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Necrologie

Emotion et tristesse à l’arrivée de la dépouille de Chérif Elvalide Sèye

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Emotion et tristesse à l’arrivée de la dépouille de Chérif Elvalide Sèye

La dépouille mortelle de Chérif Elvalide Sèye est arrivée hier, du Kenya, où il est décédé lundi des suites d’une courte maladie. Dans une ambiance teintée d’émotion, parents et amis ont tenu à être présents pour accueillir la dépouille mortelle. Ils regrettent la disparition d’un grand professionnel doublé de sérieux et de rigueur.

De l’émotion, trop d’émotion, il y en avait, hier, lorsque le charriot portant la dépouille mortelle du journaliste Cherif Elvalide Sèye est apparu sous le hangar du service des frets de l’aéroport Léopold Sédar Senghor de Dakar. Certains n’ont pas pu retenir leurs larmes à la vue de cette triste image. Parents, amis, confrères, autorités de la République, en l’occurrence le ministre des Sports, Elhadji Malick Gackou, tous étaient venus témoigner leur douleur. On se tapotait comme  pour montrer que c’est tout le monde qui avait perdu un être cher en ce confrère. Dans les témoignages de ses anciens confrères, les mots qui viennent le plus, c’est : grand professionnel, rigoureux, sérieux.

Cheikh Fall, ancien du soleil : « Il était rigoureux dans le travail »

« Je dois signaler que je viens juste de Ouagadougou et quand je quittais, il y avait l’avion de Kenya Airways qui ramenait le corps de Chérif Elvalide Sèye qui venait de se poser. J’ai décelé en cela un signe très fort, car lors de mon premier voyage à Ouagadougou, c’est Chérif Elvalide Sèye qui m’avait invité pour une semaine, alors qu’il travaillait au Cilss. C’est comme s’il fallait qu’il repasse là où il a travaillé pendant de longues années. Cela dit, je retiens de lui un grand professionnel, et il l’est resté jusqu’au bout. Le journalisme peut mener à beaucoup d’aventures. Alors que certains avaient quitté le milieu du journalisme, Chérif Elvalide Sèye, est revenu et a replongé dans la presse écrite qui, il faut le marteler, est très stressant et difficile. Il avait une belle plume, était très rigoureux dans le travail et un bon compagnon ».

Thierno Talla, directeur de publication de l’as : « Une grande perte pour la presse »

« J’ai connu Chérif Elvalide Sèye quand je faisais mes armes à Sud quotidien. Il était le premier directeur de la radio. Et ce que je retiens de lui, c’est qu’il était un homme courtois, correct, toujours bien habillé et qui avait un carnet d’adresses impressionnant. A plusieurs reprises, il m’a aidé à avoir des contacts précieux dans le cadre de mon travail. Avec son décès, c’est une grande perte pour la presse. J’allais souvent le voir pour recueillir ses conseils et avoir des informations. J’espère qu’on fera tout pour perpétuer sa mémoire ».

Cheikh Tidiane Dieye, ancien du soleil : « Il avait une foi extrêmement vive »

« J’ai connu Chérif lorsque nous exercions ensemble au Soleil. Devant la maladie, il a fait preuve d’une forme de courage qui, pour moi, fait partie de ses vertus supérieures. Son courage, la dignité avec laquelle il a assumé le mal qui le rongeait et sans le communiquer à personne, est une force intérieure qui n’est pas donnée à tout le monde. Outre le fait aussi qu’il était très professionnel, qu’il était un homme courageux qui avait une foi extrêmement  vive. C’est tout cela qui fait que sa disparition afflige ses parents et tous ceux qui ont eu à travailler avec lui ».

Omar Diouf Fall, directeur général de sud fm : « Un grand frère et un maître »

« Il y a beaucoup de choses qui me liaient à Chérif Elvalide Sèye. Il m’a vu grandir à Sokone. J’étais tout jeune. Abdallah Faye et lui nous ont poussés à faire le journalisme. Nous étions des étudiants attirés par la littérature et dans le journalisme, ils étaient nos modèles. C’est ce qui nous a conduits à faire le Cesti. Je suis un ancien de la Rts et le hasard a fait que je me suis retrouvé, quelques années plus tard, avec lui, à Sud Fm. En tant que rédacteur en chef, j’étais son plus proche collaborateur et Dieu a fait que je l’ai succédé à la suite d’Abdou Latif Coulibaly, à la tête de Sud Fm. C’était un grand frère pour moi et un maître dans le métier. C’est pourquoi je suis affligé par son décès. C’est la volonté divine, on est obligé de l’accepté.  Mais ce que je peux vous dire, c’est qu’il était un grand professionnel, sérieux, rigoureux dans le travail ».

Propos recueillis par Elhadj Ibrahima THIAM

Hommage à Cherif Elvalide Sèye : Un salon à Ouaga, rue de la chance à Ouaga…

Certains, dans ces colonnes et dans d’autres journaux et radios, ont dit, depuis lundi, ce qu’ils savaient du défunt Chérif Elvalid Sèye. D’autres souffrent en silence. Ils prient tous pour le repos de son âme. Chérif était mon camarade de promotion à l’école de journalisme de l’Ucad, le Cesti. Au nom du groupe d’étudiants de la 5e  promotion du Cesti, je témoigne, moi aussi, sur cet homme, ce confrère, ce petit-frère qui vient d’être rappelé à Dieu. Je parle, sans les avertir, au nom de Momar Seyni Ndiaye, Abdallah Faye, Moussa Paye, Mamadou Amat, Aliou Diongue, Jean Ntcha, Touré Boua, Seydou Koné, Bory Seyni, Jean-Baptiste Nguessan, Emmanuel Kouagou, des défunts Pape Marcel Sène et Moustapha Mbodj, Gilbert Sevérin Bolago, Jean Hountongbé...

Nous avons été jeunes et journalistes avec Chérif. Avec lui, nous avons beaucoup écrit, beaucoup parlé au micro et beaucoup voyagé. Nous avons parlé et côtoyé les grands de ce monde, en professionnels de l’information. Avec la même rigueur, nous avons aussi recueilli les confidences des petites gens. Le matin, face au chef de l’Etat et, l’après midi, aux côtés de la vendeuse de cacahuètes, nous sommes restés journalistes : ouverts, curieux, sensibles, soucieux de bien informer, etc. Nous étions habités par une passion. Elle est restée intacte chez Chérif. Sa passion, le journalisme, c’était son métier, sa raison de vivre. Il n’y a pas encore trois semaines, il m’invitait à participer à une aventure journalistique qui partirait du Sénégal pour embrasser les Afriques, son Afrique qui est, pour lui, l’avenir du monde.

Des confrères ont rappelé, ces jours derniers, dans leurs témoignages, que le défunt avait fait ses premières armes au Soleil. Ces premiers pas dans le métier, nous les avons faits ensemble à l’ombre d’anciens comme Bara Diouf, Serigne Ali Cissé, Aly Kheury Ndaw, Malal Ndiaye, etc. Puis, Chérif et moi, après Le Soleil, nous sommes retrouvés quelques années plus tard au Cilss. Lui au secrétariat exécutif, à Ouagadougou, et moi à Bamako, au Centre d’études et de recherche sur la population. Ensemble, nous avons sillonné les neuf pays membres du Cilss et bien d’autres contrées. Sa maison à Ouaga était le lieu de rendez-vous de beaucoup de journalistes de passage dans la capitale burkinabè. Jean, son cuisinier burkinabè devenu un cordon bleu apprécié, avait, sur ses conseils, conquis les palais sénégalais.

Je peux encore raconter plein de choses, ses nombreuses réussites, ses multiples expériences à la Bad, à la Présidence de la République du Sénégal, dans les médiats comme le Groupe Sud, ses rares échecs qui lui ont permis de rebondir, son exquise courtoisie, sa connaissance des hommes, etc. L’espace me manque pour raconter dans le détail ce qui a cimenté notre compagnonnage. Chérif aimait d’ailleurs à rappeler que notre professeur de presse écrite, Claude Bédard, un Canadien du Québec, nous avait appris, en 1975, à être court, précis et informatif. Ce sont d’ailleurs là les solides piliers de son style dans le métier.

Pour être fidèle à cela, je témoigne donc, pour faire court, que Chérif était un bon journaliste au carnet d’adresses impressionnant, un homme entreprenant, fidèle en amitié et qui, musulman et pratiquant, aidait son prochain dans la discrétion. Il a beaucoup œuvré pour son pays et l’Afrique. J’ai aimé cheminer avec ce camarade de promotion. Comme mes amis de la 5e promotion du Cesti, comme tant d’autres en Afrique et ailleurs, je suis triste, mais Dieu a décidé. Je prie pour le repos de son âme. Je présente mes condoléances à son épouse, à ses enfants, à sa famille. Adieu Chérif !

Par El Bachir SOW

TEMOIGNAGE : Le Chérif que j’ai connu…

Ainsi, Chérif, tu ne reviendras plus à  la maison familiale, à Yoff, partager avec nous quelques idées autour de la marche de notre pays, le Sénégal. Ainsi, tu nous prives, pour toujours, des généreux éclairages dont nous profitions tant, chaque fois qu’une question brulante nous ramenait à une exigence de concertations avec des personnes reconnues pour leur capacité d’analyse, et leur amour de la Patrie, comme toi. Et pourtant, tu es si près, toujours à Yoff, mais cette fois-ci de l’autre côté, malheureusement. Après tout, tu ne fais que nous y devancer, exactement comme t’y a précédé "ton" jeune frère, Abdou Latif Guèye. Homme de foi et de conviction, comme toi, et par le biais de qui le Destin a bien voulu que nous fassions connaissance. Celui par qui nous avons pu entretenir de fructueux rapports. Tu aurais parfaitement pu, après le rappel à Dieu "Latif-Jamra", comme tu l’appelais affectueusement,  disparaître de l’horizon de notre famille. Mais loyal et féru du sens de l’humain, tu as eu la grandeur d’esprit d’avoir maintenu intactes lesdites relations, avec la famille et les proches de Latif. Sans vouloir te jeter des fleurs, j’ai envie de crier sur tous les toits que tu avais un sens inné de ce que la sagesse populaire léboue appelle le "samm kolëré" (culte de la loyauté). Qualité rare, il est vrai, dans ce monde tumultueux, et conflictuel. L’Amitié (avec un grand "A") était sacrée pour toi. Aussi, des Bienheureuses Cimes d’où tu nous observes, tu comprendras aisément pourquoi nous avons été abasourdis, ces dernières heures, en apprenant  ton départ pour le Voyage sans retour. Je voudrais te demander un dernier service : laisse-moi raconter à ceux qui ne le savent pas comment nos chemins se sont rencontrés. Ça peut toujours servir.

Chérif Elvalide Sèye avait été appelé, au lendemain de l’Alternance du 19 mars  2000, à la Présidence de la République, par le Chef de l’Etat, nouvellement élu, Me Abdoulaye Wade, pour y tenir la prestigieuse fonction de Conseiller du Président de la République, chargé de la Communication. Le Patron du Groupe Sud-Communication, mon ami Babacar Touré, n’avait pas su dissimuler sa réticence, lorsque le Président l’avait câblé pour obtenir le détachement de Cherif : "Vous allez me dégarnir, Monsieur le Président !" lui avait spontanément rétorqué le patron de Sud-Communication. "Oui, mais c’est le pays qui est prioritaire !" lui lança Me Wade, espiègle dans l’âme. La même année, le panafricaniste Abdoulaye Wade a voulu donner forme à sa philosophie d’une Afrique, comptant d’abord sur les fils du continent. Il a fait appel à Abdou Latif Guèye, pour lui confier la présidence exécutive de la première organisation humanitaire interétatique, "l’Afrique Aide l’Afrique" (Aaa), qui venait à peine d’être portée sur les fonts baptismaux (en 1996), alors que Me Abdoulaye Wade était ministre d’Etat, dans le gouvernement de majorité présidentielle élargie de Abdou Diouf.

C’est sur ces entrefaites que l’idée de concrétiser le fameux "Plan  Marshall africain", tant pensé par de grands précurseurs, et que des leaders du continent avaient fini de concocter, a abouti à la mise en place concertée du premier Sommet du Nouveau partenariat  pour le développement de l’Afrique (Nepad). Notre pays avait le privilège d’en héberger les premières assises, en 2001. Et il revint à Aaa, managée par Latif Guèye, de concevoir un certains nombre de documents promotionnels, dont des traductions, en arabe, en ouolofal et en anglais, de l’Hymne de l’Afrique. Connaissant la grande culture et les qualités académiques de Cherif El Valid Séye, Me Wade lui demanda de prendre contact avec Abdou Latif Guèye, pour accélérer la production des documents, à moins d’une semaine de l’arrivée des délégations officielles. Plusieurs jours durant, Cherif nous conseilla et nous épaula, au-delà même de la mission qui lui avait été assignée par Me Wade. Je me rappelle l’avoir importuné matin et soir, allant parfois, même le week-end, le trouver jusqu’à son domicile, pour que les documents que nous devions produire fussent sans reproche. Il coordonna un formidable travail d’équipe, qui devait impliquer le Doyen Ousmane Samb de l’Ong Jamra (pour le ouolofal) l’Arabisant et Conseiller culturel, El hadji Chamsdine Ndoye (pour l’Arabe), pendant que votre serviteur s’acquittait du volet infographique et de la mise en ligne sur le Web. C’est dans ce contexte que j’ai connu cet homme de rigueur, d’un professionnalisme sans faille, que le Sénégal et l’Afrique vient de perdre.

Après cette mission, et même après son départ de la Présidence de la République, Chérif avait continué à fréquenter Latif. Qu’il apostrophait, désormais, avec le sobriquet d’ "Honorable Député" (les Législatives de 2007 étaient passées par là). La disparition du parlementaire, le 06 avril 2008, ne l’aura pas éloigné pour autant de la famille de ce dernier. Cherif appelait assidûment divers membres de notre famille. "Dama léén doon némékou rek" (je venais simplement aux nouvelles), se plaisait-il à dire, de sa voix chaleureuse, au bout du fil. Au fur et à mesure de nos fréquentations, je découvrais un Chérif Elvalide Sèye plein de piété (il était très pieux) et d’une extraordinaire simplicité. Traiter avec lui n’obéissait à aucun protocole, car le journaliste – professionnel, au sens plénier du terme – était d’un commerce facile et d’une indéfectible disponibilité. Sa clairvoyance m’aura personnellement beaucoup servi. Avec la disparition de Chérif Elvalide Sèye, notre parti, le Rds, et l’Organisation islamique Jamra perdent plus qu’un ami, mais un frère de sang ; et la famille de Adou Latif Guèye se voit sevrée de moments de fructueux échanges qu’elle avait avec ce grand homme.

Voilà, Chérif, les quelques mots que je voulais ajouter à la somme de témoignages qui vont t’accompagner pour le repos bien mérité de ton âme. Tu voudras bien m’en pardonner, pour une fois que j’aurai hérissé ta modestie légendaire. Puisque tu t’en vas, au bout d’une mission africaine, comme tu en as accompli à souhait, des plus consistantes, je voudrais prier ardemment pour toi, exactement comme tu l’as fait, il n’y a guère longtemps, le 19 mars 2011 précisément, pour mon fils aînée, qui venait juste d’avoir 19 ans, et  dont tu as fraternellement pris part aux funérailles, en partageant avec notre famille ce douloureux verdict divin.  A Dieu, mon frère.

Mame Mactar Guèye,

Secrétaire général du Rds Vice-président de l’Organisation islamique Jamra 



9 Commentaires

  1. Auteur

    Tamika

    En Juin, 2012 (12:18 PM)
    RIP brother.
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  2. Auteur

    Paix

    En Juin, 2012 (12:18 PM)
    yalla nako yalla yeureum.

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    Auteur

    Touched Soul

    En Juin, 2012 (12:31 PM)
    Mame Mactar Gueye, Que Dieu le Tout Puissant accorde son Infinie Miséricorde et son Eternel Paradis à votre defunt fils et a Sherif Elvalide Sèye. Temoignage très touchant.
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    Auteur

    Morlo

    En Juin, 2012 (12:52 PM)
    Que la terre lui soit legere.
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    Auteur

    Mabousso Thiam

    En Juin, 2012 (13:07 PM)
    Le Sénégal perd un professionnel d'exception, un journaliste reconnu et un homme d'une simplicité exemplaire. Nous nous connaissions depuis des décennies et chaque rencontre avec lui était une source d'enrichissement. Au delà de toutes les qualités qui lui sont prêtées et à juste raison, son regard respirait la bonté et son sourire illuminait son visage. Tu nous manques déjà Grand Chérif, que Dieu t'accueille dans son Paradis, et merci pour tout ce que tu nous as appris.
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    Auteur

    1passant

    En Juin, 2012 (13:10 PM)
    Que Dieu l'accueille au paradis. Amine!
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    Auteur

    Adieu Doyen

    En Juin, 2012 (19:20 PM)
     :sad:  :sad:  :sad:  :sad:  :sad:  :sad:  :sad:  :sad:  :sad:  :sad:  :sad:  :sad:  :sad:  :sad:  :sad:  :sad:  :sad: 
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