Le rappeur Karkass, de son vrai nom Ibrahima Samb, demande aux collectivités locales d’accorder dans leur programme une large part à la sensibilisation sur la prévention routière notamment en direction des conducteurs de moto-taxi.
‘’Il faut que les autorités municipales en particulier, les collectivités locales en générale soient davantage impliquées dans la sensibilisation sur la prévention routière et qu’elles ne se limitent pas seulement à des amendes surtout pour les conducteurs de taxi-moto Djakarta’’, a-t-il dit dans un entretien accordé à l’APS.
Cet artiste originaire de Kaolack et ancien conducteur de moto-taxi entre 2004 et 2010, dans cette même ville, a déploré le comportement de certains conducteurs qui causent de nombreux accidents de la route.
Le directeur des Transports routiers, El Hadji Seck Ndiaye Wade a déclaré que plus de 4.000 victimes d'accidents de la route provoqués par des motos "Djakarta" ont été répertoriées en 2014 par le Centre hospitalier régional El Hadj Ibrahima Niass de Kaolack (centre).
Il s'exprimait vendredi dernier dans la cadre de la Semaine nationale de la prévention routière (4-10 mai) où il a précisé que La ville de Kaolack compte à elle seule environ 14.000 conducteurs de motos Djakarta.
‘’Les policiers chargés de réglementer la conduite de ces conducteurs doivent être plus rigoureux envers eux, il ne suffit pas seulement de les arrêter pour défaut de réglementation et de réquisitionner leurs engins’’, a expliqué l’artiste par ailleurs technicien en maintenance réseaux.
Selon lui, il faut aussi ‘’ qu’il y ait des mesures pour inciter les jeunes à acheter des casques et les obliger à se munir d’un permis A1’’ . ‘’Les engins non réglementé sont retournés à leur propriétaires après paiement d’une amende de 3 mille FCFA’’, a-t-il affirmé.
Karkass, qui a réalisé un vidéo-clip de son single intitulé ‘’Taxi-vélo’’ en 2014, souhaite ainsi jouer sa partition ‘’pour une meilleure compréhension et une autre vision des motos-taxis qui renvoient actuellement des images négatives d’agression et de vol’’.
‘’Le métier de taxi-moto est un métier noble s’il est fait dans le respect des règles et celui du client passager’’ , a soutenu Karkass, par ailleurs vice-président chargé de la formation au sein du Réseau sénégalais des organisations d’usagers des deux roues (RESOUDR).
‘’C’est un métier qui a permis à de nombreux jeunes de fonder une famille et de construire une maison, donc ils méritent d’être soutenus dans un pays où il est difficile de se payer une formation diplômante et de trouver un travail'', a-t-il relevé.
Karkass a participé à de nombreux projets culturels. Il fut finaliste du Concours de rap Nescafé Africain Révélation (NAR) en 2010 initié par le Studio Sankara de Didier Awadi.
3 Commentaires
Anonyme
En Mai, 2015 (10:37 AM)1. La vétusté des véhicules du fait de la limitation à 8 ans de l'age des véhicules importés, cette limitation a pour conséquence la chéreté des véhicules ce qui pousse les sénégalais a garder jalousment leurs vieilles caisses.
2; L'indiscipline des chauffeurs qui ne respectent pas le code de la route et par conséquent a poussé les pouvoirs publics à recourir aux dos d'anes qui sont sources d'accident.
3. la passivité des forces de l'ordre qui sont complices de la conduite des chauffeurs parceque ils ne sanctionnent pas assez les fautifs.
Bref chacun doit etre mis devant sa responsabilité et répondre de ses actes en cas de faute , c'est la seule voie de salut
Sécurité Routière
En Mai, 2015 (14:45 PM)Bonne analyse, toutefois j'aurais mis en avant non pas la vétusté des véhicules, mais la seule calamité qu'est indiscipline notoire de nous autres sénégalais. C'est la principale cause des accidents. Le Joola en est la parfaite illustration, sanctionné pour 6 000 cfa, c'est insignifiant. Nous faisons au Sénégal,, ce que nous n'osons pas faire dans les autres pays et nous voulons le développement?!
Il faut tout simplement réprimer, une amende à 50 000 cfa, je peux garantir que c'est dissuasif et très dissuasif, une fois mais pas deux, d'autant plus que cela pourrait servir au Fond de Garantie Automobile et à toutes structures évoluant dans la sécurité routière en plus d'enrichir le Trésor.
Il faut nécessairement rééduquer l'Homo Sénégalensis, quitte à le corriger, c'est là notre salut.
Kalamou
En Mai, 2015 (13:16 PM)Participer à la Discussion