Le leader du Bloc des centristes Gaïndé, Jean-Paul Dias, a replacé le débat sur la recevabilité ou non de la candidature de Wade, dans son vrai contexte. Pour lui, le débat est tranché, Wade a bel et bien le droit de se présenter en 2012. Jean Paul Dias a surtout appelé ses frères de l’opposition à ne pas avoir peur du candidat de la mouvance présidentielle.
En visite, ce jeudi à Touba, pour présenter ses condoléances au nouveau Khalife général des mourides, Serigne Mor Maty Lèye, le leader du Bloc des centristes Gaïndé n’a pu s’empêcher de jeter son grain de sel sur le débat de l’heure, concernant la recevabilité ou non de la candidature du chef de l’Etat à sa propre succession en 2012. Et Jean Paul Dias n’y est pas allé par quatre chemins. Pour lui, Me Wade a bien le droit de se présenter pour les prochaines élections présidentielles. « Je voudrais rappeler que Me Wade a été élu sous l’empire de la Constitution qui a existé avant son arrivée au pouvoir. Et il a été réélu en 2007 sous l’empire de l’actuelle Constitution. Et pour autant que je me souvienne, si l’on est élu sous l’actuelle Constitution, on a droit à deux mandats », a-t-il soutenu, avant de rappeler que « Me Wade n’a fait qu’un seul mandat sous l’empire de la Constitution de janvier 2001 ». Ce qui fonde Jean Paul Dias à dire que pour les prochaines élections présidentielles, « Il devrait pouvoir se représenter ». Pour Jean Paul Dias, le débat semble se situer ailleurs. En effet, de manière à peine voilée, le leader du Bcg a accusé ses camarades de l’opposition d’avoir peur de se mesurer au chef de l’Etat pour les prochaines joutes électorales. Selon lui, l’opposition ne devrait pas en faire une affaire, au risque de se faire traiter de poltronne. « Si la classe politique continue de se pencher sur ce dossier, c’est comme si l’opposition avait peur que Me Wade se présente », avertit Jean Paul Dias. Et le leader du Bcg d’ajouter : « L’opposition ne doit pas avoir peur de Wade ». Avant de tenter de les rassurer, soutenant que la meilleure formule est que « Wade se présente et qu’on le batte ». Convaincu de la démarche boiteuse de ses amis de l’opposition, il ajoute : « Si la Constitution lui permet de se représenter, qu’on le laisse postuler et qu’on le batte ». Des propos qui sont très loin de convaincre ses frères de l’opposition, qui tentent de trouver mille artifices pour ne pas faire face à Wade en 2012. Pour rappel, ils ont brandi un moment l’arme saugrenue de la sénilité de l’actuel chef de l’Etat, pour dire qu’il ne doit pas se présenter en 2012. Pour ce coup-ci, c’est des subterfuges juridiques amorcés par des « constitutionnalistes » connus pour leur passé politique , qui sont ainsi brandis. Rappelons que plusieurs personnalités ont récemment fait des sorties, pour dénoncer ces positions. Les dernières en date sont celles du Premier ministre, Souleymane Ndéné Ndiaye et du ministre des Affaires étrangères, Me Madické Niang - tous deux juristes - qui ont démontré le caractère bancal de cet argumentaire relatif à une prétendue non recevabilité de la candidature du chef de l’Etat.
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