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Boy Kaïré, président de l’Association des lutteurs : « Des promoteurs de types nouveaux arrivent»

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Boy Kaïré, président de l’Association des lutteurs : « Des promoteurs de types nouveaux arrivent»
Le président de l’Association des lutteurs en activité, Boy Kaïré a confirmé l’arrivée de nouveaux types de promoteurs dans l’arène cette saison. L’ancien champion de l’écurie Soumbédioune souligne que ces derniers préfèrent travailler sous l’ombre en attendant de se révéler au grand public. Rencontré hier, à son domicile sis à la cité Asecna Dekhlé, le père de Diène Kaïré a abordé d’autres questions. Entretien.

Dans Le Quotidien (édition du mardi 16 septembre 2014) vous avez annoncé l’arrivée de nouveaux promoteurs dans le monde de la lutte cette saison. Qui sont-t-ils ?

Je vais me réserver de ne pas décliner leur identité. Tout ce que je puis vous garantir, c’est qu’il y a des promoteurs de types nouveaux qui vont investir la lutte cette saison. Ils m’ont confié vouloir travailler pour le moment sous l’ombre. Parce que, soulignent-ils, au Sénégal on risque de ne pas arriver à bon port si l’on sait où tu veux aller (rire). On cherchera à te mettre des crocs-en-jambe où te décourager. Ces promoteurs sont des Sénégalais, des chefs d’entreprise.

Ces nouveaux promoteurs sont au nombre de combien ? 

(Rire) Vous chercher à me faire révéler leur identité, mais ne comptez surtout pas sur moi pour le faire. Vous allez les découvrir une fois que la saison de lutte sera lancée. C’est à partir de là que vous allez découvrir les grosses affiches qu’ils sont en train de négocier en coulisses. Tout ce que je peux vous garantir, c’est que ce sont des gens solvables, et qui comptent maintenir les cachets à leur niveau initial. Ils ont une méthode de travail très pointue. On ne peut pas se lever du jour au lendemain pour dire qu’on diminue les cachets des lutteurs. Alors que ce sont les lutteurs qui font le spectacle, qui attirent les sponsors et les amateurs.

La présence de ces promoteurs de types nouveaux ne traduit-elle pas une volonté de sauver la lutte, qui fait face à une crise économique et qui hypothèque les affiches à gros cachets ?

Est-ce que même Orange ne va pas signer son retour dans l’arène par l’entremise de ces nouveaux promoteurs ? Ils ont en tout cas une vision très futuriste de l’arène. J’ai eu à discuter avec eux, j’ai été surtout charmé par la pertinence de leurs idées. Ils comptent sceller des partenariats avec les entreprises de la place pour permettre aux amateurs de disposer d’un billet qui leur donne droit d’entrer au stade lors d’un combat en échange d’un produit acheté où d’un compte ouvert dans une banque de la place par exemple.

En clair, ils vont prendre le relais des promoteurs traditionnels…

C’est vrai que les promoteurs font face à des difficultés, c’est le cas de Aziz Ndiaye. Mais hormis ce dernier qui a annoncé son départ de l’arène tout en laissant l’opportunité à son frère, Baye Ndiaye de diriger sa structure, Gaston Mben­gue n’a pas encore fait état de sa volonté de se détourner de la lutte. Idem pour Luc Nicolaï qui n’a pas encore pris de décision personnelle. Je pense donc que ceux qui s’agitent pour dire que la lutte est en crise ont tout faux. L’année dernière, on a vécu l’une des plus belles saisons. Je ne vois pas où est le problème.

Parlons de l’Arène nationale. Pensez-vous qu’il y a des chances qu’elle sorte de terre ?

L’Arène nationale va sortir de terre. C’est une promesse du président de la République, Macky Sall qui est un homme de parole. Les gens se sont agités pour rien. Parce que l’arène va être construite à Pikine Nord. Ça n’a rien à voir avec le site du Technopole. Nous y avons fait un passage lorsqu’on se rendait à Pikine pour présenter nos condoléances à Eumeu Sène qui a perdu sa mère. C’est un bon site. Si on arrive à la remblayer, ce sera super d’y ériger ce complexe sportif et qui ne va pas se limiter à une Arène nationale. Ceux qui s’agitaient contre le projet se sont rangés.

Le ministre des Sports maintient la lutte à Demba Diop malgré la volonté de l’entrepreneur d’y interdire sa pratique pour protéger le nouveau gazon synthétique…

L’entrepreneur ne doit pas confondre son rôle avec celui d’autrui. Il doit seulement s’engager à réhabiliter le stade Demba Diop et rendre les clefs au ministre des Sports. Ce n’est pas à lui de décider. D’ailleurs le ministre l’a désavoué publiquement. C’est faire un mauvais procès aux lutteurs quand on avance que c’est eux qui ont enfoui les talismans sous la pelouse de Demba Diop. On oublie les Asc des navétanes, et même les clubs de Ligue 1 et Ligue 2 se livrent à ces pratiques. J’étais président de commission du volet mystique d’une équipe navétane, et je sais comment les choses se passent (rire). Il faut renforcer la sécurité du stade. C’est l’appel que je lance aux autorités pour préserver la nouvelle pelouse. Je félicite le ministre des Sports, Matar Bâ qui fait preuve d’un esprit d’ouverture et de dialogue. Si on le soutient, le sport sénégalais ira de l’avant.

Comment entrevoyez-vous la carrière de votre fils lutteur, Diène Kaïré ?

Je le conscientise à l’idée que ses combats seront durs à disputer. Parce qu’on va croire qu’il bénéfice d’un favoritisme parce qu’étant un fils de lutteur. Je l’invite toujours à se battre pour se retrouver au sommet. Seul le travail paie. Il fait actuellement un travail de maintien en attendant de retourner après la Tabaski aux Etats-Unis pour renforcer sa force.

Qui sont ses potentiels adversaires ?

Ils sont nombreux. Je ne vais pas citer de nom. Son combat contre Siteu est plébiscité par les amateurs. Mais Max Mbargane (manager de Lansar où évolue Siteu) a dit que chacun des deux lutteurs doit suivre son chemin. On se plie aux recommandations de Max qui est leur père en attendant que le destin décide de croiser leurs chemins. A l’exception des ténors, Diène Kaïré est prêt à en découdre avec tous les autres lutteurs.

Paraît-il que Papy Djilobo­dji, le défenseur international de Nantes, est votre neveu ?

Je suis son oncle. Sa mère et moi avons le même père. C’est de cette maison que sa mère a rejoint son domicile conjugal à Kaolack. C’est un garçon correct avec qui je suis souvent en contact. Après le match contre l’Egypte, il est venu me voir ici. Venant de Kaolack, ses fans passent la journée chez moi avant d’aller au stade pour le soutenir. Djilobodji donne de l’argent à mon épouse pour leur préparer à manger. A chaque fois qu’il a un combat, Diène Kaïré est soutenu financièrement par Djilobodji.

Comment expliquez-vous sa réussite ?

D’abord Djilobodji sait d’où il vient. Conscient du fait qu’il est issu d’une famille modeste, il s’est donné une mission de se battre pour sortir sa famille de la déche. Il s’est battu pour devenir ce qu’il est aujourd’hui. Il a cru à sa réussite. Je vais vous raconter une anecdote : son père était stressé quand il a lu une déclaration dans un journal où Djilobodji disait qu’il voulait jouer contre la Côte d’Ivoire (éliminatoire Mondial brésilien). Mis sous pression, il s’est dit soulagé une fois qu’il a regardé son fils faire un gros match contre la bande à Drogba. C’est ce qui explique que son père dise toujours que c’est ce match qui l’a le plus marqué de toutes les rencontres livrées par les Lions. Je prie qu’il se qualifie à la Can 2015 au Maroc et qu’il s’offre la chance d’évoluer dans de grands clubs, comme Barcelone ou Bayern Munich. 


5 Commentaires

  1. Auteur

    Az

    En Septembre, 2014 (14:07 PM)
    ya plus de promoteurs aller vendre des moutons
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  2. Auteur

    11

    En Septembre, 2014 (14:23 PM)
    c'est la fin de la lutte vous pensez que c'est logique de payer des millions pour se donner des coups de poing se faire saigner
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    Auteur

    Codou

    En Septembre, 2014 (15:30 PM)
    La lutte détruit le sport au Sénégal Au moment ou La guinee le Mali la Cote D'ivoir postuleent pour organiser les prochaines CAN le Senegal
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    Auteur

    Dd

    En Septembre, 2014 (15:35 PM)
    il fait le malin. c'est le déclin!
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    Auteur

    Zoro

    En Septembre, 2014 (16:13 PM)
    La lutte c'est un sport purement sénégalais soutenons le c mieux
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