L’histoire s’est encore répétée ! Les alliances politiques l’ont, une fois de plus, remporté sur le ndiguël des chefs religieux quoiqu’influents. Comme en 2000, d’ailleurs. A l’instar de Abdou Diouf en 2000, Abdoulaye Wade est tombé avec ses chapelets de ndiguël autour du cou. En effet, l’on se rappelle que, malgré leur influence et leur cote de popularité en flèche à l’époque, Serigne Mansour Sy et Cheikh Ahmadou Kara Mbacké, ces grands électeurs de Diouf, n’avaient pu peser de leur poids électoral pour faire basculer la balance du côté de l’ancien président socialiste.Douze ans après, son successeur n’a vraisemblablement pas tiré de leçons sur ce qui a emporté le régime de Diouf et abouti à son élection. Raison pour laquelle, le candidat déchu des Fal2012 qui passait son temps à squatter les cités religieuses à la quête de consigne de vote, a su à ses dépens, et trop tard, que ces ndiguël troqués avec des milliards sont révolus depuis 2000. Surtout, ceux émanant de «pseudo» marabouts très mal cotés en popularité au sein même de leur confrérie d’appartenance. En dépit du ndiguël d’un Béthio publiquement dénudé, Wade s’arrogeait aussi le report des voix des militants des candidats malheureux du premier tour qui se sont ligués avec Macky Sall. D’ailleurs, avait-il déclaré à l’issue de sa sortie du bureau de vote hier : «A tous les niveaux, départements, régions et au niveau national les militants des candidats du premier tour m’ont assuré de leur soutien. J’ai déjà 80% de l’électorat du candidat Idrissa Seck, 75% des suffrages du candidat de Bennoo Siggil Senegaal Moustapha Niasse et 85% de l’électorat des socialistes.» Encore une illusion chèrement payée. En atteste la tendance fortement favorable à Macky Sall qui se dégage des résultats provisoires issus des urnes.
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