Dans
quelle mesure la décision du Président de la république est le fruit de
pressions ?
Plutôt d’un enchevêtrement de calculs et
de pressions. Le tout précipité par le déchaînement catastrophique des
éléments : pluies diluviennes, inondations sévères et détresse humaine.
Autrement dit, la catastrophe naturelle a été une aubaine pour évacuer un
casse-tête politique. Mais cette solution – pour ne pas dire ersatz de solution
– a-t-elle valeur de pancée au regard des défis ? J’en doute.
La
deuxième chambre ou Sénat n’a jamais croisé l’assentiment des populations. Du
coup, sa suppression ne correspond-t-elle pas à une bonne décision ?
Le Sénat est effectivement très
impopulaire. N’empêche, c’est une institution dans le magma d’institutions qui
fondent une république. Dois-je cependant recadrer les arguments et les
sentiments en disant qu’une institution n’est ni bonne ni mauvaise dans
l’absolu. Une institution ne vaut que ce que valent les hommes qui l’animent. Tout
dépend de l’usage qu’on en fait. Tenez, le fusil est-il bon ou mauvais ?
Avec le fusil, on peut dominer ; avec le même fusil, on peut se libérer. En
quoi, une centaine de députés sénégalais (non importés d’Argentine) valent plus
qu’une centaine de sénateurs sénégalais ? La bonne question est la
suivante : quel usage fait-on d’une majorité parlementaire. Hier comme
aujourd’hui – sous réserve de la rupture annoncée – les députés et les sénateurs
ont été des godillots. Et le parlement vachement croupion. Sans les
manifestations populaires du 23 juin, la majorité libérale allait voter le
ticket et le quart bloquant. Donc « monarchiser » la république.
Mais ce qui est surréaliste et
fantasmagorique, se trouve ailleurs. Pour
Les
citoyens et les ONG ont dénoncé la passivité de l’Etat qui a conduit à
l’exécution de deux Sénégalais en Gambie. Partagez-vous ce point de vue ?
Selon vous, qu’est-ce qu’aurait pu faire l’Etat ?
Mon point de vue est moins carré que
celui des ONG, car la souveraineté de
Comment
analysez-vous le ton du discours de Macky Sall ; et surtout comment
appréhendez-vous la suite des évènements ?
Le ton a été à la hauteur du défi. Il y a
des défis exceptionnels qui appellent des réponses bourrées de vigueur et…de
panache. Pourquoi pas ? Toutefois, le fragment du propos, assorti de
menace d’expulsion, où il fixe l’heure d’une audience pour un ambassadeur a été
de trop. C’est de facto une rupture des relations diplomatiques. Car plus rien
ne sera comme avant, en termes de confiances entre les deux chefs d’Etat. Du
reste, le parallélisme des formes le décommande. Le « patron »
organique des ambassadeurs est le Secrétaire Général du ministère des Affaires
Etrangères ; tandis que le Ministre Alioune Badara Cissé demeure leur « patron »
politique ou principal interlocuteur.
S’agissant des incidences, je ne cache
pas mon inquiétude. Je mesure la méfiance voire la défiance atavique des
Gambiens vis-à-vis des Sénégalais. Sous Senghor, déjà, le tracé des frontières
avait pollué nos relations. On a dit que le Président Senghor, adepte du
dialogue et apôtre de la coexistence pacifique, est allé à Canossa sur la
question des frontières. Le jugement de l’Histoire nous éclairera. Sous Abdou Diouf,
Interview
réalisée par Gaston Coly (ENQUETE du 31 / 08 / 2012)
37 Commentaires
Jo
En Août, 2012 (09:29 AM)Reply_author
En Août, 2023 (21:46 PM)Thiuoné
En Août, 2012 (09:32 AM)Fall
En Août, 2012 (09:33 AM)Ndiakhoume
En Août, 2012 (09:35 AM)Veritee
En Août, 2012 (09:37 AM)m rien alors k dieu nu aide m pa no presi
Ms
En Août, 2012 (09:39 AM)Wakh Deugrek
En Août, 2012 (09:42 AM)Réplik
En Août, 2012 (09:43 AM)Cfa
En Août, 2012 (09:43 AM)Diakhou74
En Août, 2012 (09:44 AM)Saloum Diané
En Août, 2012 (09:45 AM)Atteint par l’ivresse des cimes, Bokassa avait massacré des élèves, Ben Ali avait suscité le suicide d’un marchand ambulant, Gbabo le massacre de Youpogon , habitués à une série de méfaits , les tyrans sont toujours surpris par un événement anodin qui sera déclencheur de leur chute .
A l’instar des autres Caligula africains la chute du dictateur Yaya Abdou aziz Jemus JunkungDiémé sera précipitée par son crime de trop : l’exécution des 9 condamnés à mort dont deux sénégalais.
Depuis que le Idi Amin Dada sénégambien est au pouvoir en Gambie, l’intégrité territoriale de notre pays est constamment menacée par son soutien multiforme à la rébellion casamançaise dont plusieurs contingents forment sa garde prétorienne.
Yaya Diémé , militaire psychopathe , guérisseur,( En janvier 2007, Jammeh a déclaré qu'il pouvait traiter le SIDA et l'asthme à base d'herbes médicinalesPuis, le 20 août suivant, pendant une émission d'informations diffusée par l'agence de presse contrôlée par l'État, Jammeh a également prétendu qu'il avait développé un remède (toujours à base de plantes) pour soigner l'hypertension artérielle pouvant guérir la maladie avec une seule dose. Il a justifié ses assertions en présentant plusieurs déclarations de certains de ses ministres qui avaient affirmé avoir été guéris grâce à ce médicament) ,marabout ( d’après le griot Thione Seck) , chef de village de Kanilai nous rappelle à certains dirigeants ubuesques comme Bokassa ,Idi Amin Dada dont la cruauté se disputait avec la bêtise.
Comment dans ce pays ou 42% de la population est mandingue, 18% de la population peulh ,16% de Wolof Yaya Diémé puisse mettre en place un régime mono ethnique Diola qui ne sont que 10% des gambiens .Pour ce faire il a liquidé physiquement, ou exilé la plus part des officiers mandingues wolofs et peuls.
Présidant un état mono ethnique Yaya Diémé ne pouvait être que paranoïaque ;ce qui montre la fragilité de son régime.
La plus part des pays africains au nom de leur intérêts nationaux vitaux gèrent sans états d’âme l’espace de leur proximité stratégique et géographique.
Tout prés de nous devant l’incurie du pouvoir malien face aux salafistes qui menaçaient son territoire, la Mauritanie a créé un mouvement armé touareg le MNLA, quitte à démembrer le Mali ,mais l’essentiel était de sécuriser son territoire.
Avec la faiblesse du pouvoir central congolais ,le Rwanda a crée un glacis dans la région du Kivu en entretenant des groupes rebelles tutsi, ce qui lui permet de piller les ressources minières de cette zone ;
Personne n’ignore le rôle joué par le Burkina Faso pour déstabiliser le régime de Gbagbo qui martyrisaient ses citoyens, en faisant d’Ouagadougou le siège de la rébellion du Nord .
Le Sénégal a beaucoup plus d’intérêts en Gambie que ces pays qui interviennent chez les voisins.
Face à la chute prochaine du régime de Yaya Diémé , notre pays devra s’assurer de la prise du pouvoir en Gambie par un régime inféodé à nos intérêts nationaux .
Pour ce faire notre pays devra prendre contact avec l’opposition gambienne et surtout en créant un front armé de libération composé d'ex officiers mandingues, peuls et wolofs gambiens en exil.
Ce mouvement armé gambien aura ses bases arrières à Kolda ,Medina Sabakh, ou Gouloumbou ;et l’arrêt du bac devra être considéré comme un casus belli qui poussera le Sénégal à l’occuper .
Et Dieu sait qu’on a une pléthore d’officiers sénégalais spécialistes dans la guerre subversive formés à Fort Bragg , Saint-Cyr ou Sandhurt qui pourront mettre en œuvre cette politique d’instauration de la Sénégambie
Les présidents Abdou Diouf et Abdoulaye Wade occidentalisés considéraient sous un regard condescendant Yaya Diémé le grand Egnab .
Il nous faudra rejoindre Yaya Diémé dans sa logique d’egnab ,de violence , de fétichisme et de tribalisme pour mieux le combattre, afin qu’il sache que Fodé Kaba Doumbouya et Saer Maty Ba étaient des sénégalais qui ont eu à contrôler militairement la Gambie
Espérons que notre actuel Président Macky Sall de caste hal poular thiedo (guerrier) saisira cette opportunité pour résoudre définitivement le problème sénégambien qui n’a que trop duré et que n’a pas pu régler le domou ndar "civilisé" Abdou Diouf au début des années 80.
Reply_author
En Août, 2023 (19:42 PM)Reply_author
En Août, 2023 (07:24 AM)al amdoulilaye ;
Visionnaire
En Août, 2012 (09:55 AM)En tout cas, tous les signaux semblent indiquer que la fin de règne de ce macabre régime est inéluctable.Raison pour laquelle que ce sauvageon et dictateur notoire de surcroît ne sait plus sur quel pied danser.Comme le disait l'autre: "qui règne par les armes, périra par les armes".Suivez mon regard!
Tsar
En Août, 2012 (09:57 AM)Cj
En Août, 2012 (10:07 AM)Dindon
En Août, 2012 (10:09 AM)Somebody
En Août, 2012 (10:22 AM)Futur
En Août, 2012 (10:27 AM)Epee
En Août, 2012 (10:38 AM)Korsiga
En Août, 2012 (10:46 AM)1- pour le pont s'il revient sur ces engagement , ce sera l’occasion pour le Sénégal de prendre ses responsabilité et contourner la gambie par une route et cela ne peut être que bénéfique pour l'économie du Sénégal car tous les sous injecté dans l'économie gambiennne par les voyageurs Sénégalais et Guinéens reviendront au Sénégal;
2- pour la paix en Casamance ce sera l’occasion de prouver que gambienne trempe sa main dans la rébellion et on usera de notre droit de poursuite pour traquer nos rebelles jusque dans la case de la mère de yaya diamé!!!
au prix de de nos deux vaillants entre les mains des sois-disant rebelles
Mamouta
En Août, 2012 (10:46 AM)Doule Yaya
En Août, 2012 (10:51 AM)Drame
En Août, 2012 (11:02 AM)NON.Pourquoi? Parce que MAKY veut réussir là ou ses prédécesseurs se sont cassé les dents. Il s'agit de SENGHOR DE DIOUF ET DE WADE. IL veut en finir avec les trente ans de conflit en Casamance. Il veut aussi désenclaver cette région du sud en construisant le pond de FARAFEGNE pour abroger la frustration des sudistes, pour accéder facilement à cette région, et mettre les potentialités de celle-ci à la disposition de l’État. Pour y arriver il a doublement besoin de la Gambie: d’où l’intérêt de faire ce choix difficile c'est à dire négocier la libération des sénégalais détenus en Gambie.
Une autre question se pose:
Le Sénégal est -il en mesure d'ouvrir deux fronts,EN CASAMANCE ET EN GAMBIE.
Packou
En Août, 2012 (11:13 AM)Kokalane
En Août, 2012 (11:34 AM)Oui!
En Août, 2012 (11:41 AM)Moi
En Août, 2012 (11:52 AM)Sentukaa
En Août, 2012 (12:01 PM)Libso
En Août, 2012 (12:16 PM)Ddfff
En Août, 2012 (12:23 PM)Bounkhatab
En Août, 2012 (12:36 PM)Jo
En Août, 2012 (12:52 PM)Merci président
. Mais il faut TRAQUER tous les avantages obtenus sous l'ère Wade, des AUTRES hauts fonctionnaires et qui n'ont PAS FAIT L'OBJET DE PUBLICATION AU JOURNAL OFFICIEL. (pour que cela passe inaperçu)
Sous l'ère Wade beaucoup de décrets ont été signés sans bruit. IL FAUT TOUT REMETTRE SUR LA TABLE. CERTAINES PRIMES OU INDEMNITES DE HAUTS FONCTIONNAIRES SONT FANTAISISTES.
Doule Rek
En Août, 2012 (13:36 PM)Ouza Banjul
En Août, 2012 (14:19 PM)Politicien
En Août, 2012 (17:46 PM)Bra
En Août, 2012 (22:41 PM)pourquoi certains veulent la faire plus forte quelle nest????????????
''bien Dommage''
En Septembre, 2012 (00:11 AM)Cependant il est daux de dire que l'auteur est contre la suppression du Sénat ou qu'il plaide en faveur de DJAMEH ou qu'il soit contre le Président Macky :
Justin critique à la fois l'argument manifestement FAUX qui est usé par le Président Macky pour justifier aussi tard la ''supression'' d'une institution jugée obsolète par le Peuple depuis très longtemps; il fallait que Le Président ait eu le courage de rappeler cette volonté populaire au lieu de se laisser appeuré par ''Y'EN MARE'' en sursaut. C'est ridicule d'argumenter cette suppression par des faits uniques d'inondations !!
En outre pour ce qui relèves des exactions de YAYA DJAMEH, Justin rappelle que les Politiciens des 2 bords ne sont pas francs car aussi bien ldu côté sénégalais que du côté gambien, les Responsables des Représentation diplomatiques ( y compris ces Ambssadeurs Gambiens en exil dont les langues se délient maintenant après ces 9 massacres sur des centaines depuis l'avènement de Y DJAMEH) connaissaient bien les procédures et n'ont jamais dénoncé un quelconque manque de respect de leur application par ce Dictateur.
Ely
En Septembre, 2012 (23:01 PM)Participer à la Discussion