendella Fall, dans Enquête, « il n’y a pas de quoi fouetter un chat, car passer par entente directe les marchés d’impression des bulletins de vote et d’autres documents électoraux a été une pratique toujours en cours dans l’organisation des élections. (...) Depuis que le Sénégal est Sénégal, jamais les bulletins de vote n’ont fait l’objet d’un appel d’offres » (sic !).