Après "Que La Famille" et "Le Monde Chico", le groupe PNL a décidé de se placer à l'échelon supérieur, le niveau légendaire. Les deux frères des Tarterêts ont en effet intitulé leur troisième livraison "Dans la légende", et à première vue la jungle, elle, s'en voit ravie. Tout a été dit sur PNL ou presque, nous vous donnions quelques clés l'année dernière, et la sortie du 3e album du groupe ne manquera pas de raviver les mêmes explications, entre "phénomène" et "fascination". Si vous avez manqué le début de l'histoire, rendez-vous ici.
Depuis, "Le Monde Chico" est devenu disque d'or. Environ 650.000 fans sont abonnés à la page Facebook du groupe. La chaîne Youtube de PNL compte 875.000 abonnés et ses vidéos près de 300 millions de vues. Le frigo n'a plus peur et chaque clip continue d'être un mini-événement pour dépasser le million de vues en quelques heures, jusqu'à "Naha", dévoilé hier soir à quelques heures de la sortie de l'album.
Cette année écoulée, c'est aussi des voyages à travers le monde, une seule couverture de magazine acceptée (pour l'américain The Fader), le gimmick "Le monde ou rien" repris lors des manifestations Nuit Debout, des centaines de coiffures PNL à travers la France pour plaire à Eva Mendes, jusqu'au fils de Booba, et des adolescentes amoureuses. Un raté aussi, le titre "Tchiki-Tchiki" disparu de la circulation pour cause de droits d'auteur.
Et une fuite pirate sur le net la veille de l'album (disponible en deux versions), ce qui ne l'empêche pas de squatter les premières places du classement. Garde le double des clefs, salut je quitte la Terre. Sur la forme, PNL suit sa route sur son planant robotisé et torture toujours plus les mots, les expressions, la grammaire, les langues, les références et auto-références, et sans doute les oreilles des réfractaires. Car "Dans la légende" se permet encore plus de tout et plus de hmmm.
Des onomatopées, Mowgli, la jungle, des borborygmes, Dragon Ball, Kratos, Nutella, Naruto, Baggio, entre nombreux autres, passent par là. Dans une langue sous influence(s) à décoder, rendez-vous sur Genius si vous pensiez entendre un ramassis sonore insignifiant. Sur le fond, la vie a changé, le ter-ter s'éloigne mais jamais trop loin, comme la solitude et les billets, et si le bonheur passe davantage la tête au détour des intitulés ("La vie est belle"), il reste angoissant et fragile. Car tout ça c'est pas l'avenir, j'm'attache pas à cette vie là.
Ademo se permet même un numéro d'introspection schizophrène sur "Luz De Luna" (Hé Tarik, comment tu vas? Hé Tarik, comment tu vas? Ça va comme tous les jours, j'ai l'démon faut l'tempérer. J'vois que t'es bien entouré. Ouais mais quand j'étais dans le trou, personne. J'ai trimé chaque année, j'étais solo keutchi) Plus le sommet se rapproche, plus le ciel gronde mais Ademo et N.O.S., (Nabil et Tarik Andrieu à la ville), rattrapent les années en l'air, le sourire se fait un peu moins à l'envers. Les démons ne sont jamais loin même quand on expose son V et son zen en voyage, bien chéper. Les débats pro et anti peuvent reprendre, ounga, ounga, ounga, PNL fait sa vie.
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