Le patron de Primum Africa Consulting apporte un éclairage sur la crise qui secoue actuellement le Pds, avec la fronde menée par Modou Diagne Fada. Si ce dernier semble avoir bien secoué le cocotier, Abdou Lô reste persuadé, dans une interview avec Nouvel Horizon de ce jeudi, que « Wade ne tolérera pas qu’on contrarie ses plans aujourd’hui », comme par le passé face à d'autres responsables.
Lô d’ajouter que « le PDS est né de la volonté unique de Wade qui en a dessiné les contours et fixé les règles. C’est une création de Wade qui en a fait sa chose. Tout au parti lui appartient. Il en est le chef absolu pour ne pas dire une sorte de « guide religieux ». Ce qui fait que, quand « un membre du PDS veut proposer une idée ou une action qui remet en cause la volonté du chef, elle est insupportable à Wade ».
5 Commentaires
Leuz
En Juin, 2015 (14:45 PM)Intelligences Magazine
En Juin, 2015 (15:00 PM)Nouvel Horizon: Le PDS est encore secoué par une crise autour de la succession de Wade menée par Modou Diagne Fada qui pourrait connaître le même sort que bien des responsables avant lui. Pourquoi cette question irrite-t-elle tant le fondateur du Pds ?
Abdou Khadre LO: Il faut remonter aux origines du parti et à la nature de Me Abdoulaye Wade.
Le PDS est né de la volonté unique de Wade qui en a dessiné les contours et fixé les règles. C’est une création de Wade qui en a fait sa chose. Tout au parti lui appartient. Il en est le chef absolu pour ne pas dire une sorte de « guide religieux » que les ouailles ne sauraient critiquer ou contester. Pour le chef et ses affidés, c’est irrévérencieux. Le fait donc qu’un membre du PDS veuille proposer une idée ou une action qui remettre en cause la volonté du chef est insupportable à Wade.
Nouvel Horizon: Fada peut-il réussir là où les Ousmane Ngom, Idy, Dias, Macky ont échoué ?
Abdou Khadre LO: Rien de nouveau sous le soleil. Avant 2000 et durant ses 12 ans de pouvoir, Wade a tenu son parti de main de maitre. Durant les 3 moments de vie du PDS, il a toujours eu son agenda. D’abord, la conquête du pouvoir pour la période 1976-2000. Ensuite, la pérennisation du pouvoir pour la période 2000-2012. Et aujourd’hui, la mise sur orbite de Karim Wade pour lui offrir le parti, en espérant qu’il accède ainsi à la magistrature suprême. Donc Wade ne tolérera pas qu’on contrarie ses plans aujourd’hui. Comme il n’avait pas accepté que ceux que vous citez lui tiennent tête.
Nouvel Horizon: Le constat général est que la succession à la tête des formations politiques est toujours un temps de heurts au Sénégal. Pourquoi ?
Abdou Khadre LO: A mon avis, le ver est dans le fruit. La genèse et le fonctionnement même des partis politiques, notamment les partis dits de « masses » ne permettent pas forcément un fonctionnement démocratique. L’essentiel des partis politiques sont sortis de la cuisse de Jupiter. Prenez l’exemple des deux (2) derniers nés : L'Union nationale patriotique (UNP) de Souleymane Ndéné Ndiaye et « Le Grand parti » de Malick Gakou. Qui aujourd’hui peut penser qu’ils ne soient pas les propriétés exclusives de leurs fondateurs ? Ils fonctionneront sur le modèle du PDS, de l’AFP ou de l’APR. Le PS a pu donner l’impression de fonctionner différemment du fait que le parti n’est pas une création de Ousmane Tanor Dieng. Il en est le Secrétaire général certes mais pas le « propriétaire ». Ce qui donne aux autres (Aissata Tall Sall et Khalifa Sall notamment) toute la légitimité de lui contester le leadership, ouvertement ou de façon plus feutrée.
Anonyme:oufdiou
En Juin, 2015 (15:45 PM)Madoumbe
En Juin, 2015 (17:05 PM)Anonyme
En Juin, 2015 (17:18 PM)Participer à la Discussion