Ancien ambassadeur du Sénégal en Angleterre sous le régime de Wade en 2000, El Hadji Amadou Niang, qui est désormais membre de l’Alliance pour la République (Apr), s’est prononcé sur l’actualité au Sénégal, marquée notamment par l’affaire des audits des dignitaires de l’ancien régime et les élections législatives du 1er juillet prochain. Dans une interview accordée à SenewebNews depuis l’Angleterre, M. Niang estime pour ce qui est des audits que « faire l’état des lieux est un impératif pour tout gouvernement ».
1-Quelques deux mois après le changement de régime, comment trouvez-vous les premiers actes posés par le président Macky Sall par rapport à ses promesses de campagne ?
Après le changement historique d’un tel régime, l’élection de M. Macky Sall, quatrième président de la République du Sénégal, est un motif de satisfaction et d’encouragement pour le peuple sénégalais.
C'est également une victoire incontestable de toutes les forces patriotiques. Le changement se fait maintenant sentir par un bilan d’étape impressionnant de son action à la tête de l’exécutif national.
Comme tous les Sénégalais, je me félicite fortement des nombreuses initiatives justes, équitables et appropriées du nouveau président, pour créer la rupture totale d’avec l’ancien régime. En deux mois, la liste des mesures salutaires est déjà bien longue. Ces mesures touchent tous les aspects de notre Nation. Elles concernent, notamment, la réduction du train de vie de l’Etat jadis jugé trop dispendieux, son souci de justice sociale, ses initiatives concrètes en faveur du monde rural, le renforcement de la bonne gouvernance caractérisé surtout par les audits, la réactivation de la cour de répression de l’enrichissement illicite, l’annonce de la création d’un office national anti-corruption, ainsi que l’appel vibrant lancé aux agents du service public, afin que cessent ces pratiques de corruption, de concession et de services de copinage qui gangrènent dangereusement la productivité de notre administration. Enfin, je salue la tenue du conseil des ministres dans les régions pour aller à la rencontre des populations. Avec des actes aussi importants, j’estime qu’en un temps record, les valeurs qui fondent notre République commencent à être restaurées. Ces actes annoncent une rupture profonde qui conforte parfaitement l’idée selon laquelle « un chef en politique, c’est la colonne vertébrale d’une Nation », comme le soulignait à juste titre, l’écrivain québécois Démarchais.
2- Comment voyez-vous le déroulement des audits, et la convocation
des anciens dignitaires du régime de Wade, tout ce bruit est-il
nécessaire ? Également l’affaire des véhicules volés et supposés
appartenir au Pds et/ou à Wade ?
Dans toute société moderne, la question des audits est la chose la plus naturelle. Ce qui veut dire simplement que chaque responsable qui assure la gestion des ressources publiques a l’obligation de rendre des comptes. Cette donnée essentielle demeure la garantie de responsabilité dans l'exercice du pouvoir. Un pays comme le nôtre, qui ne dispose d’aucune ressource naturelle substantielle, est en réalité soutenu à bout de bras par l’assistance financière de partenaires qui subissent de plein fouet la crise financière. L’adoption de façon systématique de l’audit est le seul moyen de les rassurer quant à l'utilisation transparente des fonds publics. Dans un contexte politique de rupture, les audits en cours sont d’autant plus justifiés, que l'on sait la façon peu rigoureuse dont ceux qui nous dirigeaient assuraient une gestion incontrôlée des fonds publics. A l’époque, la télévision nationale ne montrait-elle pas comment l’ancien chef de l’oligarchie financière, les membres de sa famille ou ses affidés distribuaient à leur guise des liasses de billets de banque, y compris à des fonctionnaires internationaux, pendant que nos compatriotes vivaient dans une misère primitive ! L’avion présidentiel ou des jets privés n’étaient-ils pas régulièrement dans les airs, dans tous les sens et dans toutes les
directions pour les besoins d’une famille ! Avec une arrogance démesurée, des montants faramineux n’étaient-ils pas distribués à tour de bras pour transporter régulièrement des centaines de personnes aux lieux saints de l’islam pendant que nos hôpitaux étaient totalement dépourvus d’équipements élémentaires! Des véhicules appartenant à l’État n’étaient-ils pas offerts généreusement pendant que nos missions diplomatiques ne disposaient d'aucun moyen pour leurs déplacements ! Comment faire avaler à notre peuple un kilomètre de goudron coûtant un milliard de nos francs ou bien se procurer des « coudou Mbana » à 35.000 F cfa aux marchés de gré à gré, à hauteur de plusieurs milliards !
Faire l’état des lieux est un impératif pour tout gouvernement. Dans un pays aussi démuni que le nôtre où les populations ont été laissées pour compte, l’on ressentait un profond sentiment de malaise et de frustration, en voyant celui qui avait été élu démocratiquement en mars 2000 pour améliorer les conditions matérielles des populations et qui, au contraire, gérait le pays au gré de son bon vouloir. Il confondait les fonds publics et ses fonds personnels. Cette arrogance avait atteint une telle ampleur lorsque l’ancien président de la République se déplaçait dans les artères de Dakar, l’on avait l’impression d’être en état de siège. Fort de ces terribles souvenirs, notre Peuple a été édifié par autant de gâchis. Dans certains quartiers résidentiels, l’on pense parfois que l’on vit à Beverly Hill, dans des forteresses construites avec des fonds injustifiables. Ce qui s’est passé en 12 années de règne d’un régime despotique dépasse l’entendement. Elle fut inacceptable, catastrophique et heurtait profondément les règles les plus élémentaires de la décence. Avec un constat aussi amer, depuis le 25 mars 2012, un vent nouveau souffle sur le Sénégal. Ce vent de rupture est chargé d’espoir et d’attentes. Notre cher pays ne doit plus être géré comme sous l’ancien régime. Jamais le président Sall n’agira comme son prédécesseur dont les méthodes et le style ont été rejetés et condamnés. Maintenant, le peuple souverain exige de la transparence sur la façon dont ses
ressources ont été utilisées. Les défis et les attentes sont nombreux, si pressants qu’il est devenu un impératif de créer une rupture profonde pour bâtir un Sénégal nouveau. Les Sénégalais attendent du président Macky Sall l’opposé de ce qui a été fait sous l’ancien régime dans la définition des priorités.
La culture de l’impunité était fortement ancrée dans ce pays. Depuis le 25 Mars 2012, elle ne sera plus érigée en règle et le Sénégal ne sera plus un pays où l'on honore les criminels au lieu de les
sanctionner. Notre peuple attend que des audits soient effectués partout où cela est nécessaire. Tout ce bruit sur les audits provient des anciens dignitaires. Ils ont peur, pris par la panique, et s’affolent en faisant beaucoup de bruit. Avec ce tintamarre des fossoyeurs de la République, ils osent qualifier les audits « d’acharnement » pour tenter de protéger une famille et un clan. Comme le disait avec raison Sophocle : «Tout est bruit pour qui a peur ». Ces audits, qui n’ont rien de politique, sont justifiés et sont incontournables. Ce, d’autant qu'ils avaient déjà démarré à l'époque de l’ancien président de la République. Ces anciens dignitaires peuvent s’offusquer, mais il faut qu’ils reconnaissent que si l’on
décide d’impliquer les membres de sa propre famille dans la gestion des affaires d’un État, ils doivent en assumer toutes les conséquences ! Ainsi, quelles que soient les gesticulations constatées, les audits se poursuivront dans la rigueur et la transparence pour permettre à la Justice d’établir les faits et d’en tirer les conclusions nécessaires. Que ceux qui n'ont rien à se reprocher gardent leur calme et leur sérénité en comprenant que rien n’arrêtera les nouvelles autorités de notre Pays, qui ont reçu le mandat du Peuple, pour consolider notre démocratie et renforcer de façon significative l’Etat de droit. Il faut un nouveau type de Sénégalais pour relever les défis du développement. Cet objectif prioritaire passe inévitablement par le respect des dispositions de bonne gouvernance qui exige la
transparence totale dans la gestion des affaires de l’État, suivant les standards les plus élevés en matière de rapports entre gouvernants et citoyens. L’éthique doit aussi être au cœur du pacte républicain en tant que norme structurante de la vie sociale, du fonctionnement des institutions et de l’administration des politiques publiques pour une République exemplaire, et des gouvernants exemplaires qui doivent s’évertuer à donner l’exemple. La concertation et la participation citoyenne sont indispensables pour rénover notre démocratie, afin de créer des réseaux de mobilisation d’une citoyenneté active et vigilante, comme sentinelle de la bonne gouvernance. La sobriété et l'humilité sont également incontournables pour la promotion de comportements et de valeurs qui réconcilient le citoyen et le politique. L’efficacité des actions gouvernementales est désormais un impératif pour satisfaire l’attente des populations. Nous devons donc nous faire violence pour promouvoir de nouvelles institutions et faire naître de nouvelles mentalités. Un nouveau sursaut national est nécessaire, pour comprendre ce qui ne va pas dans notre pays. Cette mission est sacrée. Elle est celle du président Macky Sall, et tous les sénégalais doivent se mobiliser pour sa réussite. Pour ce qui est des véhicules réclamés par l'ancien président, j’ai été profondément scandalisé par les menaces proférées. Ses propos n’honorent pas quelqu’un qui a dirigé notre pays.
J’estime que ce vieillard a tout intérêt à méditer sur les propos du poète Francis Ponge qui disait, je cite : « La meilleure façon de servir la République est de redonner force et tenue au langage ». Pour conclure sur ce point, j’estime particulièrement convaincantes et pertinentes les révélations de Mme Aminata Tall, Secrétaire générale de la Présidence, pour m’étendre encore sur des propos aussi insensés.
3- On est en pleine campagne électorale pour les législatives, pensez-vous qu’avec les 24 listes de candidats, le parti au pouvoir aura une majorité absolue comme souhaitée ?
Depuis notre indépendance, la séparation des pouvoirs, élément essentiel d’une démocratie représentative, a toujours été une façade. L’hégémonie du président de la République et de son gouvernement dans la vie institutionnelle et politique a été une perversion de l’idéal démocratique auquel nous aspirons tant, surtout ces dernières années d’un pouvoir autocratique. L’enjeu politique réel des élections législatives du 1er juillet prochain est le changement effectif. Il faut donc une rupture profonde et qualitative du fonctionnement de notre système démocratique. Il y a d'abord une grande coalition des forces patriotiques de Benno Bokk Yaakaar (Bby), réunie autour du
président Sall. Plusieurs coalitions de l'opposition qui l'avaient soutenu lors de l'élection de février dernier ont décidé de mener de nouvelles campagnes avec lui, afin de lui assurer une majorité
confortable à l'Assemblée nationale. Il y a ensuite les autres partis patriotiques et le Pds, très affaibli par ses anciens alliés de l'alliance Bokk Gis Gis. Face à l’imminence des élections législatives, la liste commune de Bby et celles des autres forces patriotiques ont retrouvé toute leur pertinence, notamment pour la refondation institutionnelle de notre système démocratique, qui devra pleinement et définitivement se reposer sur l’application des conclusions des Assises nationales, auxquelles le président Sall a accepté de souscrire sincèrement à ces conclusions. Cette formule consensuelle, basée sur la refondation institutionnelle et la priorisation des activités de développement, prime sur les manœuvres et les magouilles politiciennes dont on nous aura saturés depuis plus d’une décennie.
C’est pourquoi, notre peuple comprendrait difficilement qu’on puisse renoncer à l’agenda des Assises et à la nécessité de procéder à un rééquilibrage des pouvoirs au profit du Parlement. Une des grandes leçons qu’on peut tirer de la vie politique de notre pays, est que le peuple sénégalais a dénoué, de manière admirable, l’imbroglio dans lequel était empêtrée la classe politique, à la veille du premier tour de l’élection présidentielle, en préservant la paix sociale, et en désavouant le comportement anti républicain de l’ancien président de la République. Le peuple sénégalais a également tiré toutes les leçons du contre-exemple qu’aura constitué son règne. La coalition Benno Bokk Yaakaar est déterminée à en découdre avec le camp d’Abdoulaye Wade et de ses proches. Les sorties récentes de Me Wade sont assimilées à des troubles à l’ordre public. Pour ce faire, les forces patriotes comptent mettre à profit les élections législatives pour ne pas laisser un lopin de terre à cet alchimiste. Cette stratégie est la meilleure pour faire de l’Assemblée nationale une belle tribune, et non une chambre d’enregistrement, comme elle l'a été sous Abdoulaye Wade. De mon humble point de vue, qui du reste est celui exprimé par toutes les autres forces patriotiques, le peuple doit parachever la victoire du 26 mars en donnant une majorité confortable à la coalition Bennoo Bokk Yakaar, aux élections du 1er juillet. Il faut parfaire la rupture du 25 mars pour servir avec efficacité la Nation, qui est au-dessus des partis politiques. Nous devons aller conforter les populations dans leur choix pour le changement. Ces populations savent que pour créer des emplois en faveur des jeunes, approfondir la décentralisation, leur redonner le sourire, avec un nouveau souffle pour l’école et l’université, développer l’agriculture pour sortir de la dépendance, le président
Macky Sall a besoin d’être accompagné par une majorité confortable à l’Assemblée nationale. Rien ne doit rester à l’ancien régime qui vit dans l’angoisse et dans le désarroi. Se fixer comme objectif de faire mieux que le score obtenu lors du second tour de la dernière présidentielle où les forces patriotiques avaient obtenu 65,8 pour cent des suffrages, de façon à conférer à la mouvance présidentielle une majorité confortable à l’Assemblée nationale. J’invite donc le Peuple à ne pas se laisser distraire par les agitations des forces conservatrices qui ont montré leur incapacité à répondre aux attentes. Le peuple fonde beaucoup d’espoirs sur la coalition des forces patriotiques. Cette victoire sera d’autant plus appréciable que dans son passé, le président Sall lui-même a vécu dans sa propre chair l’ingérence de l’exécutif dans le fonctionnement de notre Assemblée nationale. En ce qui me concerne, vivant loin de notre cher Pays, après une longue carrière dans la haute fonction politique internationale et dans le secteur privé international, où j’ai toujours donné le meilleur de moi-même, j’estime, pour emprunter une phrase à l’écrivain péruvien Mario Vargas Llosa, que « la politique est un passage obligé pour changer une société. C’est la raison pour laquelle, dès la fin du premier tour des présidentielles, pour la première fois de mon existence, je suis devenu membre de l’Alliance pour la République (Apr). Ce, pour mieux contribuer à la victoire de M. Macky Sall, candidat des forces patriotiques, devenu le quatrième président de la République. Je me reconnais pleinement dans ses valeurs, dans son projet d'une société de liberté, d'égalité, de fraternité, de justice sociale et de progrès solidaire. A cet égard, je mesure, comme disait Marivaux, « l’usage le plus digne qu’on puisse faire de son bonheur, c’est de s’en servir à l’avantage des autres ». Tous les fils du Sénégal doivent comprendre que l’avenir de notre pays, son dynamisme économique et durable dépendent de notre capacité à fédérer tous ses talents. Comme le disait avec talent Ernest Renan, « la Nation, comme l'individu, est l’aboutissement d'un long passé d’efforts, de sacrifices et de dévouements ».
Il faut maintenant s’unir autour de l’espoir de voir la rupture s’installer définitivement dans la façon de gouverner notre pays. Il faut descendre sur le terrain, aller aux confins du territoire et parler avec les populations. Nous avons besoin d’aider le président Sall et les forces patriotiques pour obtenir une majorité homogène et plurielle. Avoir une majorité à l’Assemblée nationale, c’est donner au gouvernement les moyens de mettre en œuvre sa politique de rupture.
4. Que vous inspire les sorties de l’ex président Me Abdoulaye Wade,
la création de l’Alliance Bokk Guis-Guis sur les cendres du Pds ?
Les sorties de l’ex président Wade sont des initiatives malheureuses, comme, hélas, tant d’autres pendant les très longues années de son règne. Elles m’inspirent une incapacité à se hisser au niveau de ce titre élevé, qu'est celui d’ancien président de la République. J’ai l’intime conviction que la cinglante défaite qui lui a été infligée ne lui a pas servie de leçon. D’autre part, ces sorties médiatiques
traduisent une panique, face aux révélations sur sa gestion désastreuse. A mon avis, nous ne devons pas nous laisser divertir par quelqu’un aux abois. Ce vieil homme blessé veut occuper la scène, mais
les Sénégalais en ont fini avec lui. Les Sénégalais sont décidés à tourner définitivement la page Wade. En ce qui concerne la création de l’Alliance Bokk Guis-Guis sur les cendres du Pds, je comprends Pape Diop et ses autres camarades. Comme le peuple sénégalais, ils sont certainement épuisés par l'entêtement de celui qui rêvait de transformer notre République en une monarchie !
De mon point de vue, je crois que sa sortie du champ politique va également signifier la fin du Pds et j’espère, comme tous les experts politiques que la gloire du Pds est déjà derrière nous. En tous cas,
je le souhaite. Car, comme le disait un membre de l’Alliance Bokk Gis Gis, « l’on ne peut pas accompagner un mort au-delà des cimetières ».
5.- Le président Macky Sall a entamé ses conseils des ministres
décentralisés, à Saint-Louis et à Kaolack pour ce jeudi 15 juin,
d’aucuns pensent que c’est une campagne déguisée, quel est votre avis
là-dessus ?
Je trouve particulièrement injuste et regrettable les propos tenus par certaines personnes qui affirment, à tort, que la tenue de Conseils des ministres décentralisés, n'est qu’un prétexte pour le président Sall, pour une campagne déguisée des législatives. Cette opinion révèle un manque de civisme et une malhonnêteté intellectuelle avérée. Au lieu d’émettre des critiques injustifiées,
l’on devrait se féliciter de cette belle initiative, qui est toujours précédée d’un Conseil interministériel présidé par le Premier ministre. Cette méthode très pragmatique est une excellente opportunité pour répondre directement aux attentes légitimes des populations et de prendre les mesures qui cadrent avec la réalité locale. Dans la région de Saint-Louis, des résultats spectaculaires ont été atteints par un programme de 306 milliards destinés à l’exécution de projets dans des domaines aussi importants que la santé, l’assainissement, l’éducation et l’hydraulique. La même méthode a été utilisée avec succès au dernier Conseil des ministres de la région de Kaolack qui pourra ainsi sortir de la léthargie. Par conséquent, ceux qui émettent des opinions péremptoires et erronées sur cette belle initiative se trompent gravement. Le président Sall n’a pas besoin de faire une campagne déguisée. Comment voulez-vous qu’un président, nouvellement élu, se désintéresse de l’Assemblée nationale, devant
laquelle il doit proposer son programme de réformes ? Rien n’empêche le président Sall de s’impliquer directement dans les législatives, car il est le premier concerné et il a les moyens de mener à bien sa politique.
6-Certains des alliés du Président Macky Sall, oubliés dans la
composition du gouvernement, ont manifesté leur mécontentement, de votre avis, le président a-t-il le droit ou le devoir de récompenser tous ses alliés, si oui pourquoi ? Et de quel type de récompense devrait-il s’agir ?
Il faut rompre avec cette équation classique qui voudrait que l’acteur politique puisse prétendre à des « récompenses ». La gestion des affaires publiques est un sacerdoce, et non un moyen de réalisation
matérielle et sociale. Beaucoup de gens se bousculent au portillon. Notre pays a besoin de gens compétents et honnêtes pour l’extirper de son passé. Il nous faut inévitablement des ruptures profondes.
7- Vous, au niveau de la Diapora, êtes-vous satisfaits de la politique du président Macky Sall à l’endroit des Sénégalais vivant à l’étranger, s’il existe déjà ?
Je peux, sans me tromper, dire que la diaspora est soulagée du départ de l’ancien régime. Le jour de l’investiture président Macky Sall, la diaspora était massivement présente à l’hôtel Méridien. Elle était
liesse et son bonheur était légitime. Avec le président Sall, une nouvelle ère s'annonce sous le signe de l'espoir et du rassemblement. Les circonstances nous portent à croire à la possibilité d'un grand
sursaut national, pour la renaissance et le développement. Nous sommes fiers de notre peuple et de sa maturité démocratique. Le peuple a barré la route à la tentation d'asseoir une dévolution monarchique dans notre pays. Le peuple a réaffirmé son attachement aux acquis démocratiques et au respect de la charte fondamentale. La diaspora est un capital social fondamental pour notre pays. Nous sommes les vrais bailleurs de fonds et nous pourrions devenir de véritables acteurs du
développement à travers un programme rationnel de participation. Le président Macky Sall a démontré qu'il a de la considération pour la diaspora et, donc, nous croyons qu'avec lui nous pouvons finalement développer une dynamique participative.
21 Commentaires
Lébou
En Juin, 2012 (11:10 AM)La tournure des événements ne donne plus envie de s'engager dans la politique.
Qui auditera les politiciens de ce nouveau régime. On risque de tomber dans des règlements de comptes qui n'en finiront jamais. Géographiquement, tous les pays qui sont autour du nôtre sont instables. C'est un paramètre qu'il ne faut pas négliger. S'il y avait un problème, ils peuvent l'amplifier. Il faut faire quand même très attention. Il ne faut pas que cela tombe dans un puritanismes qui n'existe nulle part ailleurs. Il faut discuter sur le fond et pas sur la forme. Je pense qu'il faut arrêter de distraire les gens. La plupart d'entre nous n'ont aucune idée de ce qui se passe. Ce qui nous intéresse c'est comment peut on faire pour vivre correctement. Ce qui m'inquiète c'est la montée des islamistes, l'argent facile, la perte de nos valeurs fondamentales...
Que peut on faire pour éviter que ce mal qui gangrène les pays limitrophes n’arrive pas chez nous?
Fleur De Lys
En Juin, 2012 (11:12 AM)Telbi
En Juin, 2012 (11:13 AM)La Cohérence du vote du 25 mars voudrait que l'on continue à se débarasser du système Wade au soir du 1er Juillet en élisant une Assemblée de rupture avec Benno Bokk Yakaar qui cristallise l'essentiel des forces du 23 juin, des Assises Nationales qui oeuvrent au service du Peuple. Je donnerai mon vote à Bokk Yakaar pour permettre une majorité de rupture à l'Assemblée.
Asse
En Juin, 2012 (11:16 AM)Au regard de la mobilisation sans précédent de toutes les forces vives de la nation, il n'y a pas de doute que le 25 mars, nous écrirons en lettres d'or une nouvelle et glorieuse page de notre histoire.
La plus grande vigilance devra cependant être exercée par chacun d'entre nous pour empêcher les affidés de ce régime agonisant de tenter un ultime coup de force afin de se maintenir au pouvoir.
Nous devrons surveiller sans relâche toutes leurs manœuvres, contrecarrer avec fermeté les mécanismes sophistiqués de fraude qu'ils concoctent et faire échec aux achats de conscience pratiqués à grande échelle partout .
Je vous invite à aller voter massivement pour le CHANGEMENT et veiller à ce que personne ne puisse nous priver de notre victoire au soir du second tour.
Asse
En Juin, 2012 (11:20 AM)Au regard de la mobilisation sans précédent de toutes les forces vives de la nation, il n'y a pas de doute que le 25 mars, nous écrirons en lettres d'or une nouvelle et glorieuse page de notre histoire.
La plus grande vigilance devra cependant être exercée par chacun d'entre nous pour empêcher les affidés de ce régime agonisant de tenter un ultime coup de force afin de se maintenir au pouvoir.
Nous devrons surveiller sans relâche toutes leurs manœuvres, contrecarrer avec fermeté les mécanismes sophistiqués de fraude qu'ils concoctent et faire échec aux achats de conscience pratiqués à grande échelle partout .
Je vous invite à aller voter massivement pour le CHANGEMENT et veiller à ce que personne ne puisse nous priver de notre victoire au soir du second tour.
Ibou
En Juin, 2012 (11:21 AM)Les 5 piliers de la Gouvernance de Macky SALL :
1.l’éthique au cœur du pacte républicain.
2.la transparence avec l’objectif d’un service public de qualité.
3.la concertation et la participation citoyenne pour rénover la démocratie sénégalaise.
4.la sobriété et l’humilité pour la promotion des valeurs qui réconcilient l’homme politique et le citoyen.
5.l’efficacité pour satisfaire la population.
Naphy
En Juin, 2012 (11:25 AM)Teuss
En Juin, 2012 (11:40 AM)De grâce, arrêtons de prendre le peuple sénégalais pour du bétail politique.
Malick
En Juin, 2012 (11:55 AM)Thame Jah
En Juin, 2012 (11:55 AM)j'espère que senewebs va publier ce mail! et rester impartial !
Rama
En Juin, 2012 (12:06 PM)Aida
En Juin, 2012 (12:22 PM)je trouve minable qu'un con vous compare a cet espèce de Maitre Seye qui était le bras armée de wade et sa famille.
Thame Jah
En Juin, 2012 (12:58 PM)Petit
En Juin, 2012 (13:00 PM)Apr
En Juin, 2012 (13:10 PM)en tout cas, je suis bien heureux de savoir que des gens comme farba le fou, pape samba mboup le pedo vont disparaitre de la scène politique.... la monarchie de wade a était la plus gros erreur de l'histoire du senegal....
Never ever again.....plus jamais de Wade et see petits Diable......
Moustapha Diagne
En Juin, 2012 (13:18 PM)Pape
En Juin, 2012 (13:32 PM)Londonistan
En Juin, 2012 (14:05 PM)Celui-la dressait des louanges à Wade partout, à tout moment (à se demander s’il savait faire autre chose), tant il lui était redevable, parce qu'il devait sa promotion, solely, à la volonté de Wade, “Dieu le bâtisseur, faiseur et défaiseur de rois nus."
Fleur De Lys
En Juin, 2012 (22:17 PM)Amadou Ndiaye, Hsbc South Lond
En Juin, 2012 (22:50 PM)Moustapha Diagne Residantb A L
En Juin, 2012 (23:12 PM)Participer à la Discussion