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Politique

Assemblée nationale du Sénégal : Zoom sur une institution vieille de 50 ans

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Assemblée nationale du Sénégal : Zoom sur une institution vieille de 50 ans

Ils sont dix, de la première à la onzième législature, à avoir occupé le poste de président de l’actuelle Assemblée nationale instituée par la loi n° 60-44 du 20 août 1960. Lamine Guèye fut le premier président de cette Assemblée nationale. 

 

L’Assemblée nationale occupe le bâtiment situé sur la place Soweto, qui avait au préalable accueilli d'autres institutions. Inauguré le 22 novembre 1956, il a hébergé le Grand Conseil de l'Afrique occidentale française (Aof) de 1956 à 1959, puis l'Assemblée législative de la Fédération du Mali du 4 avril 1959 au 20 août 1960.

 

De 80 députés au moment de sa création à 150 en 2007

 

Le nombre de députés a varié au cours de l'histoire. Au moment de l'indépendance, ils n'étaient que 80, puis leur effectif est passé à 100 en 1978, à 120 en 1983 et à 140 en 1998. En 2001, il a été ramené à 120 et la onzième législature ouverte par les élections du 3 juin 2007 en accueille désormais 150.  Ses membres sont élus au suffrage universel direct, pour une durée de cinq ans. Le scrutin est majoritaire à un tour au niveau des départements à concurrence de 90 députés et proportionnel sur une liste nationale à concurrence de 60 députés. Les élections sont dissociées de l'élection présidentielle. L'Assemblée nationale partage le pouvoir législatif avec le Sénat, rétabli en mai 2007 après une suppression de plusieurs années.

 

Lamine Guèye (1960 – 1968), premier président : Leader du Parti sénégalais d'action socialiste, il fut le premier président de l’Assemblée nationale. Né le 20 septembre 1891 à Médine, dans le Soudan français, d’un père traitant originaire de Saint-Louis, Lamine Guèye aura occupé professionnellement et politiquement toutes les fonctions, sauf la charge supérieure à la tête du Sénégal. Le 21 juin 1925, il est élu au Conseil colonial et partage désormais son temps entre la capitale de l’Aof, Dakar, où il a installé son cabinet, et Saint-louis.

 

Il fut, après la Deuxième Guerre mondiale, député du Sénégal avec Senghor au Palais Bourbon à Paris, maire de Dakar de 1945 à 1959, puis sénateur, vice-président du Sénat de la Communauté, membre du comité consultatif constitutionnel qui a rédigé la Constitution de la Vème République française, député du Sénégal indépendant puis Président de l’Assemblée nationale du pays indépendant, élu de 1960 jusqu’à sa mort, le 10 juin 1968.

 

Amadou Cissé Dia (1968 – 1983) : Proche de Léopold Sédar Senghor, Amadou Cissé Dia qui est né à Saint-Louis le 2 juin 1915, participe en octobre 1948 à la fondation du Bloc démocratique sénégalais (Bds), ancêtre du Parti socialiste. Il est décédé en 2002.

 

Habib Thiam (1983-1984) : Président de l’Assemblée nationale en 1983, il démissionne l’année suivante.

 

Daouda Sow (1984 - 1988) : Le 12 avril 1984, Daouda Sow est élu président de l’Assemblée nationale, succédant à Habib Thiam, démissionnaire. Il est réélu le 6 avril 1988, mais des troubles ayant éclaté après le succès contesté de Abdou Diouf lors de l'élection présidentielle du 28 février 1988, une crise grave s'est ouverte dans le pays. Daouda Sow fait partie des personnes qui cherchent à préserver une certaine autonomie à l'égard d'un pouvoir de plus en plus hégémonique, et notamment à l'égard de Jean Collin, alors considéré comme le numéro deux du régime. Il est finalement contraint de démissionner le 9 décembre 1988.

 

Abdoul Aziz Ndaw (1988 - 1993)

 

Cheikh Abdoul Khadre Cissokho (1993 - 2001) 

 

Youssou Diagne (2001 - 2002) : Premier libéral à occuper ce poste, Youssou Diagne adhère en 1992 au Pds et se trouve en troisième position sur la liste de la Coalition Sopi qui remporte les élections législatives de 2001. Il devient le septième président de l'Assemblée nationale, succédant à Cheikh Abdoul Khadre Cissokho. Mais, perdant aux élections locales à Ngaparou l'année suivante, il est contraint de démissionner le 12 juin 2002. Pape Diop lui succède.

 

Pape Diop (2002-2007) : Après l'élection du président Abdoulaye Wade en 2000, il parvient à ravir la ville de Dakar à Mamadou Diop lors des municipales de 2002. Il restera au poste jusqu’au 20 juin 2007. Le 3 octobre de la même année, Pape Diop est élu président du Sénat, nouvellement rétabli, en obtenant 99 voix sur 100 sénateurs.

 

Macky Sall (2007-2008) : Premier ministre le 21 avril 2004, il est remplacé par Cheikh Hadjibou Soumaré après la présidentielle de 2007. Il se rabat sur l'Assemblée nationale, dont, seul candidat, il est élu le 20 juin 2007 à la présidence par 143 voix sur 146 votants. Mais la rupture est consommée avec Wade quand il cherche à convoquer Karim Wade, fils du président de la République, à l'Assemblée nationale pour audition sur les travaux de l'Anoci. Face à son refus de démissionner de ses fonctions, le mandat du président de l'Assemblée nationale est réduit de cinq à un an. Il se voit contraint à la démission de tous ses mandats électifs, obtenus sous la bannière du Pds.

 

Mamadou Seck (2008 à nos jours) : Il a remplacé Macky Sall (démissionnaire) et a été réélu à plusieurs reprises au perchoir. Après la défaite du 25 mars dernier, avec Pape Diop, notamment, il crée la coalition Benno Bokk Guiss Guiss. Il joue son avenir à la tête de l’institution.

 

(Source : Internet)



3 Commentaires

  1. Auteur

    Xeme

    En Juin, 2012 (18:18 PM)
    Quel est le programme de Macky ? En tout cas, jusque là les sénégalais n'ont rien vu et rien entendu. Surtout que les membres du gouvernement Arc en Ciel ont maintenant honte de rappeler les conclusions de leurs assises "nationales".

    Une première dans le monde que de voir un premier ministre nommé et qui passe 4 mois sans déclaration de politique générale. Sans une déclaration de politique générale, la répartition des services comme le nouveau jeu des conseils de ministres décentralisé n'ont aucun sens. Car ce ne sont là que des cadres, des contenants, le contenu devait être donnée par la déclaration de politique générale.

    Quel sens peut avoir un conseil de ministres sans programme d'orientation défini par le premier d'entre eux ? N'est ce pas là un exemple patent de pilotage à vue ? Mais n'ayez de crainte, il y a 100 journalistes recrutés pour vous faire voir tout en rose. Et ce sera beau.
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  2. Auteur

    From Japan

    En Juin, 2012 (18:43 PM)
    camera espion a de bon prix style :montre ,mp3, stylo,etc.. pour voir le materiel ecrire a [email protected]

    tel :( 0081) 80 4166 5885
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    Auteur

    Penis

    En Juin, 2012 (12:15 PM)
    Le peuple a besoin de la baisse effective des prix des denrées. Depuis longtemps annoncés, et à effet immédiat s'il vous plait, les prix n'ont toujours pas baissé. Et les journalistes du gouvernement Arc en ciel font comme si c'était un coup réussi et classé. Les personnes alertes ont, ici, une occasion de comprendre ce que j'ai appelé la magie à la Crowley. On vous fera croire que votre ventre est plein, alors qu'il est vide. Pour vous faire oublier, ils montent en épingle des scoops bidons qu'ils inondent chaque jour les médias de quoi vous occuper dans les grand'places. Des trompe-la-faim. Cela vous fait oublier que vous avez :

    -un ministre de l'intérieur non issu de la société civile (viole de leurs assises nationales),

    -un ministre de la communication allemand,

    -un PM traînant des dossiers judiciaires non vidés,

    -un ministre ex bagnard,

    -un directeur de cabinet français,

    -une pléthore de ministres conseillers issus des lobbys louches.

    Et rien qu'en un mois de travail, le résultat a été :

    -un directeur de Port gagnant le marché de fourniture d'engrais,

    - la nomination d'un juge de répression de l’enrichissement illicite lui même sali dans un enrichissement illicite et par une nomination illégale à reprendre (un décret présidentiel avec erreur???),

    -un ministre de la justice qui ignore les procédures judiciaires au point poser des actes qui sont ensuite annulés,

    -des nominations en porte à faux avec l'étique.

    Et pendant ce temps la presse continue de vous divertir de bulles médiatiques. Des trompe-la-faim.
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