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Politique

Gestion des alliances, inondations, délestages, crises dans l’éducation et la santé, audits,… : Macky Sall sous Etat d’urgence

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Gestion des alliances, inondations, délestages, crises dans l’éducation et la santé, audits,… : Macky Sall sous Etat d’urgence

Ce n’est pas succomber à un «anti-républicanisme primaire» que de formuler reproches, critiques et mises en garde à l’endroit du régime actuel qui se fait progressivement prisonnier d’une sorte d’angélisme béat au point de brader les principaux leviers du pouvoir à ses alliés tout en jouant à la prudence voire à la condescendance vis-à-vis de ce que certains responsables de l’Apr considèrent, comme pour justifier la transhumance, le flanc vertueux du Pds. Or, tout nous renvoie aujourd’hui à une détestable impression du primat des enjeux politiques, voire politiciens, sur le règlement des urgences duquel dépend l’état de grâce du Président Macky Sall. Débat…

Les leaders politiques l’avaient seriné sous tous les toits, comme une martingale. Comme un mantra politico-électoral : l’ère des messies est à jamais révolue. Admettons ! Par contre, l’ère des génies politiques est, elle, encore et toujours d’actualité. Il faut bien, surtout dans nos Etats et pays englués dans la malgouvernance depuis plus d’un demi-siècle après l’in­dé­pendance, des hommes politiques enfin capables de s’emparer des problèmes non résolus de cette époque à nos jours, d’avoir l’audace et la pugnacité d’en bouleverser les données, de les changer fondamentalement. C’est cela avoir du génie et cela qui est réclamé fortement de la génération postindépendance comme Macky Sall au pouvoir pour illustrer la clôture et la forclusion du cycle senghorien que Wade avait fini d’incarner et de symboliser. 

Le Président Macky Sall et son régime qui incarnent la deuxième alternance après celle gauchie et trahie par Wade semblent pourtant manquer encore de cette étincelle de génie politique qui postule et préfigure l’audace des ruptures profondes et hardies, comme l’atteste une sorte d’indolence agaçante pour faire face aux urgences sur lesquelles le candidat du Yoonu Yokkute s’était engagé. Or, aujourd’hui, ce n’est point les engagements du candidat qui sont le pire, mais le sentiment de plus en plus grandissant chez les Sé­né­galais d’engagements en voie d’être trahis. On a beau répertorié et recensé les limites, les erreurs et les errements de l’ancien régime, éructer les surprises devant l’a­bîme et l’abysse des lourds héritages reçus, s’étrangler de rage face à la dévastation du champ social et économique légué, s’en contenter confine à une reconnaissance voire à une légitimation de l’impréparation. Ce qui est impardonnable voi­re inexcusable face à des Sé­né­galais qu’on avait incités, dans l’euphorie d’un combat contre un régime wadien impopulaire, à espérer des solutions imminentes, à s’attendre à des ruptures dont certaines ne seront point inscrites dans la durée.  Et cette situation est de l’unique responsabilité du Président Macky Sall. En effet, si ses alliés et autres conviés à la gestion de l’Etat seront comptables, lui seul sera responsable. On connaît, sous ce rapport la célèbre devise de Guy Mollet : «Quand on est à la première place, on assume.» 

 

PRAGMATISME PRUDENTIEL ET URGENCES

Or, pour dire vrai, c’est l’actualité, sous son urgente brutalité matérialisée par la face hideuse et insupportable des inondations et des délestages, qui a semblé acculer le gouvernement du Premier ministre Abdoul Mbaye, à un agenda auquel ce dernier, en tant que chef d’orchestre, n’était pas politiquement préparé, parce que n’ayant pas été au cœur des luttes qui ont balisé le chemin de l’accession de Macky Sall au pouvoir. Un autre plus imprégné et plus impliqué dans les combats d’avant mars 2012 aurait vite compris qu’il serait pris à la gorge par les urgences liées aux inondations qui pointaient à l’horizon, par l’impérieuse nécessité d’apporter des solutions aux délestages que les méthodes de Wade-fils, Karim, avaient plus différés que vraiment résolus pour le long terme, par l’exigence de sauvetage de la crise scolaire. Ces urgences-là sont plus consubstantielles à l’état de grâce du régime du Président Macky Sall que le processus et procédure des réformes, certes nécessairement, mais pas forcément à court terme des résolutions postulées par les As­sises nationales. A la limite, ils ne sont pas du même registre que le combat contre les enrichissements illicites et soustractions des deniers publics honteusement opérés par les prédateurs de l’ancien régime, qui continuent d’exhiber leur arrogance de parvenus. Aucun pragmatisme prudentiel ne peut résister ou oblitérer les urgences sociales et économiques réclamées par le Peuple sénégalais qui avait, pour cette raison, expédié Wade et son régime pour avoir négligé ses problèmes de vie et de survie au profit de lubies liées à des prestiges et des prestances personnels. 

Macky Sall et son gouvernement ne seront jugés prioritairement que sur la pertinence, l’efficacité et l’efficience des solutions aux questions d’emplois nouveaux à créer pour une jeunesse dont l’avidité de changement de sa condition d’existence n’a pas encore changé, de remise sur pied du tissu industriel disloqué, de redéploiement de l’économie nationale, de la fin des crises cycliques inhibitrices dans les secteurs de l’énergie, de l’éducation et de la santé. Ces urgences précèdent et conditionnent d’ail­leurs en toute logique le vaste et long chantier des réformes structurelles des institutions refondatrices d’une «Répu­blique abîmée». Macky Sall semble-t-il oublier que, pour lui, comme le disait Jacques Julliard à propos de François Hollande, «l’état de grâce doit aussi être un état d’urgence» (Lire Marianne du 9-15 juin 2012) ? Si comme le prodiguait l’éditorialiste français, «François Hollande doit lever la tête au-dessus du guidon», Macky Sall doit lui aussi regarder au-delà de son volant en prenant ici et maintenant la bonne direction.

 

POUR DE NOUVELLES AUDACES !

Plus qu’une impression, on constate que depuis leur accession au pouvoir, les «Républicains» éprou­­vent du mal à accoucher de leurs cogitations ou plutôt de leurs agitations politiques des idées novatrices, des actions innovantes, en tout cas porteuses de vraies ruptures sur des sujets aussi décisifs que les inondations, la création d’emplois nouveaux, de règlements définitifs des crises dans les secteurs de l’énergie, de l’éducation et de la santé. Cette vacuité-là est justifiée, souvent à tort d’ail­leurs, par certains cercles politiques, comme l’expression d’une absence de compétences, de cadres au sein de l’Alliance pour la République (Apr). Il n’y a rien de plus faux que cet emballage à effet politiquement somnifère. Le Président Macky Sall dispose d’un vaste spectre où puiser des compétences dans et en dehors de son parti, dans une Administration sénégalaise réputée être un réservoir immense d’intelligences. Seu­lement, dans ce pays, on confond compétence et expérience, si bien que l’on se résigne à ne faire appel qu’à des has-been, à des mammouths et autres fossiles politiques ayant brunis sous les harnais de l’immobilisme réfrigérant. Or, en matière de rupture, il vaut mieux parfois faire appel à de nouvelles compétences qui se feront une expérience en portant sur elles l’audace de l’innovation, de la créativité. Elles se tromperont certes, mais avec ce superbe avantage du courage d’inventer un nouveau présent et de postuler un meilleur futur. Et la question fondamentale ici est de la même nature que celle que posait la Grande Royale à propos de l’école étrangère dans L’Aven­ture ambiguë de Cheikh Hamidou Kane : les résultats novateurs qu’apporteront ces nouvelles compétences ne valent-ils pas mieux que les erreurs qu’elles commettront ? Plus prosaïquement, aucun homme n’est né doté d’une expérience. Toute expérience est nécessairement le fruit d’une pratique parfois jalonnée d’erreurs. En cela, on peut, paraphrasant Engels sur la marche de la vérité scientifique dire que l’évolution des hommes politiques «est celle de l’élimination progressive de l’erreur, de son remplacement par une erreur nouvelle, mais de moins en moins absurde». Pour cela, il faut se garder de la position et de la posture de ceux qui réclament la rupture et le changement, mais qui, à chaque fois, qu’un acte de rupture et de changement est posé, convoquent et invoquent le passé pour en faire la comparaison. En réalité, ceux-là veulent que tout bouge pour que rien ne bouge. A titre illustratif, regardez seulement comment certains cercles politico-médiatiques s’abîment à présenter Babacar Diagne, directeur de la Rts en retraite comme le seul génie dans l’art- pourtant désuet- de la télévision à la Prav­da ! Que sans lui, toute notre télévision est dépeuplée ! C’est à l’audace de la rupture, sous le sceau de l’urgence, que le Pré­sident Macky Sall est attendu. Et sera aussi jaugé et jugé, pesé et soupesé.

De la deuxième alternance, l’histoire ne retiendra point les petites querelles sur l’Assemblée nationale et/ou le Sénat, mais surtout la grande querelle qui aura débouché sur le mieux-être des populations.



13 Commentaires

  1. Auteur

    Lady

    En Août, 2012 (16:17 PM)
    y'a pas une belle solution pour que macky dégage vite avant qu'il se suicide... Pare ce que là ça devient sérieux on l'a choisi pour qu'il ns fasse un beau changement mais là le ga il est à coté de la plaque  :dedet:  :dedet:  :dedet:  :dedet:  :dedet:  :dedet:  :dedet: 
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  2. Auteur

    Sopargni

    En Août, 2012 (16:19 PM)
    PRSIDENT MACKY SALL..5 ANS..YAGGOUL Té BiS BOU DéM DOTOU DéLLOUSi.DéFFAL LOUGAW :sn: 

    LéPPE SOPARGNIKOU

    LéPPE SOPARGNIKOU

    LéPPE SOPARGNIKOU

     :-D  :-D  :-D  :-D  :-D 
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    Auteur

    Tiapathioly

    En Août, 2012 (16:41 PM)
    lou were sah serigne béthio diamou serigne saliou dou nite yalla nafi yagu lol té were

     :love:  :?:  :?: 
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    Auteur

    à Lire Le Coran En 3 Leçons

    En Août, 2012 (16:42 PM)
    abba ndir vous forme à lire le coran en 3 leçons seulement à distance résultat satisfaisant cours très pédagogique skype abba.ndir adresse dakar ngor almadies partout au monde contactez urgences coran plus de soucis pour vous et vos enfants.
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      Reply_author

      En Juillet, 2023 (10:29 AM)
      La moralité mettrais Sonko sans adversaire ... vous êtes des petits gens adeptes des combines et calomnies.
      Vous avez essayé de salir un homme intégre mais vos tentatives ont été vaines ... sa moralité est son plus grand atout!!
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    • Auteur

      Khourousonko

      En Juillet, 2023 (12:40 PM)
      il faut consulter d'urgence un médecin mentir à ce point reléve d'une pathologie! c'est le défaut le plus degeulasse chez un etre humain. 
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    Le Camion

    En Août, 2012 (16:51 PM)
    Nos " pays englués dans la mal-gouvernance depuis plus d'un demi siècle après l'indépendance "

    Ben oui je ne lis pas plus loin . C'est tous les jours la même histoire . On tombe de Charibe en Scylla ! Vivement le retour de la colo si la France veut bien encore de nous ! C'était le bon temps ! Que Dakar était une belle ville et la capitale d'un Empire. Pas un village de brousse dégueulasse comme maintenant.
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    Auteur

    Des Ex Mackistes à Guediawaye

    En Août, 2012 (16:52 PM)
    Macky, sache k vous étiez pas le plus méritant ni le plus compétent on vous croyait le plus sérieux et le plus soucieux de régler le problème des sénégalais mais hélas on est tous déçu en mois de 6 mois on découvre un autre macky qui déçoit l’espoir des millions de sénégalais qui lui avaient fait confiance vraiment on commence à regretter wade.

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    Auteur

    Thiapatioly

    En Août, 2012 (16:59 PM)
    tan k cheikh bi amoul liberté le pay n sortira pa d c problem

     :sn: 
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    Repugnant

    En Août, 2012 (17:24 PM)
    CHOISIR QUI ??.??....................yaw YA effronter, do dokhtee kouk, sere,re, DAFAY YEM THI "MINDANE" !!.!!(YAGEU NEU !!.!!)..........................note !!:GAY MELNI "doul WOU RAY BOROM !!.!!"...........................................NIXX DIOP( BAYOU RAPPEUR YI),AK FAFDI SOUNIOU MAGUEE,DJITEE NIOU,INCHA ALLAH !!.ROYALEEMENT !!..................WOLOFEEEEMENT !!.!!..................SUNUGALAISEMENT!!!!!!!!!!!!!!!.
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    Doul `

    En Août, 2012 (17:26 PM)
    exellent article, j ajoute maky qui a visiter tous les coins du senegal meme les moins accessible avec ses propres moyens pour ,les campagne électoral ,peut faire mieux avec les moyens de letat.seleument il faut la meme volonté ,qu il avais durant la campagne électoral les methods traditionnellement appliquer depuis senghor ne sont plus efficace .car la nature des problems est différente il faut ajuster les solutions.radicalement.vous avez un atout extraordinaire ,qu elqun qui comprend ce system SOULEYMAN JULE DIOP.Y AEN MARRE.et AUTRE.pas LES RECALCITRANTS COMME TOUS SES DINAUSORES qui pensent quils des band aides politiques pour tromper la population ,jusquaux prochaine élection .MAKY POUR QUOI SE LIMITER A LA MEDIOCRISY, ALORS LEXELLENCE EST A VOTRE PORTER.CEST COMME AVOIR UNE FERRARI ET ROULER A 10KM/H TOUS LE TEMP.SUCCESS BY ANY MEAN NECESSARY
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    Incroyable

    En Août, 2012 (18:14 PM)
    l’hôpital de fann je demande aux responsables de revoir le service de facturation des clients avant scanner ou analyse .

    Putain 5 à 6 poupée barbie comme devant un bar vous accueille dans un bordel incroyable .

    putain on est en 2012 changer nous le système on a pas tous les moyens d'aller dans des cliniques .

    Macky ne nous oublie pas merci
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    Auteur

    Oh La La

    En Août, 2012 (18:17 PM)
    l’hôpital de fann je demande aux responsables de revoir le service de facturation des clients avant scanner ou analyse .

    Putain 5 à 6 poupée barbie comme devant un bar vous accueille dans un bordel incroyable .

    putain on est en 2012 changer nous le système on a pas tous les moyens d'aller dans des cliniques .

    Macky ne nous oublie pas merci
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    Auteur

    Edaw

    En Août, 2012 (19:33 PM)
     :hun:  :hun: :mais le gars a pieds sur l'autoroute a peage :hun:  :hun: 
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    Auteur

    Citoyen

    En Août, 2012 (23:11 PM)
    Malgré les moyens substantiels mis à la disposition de l'enseignement supérieur de notre pays, les résultats sont qualitativement et quantitativement loin des normes de l'UNESCO. Nos instituions d'enseignement supérieur ont surtout un problème de management (mal gouvernance, corruption, népotisme, dépenses de prestige, gestion solitaire en lieu et place de la gestion démocratique et légale, non respect des lois et des règlements, etc.) avec la complicité active ou passive de la communauté universitaire (avantages indus, intimidations, etc.), des autorités étatiques qui feignent de ne rien savoir pour éviter la confrontation avec ceux (les amis politiques!) qu'ils ont nommé à la tête de ses structures et qui agissent parfois comme des monarques en gérant la chose publique à leur guise. Face à la démission de l’État, chaque corporation cherche une solution pour améliorer ses conditions d'existence et parfois au détriment de la communauté. Cette situation est donc une conséquence de l'inaction de l’État. En effet quand les dirigeants (nommés par le Président) gèrent la chose publique en dehors des normes établies sans être inquiétés le moindre du monde, les syndicats demanderont des chosent hors normes et c'est le début du CHAOS. A l’État de faire l'état de la gestion de ceux qu'il a nommé, punir ceux qui se sont montrés indélicats et récompenser les autres, ensuite il serait facile de demander aux syndicalistes de faire preuve de mesure et enfin sévir dans le respect de la loi si de besoin. Il est temps de restaurer l’État de droit (et donc des devoirs).

    L’État ne peut continuer à protéger ceux qui mettent à genou nos institutions d'enseignement supérieur et jeter en pâture les syndicats, je pense que les responsabilités sont partagées.

    Des assises avec ceux qui bloquent le système pour des raisons personnelles ou émotives ne serviraient à rien, je proposent des assises des anciens (Recteurs, Professeurs ou hauts cadres à la retraites) du systèmes pour faire des propositions objectives. Il est souvent difficile d'être juge et parti.



    Il n'est jamais trop trad pour bien faire.
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