Sujets à controverse depuis quelque temps au sein de l’Assemblée nationale, les affaires Modou Diagne Fada et Aliou Sow seront élucidées par le Conseil constitutionnel. Les 5 «sages» vont être saisis par le président de la République, Macky Sall.
Face à l’impasse dans l’interprétation de la loi sur les cas Modou Diagne Fada et Aliou Sow, le Conseil constitutionnel sera mis à contribution par le président de la République Macky Sall sur ces questions qui agitent le quotidien de l’Assemblée nationale depuis quelque temps. En effet, d’après la Rfm, c’est bien le président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse, qui a saisi le chef de l’Etat en vue de consulter les 5 «sages» aux fins d’interprétation des dispositions de la Constitution et du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale sur la question. D’abord, la haute juridiction devra se prononcer sur la légitimité de Modou Diagne Fada à la tête du groupe parlementaire des Libéraux et démocrates. Exclu du Parti démocratique sénégalais, formation politique qui l’a mis à ce poste, le député est très contesté par le parti de Abdoulaye Wade. La création de son parti Les démocrates réformateurs/Yessal en mai dernier n’a pas arrangé son cas qui souffre de légitimité.
Ensuite, le Conseil constitutionnel va se pencher sur le dossier Aliou Sow qui doit remplacer Ousmane Ngom, démissionnaire de son poste de député. En effet, l’ancien ministre des Collectivités locales qui a créé le parti Mpd/Ligeey, sera, d’après le bureau de l’Assemblée nationale, installé lors de la prochaine session parlementaire. Une décision qui a provoqué la colère du Pds qui joue la carte de Mamadou Lamine Keïta, le suivant de Aliou Sow sur la liste nationale.
Cette saisine du Conseil constitutionnel par le chef de l’Etat n’est pas une surprise. Le président du groupe parlementaire Benno bokk yaakaar (Bby) invitait dans un entretien avec Le Quotidien, le 27 mai dernier, le président de la République à saisir les 5 «sages» pour qu’il tranche «définitivement» ces questions. «Cela va servir pour le présent et pour l’avenir de l’institution parlementaire», déclarait Moustapha Diakhaté. Joint hier, il salue l’initiative du chef de l’Etat car, dit-il, l’Assemblée nationale «n’a pas à interpréter la loi». Selon lui, Macky Sall a été «certainement» saisi par Moustapha Niasse.
1 Commentaires
Jajeufati
En Juin, 2016 (19:27 PM)Participer à la Discussion